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mon bonheur est dans la ville
11 mai 2014

BONNEVILLE, de Christopher Rowley

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Titre français = identique

Scénario de Daniel D. Davis, sur une idée de de Rowley & Davis 

Arvilla Holden  vient de perdre son époux au cours d’un voyage à Borneo – elle a l’intention de disperser les cendres dans le désert américain, dans les endroits où Joe et elle voyagèrent.
Elle rencontre une forte opposition  de la part de la fille de Joe, qui la déteste, qui n’a jamais accepté le remariage de son père après son veuvage. Elle exerce un chantage sur Arvilla = tu peux garder la maison à condition de me rendre les cendres de mon père afin qu’il soit enterré auprès de ma mère.
D’abord outrée, Arvilla accepte et décide de se rendre à Santa Barbara aux funérailles organisées par cette fille peu aimable, richement mariée et pourtant envieuse du bonheur qu’Arvilla eut avec son père.
Les deux amies d’Arvilla, la sympathique et bon enfant Margene – veuve également, ayant  perdu son emploi pour avoir enseigné les méthodes contraceptives à ses élèves – et Carol, très pieuse, mariée à son ami d’enfance et n’ayant jamais quitté sa petite ville de l’Idaho. 

A la dernière minute, Arvilla leur annonce que finalement, au lieu de prendre l’avion pour la Californie, elle  va conduire la « Pontiac Bonneville » de son époux.
Voilà nos trois copines embarquées dans un voyage  quasi initiatique pour Carol, un chemin du souvenir pour Arvilla et un chouette voyage pour Margene qui aurait dû partir en croisière mais a préféré rester auprès de son amie pour la soutenir.

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téléchargement

En route elles feront la connaissance du jeune Bo, qui a décidé de rejoindre le nouveau Mexique, à la recherche d’un père qu’il n’a jamais connu, ainsi que  Emmett, un routier préférant la vie errante depuis le décès de son épouse. Rien de mal ne leur arrivera, au contraire – l’amitié entre elles se soudera encore plus fort, Carol fera même  fi de certains de ses principes, quant à Margene, elle trouve en Emmett une âme sœur, qu’elle pensait ne plus pouvoir trouver à son âge.

Bonneville-Salt-Flats-Utah

L’arrivée  aux funérailles, à Santa Barbara, en retard, choque visiblement la belle-fille d’Arvilla, mais elle accepte les excuses de celle-ci,  désireuse de garder la face devant ses riches amis. Jusqu’à ce qu’elle trébuche avec l’urne contenant les cendres.

Les « road-«  et « buddy-movies » sont un genre dans lequel les réalisateurs américains excellent – ici, en plus je considère qu’il s’agit d’un de ces « films bonheurs » (feelgood movie), car tout au long de l’histoire, on sent la tendresse et l’amitié que se portent ces femmes, dans la maturité de l’âge, deux d’entre elles ayant fait face à l’immense chagrin de perdre le mari qu’elles aimaient, la troisième plus timorée,  très attachée à ses principes mais le cœur ouvert aux autres.
Dans cette histoire, le deuil d’Arvilla, tout en étant triste, trouve aussi une forme de résolution, d'apaissement,  dans l’amitié que lui portent ses amies.

Quant aux funérailles à Santa Barbara, elles sont un bon petit moment d’humour noir que j’ai apprécié à sa juste valeur.

Les trois comédiennes sont formidables dans leurs rôles respectifs – il n’y en a pas une meilleure que les autres, c’est un très beau trio d’excellentes actrices, que l’on voit vraiment trop peu à l’écran =
Jessica Lange/Arvilla – Kathy Bates/Margene –Joan Allen/Carol – pratiquement toutes sans maquillages, dans des tenus simples, aucune ne tire la couverture à elle, chacune ayant un  moment personnel.

Le jeune Bo est joué avec sensibilité par Victor Rasuk et le sympathique Emmett est interprété par Tom Skerritt  - quant  l’antipathique Francine, elle est jouée par Christine Baranski, qui fait aussi du bon travail puisque j’ai eu envie de la secouer à chaque fois qu’elle apparaît dans l’histoire.

Je regrette beaucoup avoir raté ce film à sa sortie, car les paysages de l’ouest des Etats-Unis sont superbes – c’était déjà beau à la télévision, alors j’imagine ce que cela a pu sonner sur grand écran.

Grâce à l’histoire d’Arvilla, on traverse les Bonneville Salt Flats, le Bryce Canyon National Park, Skull Valley, Lake Powell (où elles s’embarquent sur un « houseboat » histoire de changer un peu d’horizon), Las Vegas et le désert près de Palm Springs.

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Bien sûr, pour un film pareil, pas de battage publicitaire – du coup, le film eut peu de succès auprès du public, car il lui est probablement passé par-dessus la tête comme pour moi, alors qu’il vaut vraiment le déplacement par toute la gentillesse qui s’en échappe. Certains critiques ont même dit que tant d'amitié vraie, c'était "bidon" .... sympa !

Ça ne vaut probablement pas « Batman, Spiderman etc » et autres films de super-héros, pourtant ici on a des super héroïnes – « super » dans le sens de bonnes, intelligentes, fortes à travers les épreuves.
C’est si rare une belle histoire d’amitié, - ici point de drame comme dans « Thelma & Louise » qui était aussi une histoire de ce type mais nettement plus dramatique.

Une belle découverte, un réel film-bonheur.

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Commentaires
M
Eh bien, ce film me donne envie ! Et bon, les paysages de l'ouest ... :-P
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T
Un billet qui donne envie de voir ce film :)<br /> <br /> (Et loin de tes films d'horreurs préférés :lol: )<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche Niki :)
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