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mon bonheur est dans la ville
27 mars 2013

LES JOYAUX DE LA SORCIERE, de Juliette Benzoni

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Une enquête du prince Aldo Morosini, antiquaire et détective amateur 

Qui est-elle donc cette « sorcière » dont les joyaux « rouges » - c’est-à-dire portant malheur à celle qui les porte ?
L’une des plus belles femmes de la Renaissance italienne, elle avait pour nom Bianca Cappello, et inspira une telle passion à François Ier de Médicis, alors marié, qu’il lui fit construire un palais, puis à la mort de son épouse légitime (mort naturelle ? ou peut-être pas, la Cappello était tellement désireuse de devenir princesse…) il annonça qu'il l'épouserait si elle était libre.
Il est vrai que tous les hommes étaient fous de sa beauté = cheveux blond vénitien, yeux sombres, port altier, taille fine et un goût très s^rr pour les toilettes et les bijoux.
Elle devint sa maîtresse avec l’assentiment du mari, que l’on couvrit de richesses au point de le surnommer "Pietro cornes d'or".

Toutefois, le frère de François de Médicis ne l’entendit pas de cette oreille et lorsqu’à la mort du mari (pas de mort naturelle) le prince François décida d’épouser sa maîtresse, avec l’assentiment du doge, le cardinal Ferdinand se disputa violemment avec son frère, bien que Venise ait déclaré Bianco « fille très aimée », à Florence ce fut une autre histoire et l’ambiance devint rapidement insupportable aux Florentins amoureux de paix et de beauté.
Du coup, la foule changeant facilement d'opinion comme on le sait,  Bianca Cappello fut surnommée « la Strega », c’est-à-dire « la sorcière ».

Parmi les somptueux cadeaux dont la couvrit François Ier de Médicis figurait une parure = une croix qui s’accrochait au décolleté, constitué de perles, diamants, rubis, avec pendants d’oreilles assortis, bien faits pour mettre un cou de cygne en valeur.
Ce sont ces bijoux que le prince Morosini a aperçu sur un magnifique portrait de la baronne d’Ostel, épouse d’un ancêtre d’un certain Evrard Dostel.
Ledit Dostel lui demande non seulement d’évaluer les bijoux que « cette femme » (une comédienne épousée par son baron d’aïeul) a légué à son épouse, mais aussi de rechercher la parure qui a disparu.
Rien que le portrait vaut déjà une fortune puisqu’il est de la main du célèbre Giovanni Boldini.

Où sont passés ces bijoux ?
A Paris, le fameux portraitiste Giovanni Boldini est un ami de Morosini, lui raconte ce qu’il en sait au cours d’un dîner = 2 jeunes femmes les ayant porté sont mortes de manière atroce. Depuis plus aucune trace d’eux.
A côté de leur table sont assis un certain Aloysius Ricci, milliardaire américain d’origine sicilienne dont il est évident qu’il a des accointances avec la mafia. Il serait l'actuel propriétaire des bijoux.
Parce que la douce jeune fille qu’il a présentée comme sa fiancée a appelé Morosini à l’aide et qu’elle est morte sous ses yeux, renversée par un chauffard, le prince-antiquaire décide de se lancer sur la piste de ces bijoux maléfiques, et surtout de cet assassin.
Qui comme par hasard était déjà loin au moment de l’accident.
Chacune de ses précédentes épouses (ressemblant toutes à la Strega) est morte de manière atroce lors de sa nuit de noces et à chaque fois, Ricci était loin.

Alors,  qui a tué ?

Une nouvelle aventure d'Aldo Morosini, prince-antiquaire vénitien, avec pas mal d’humour, beaucoup d’action, quelques rebondissements, des situations parfois dramatiques, de la romance comme toujours (la partie  totalement  dénuée d’intérêt à mes yeux, mais on n’est pas prince italien pour rien !).

Comme à son habitude, Juliette Benzoni mélange habilement personnages historiques avérés et personnages de fiction, comme ses personnages récurrents que l’on prend plaisir à retrouver = le prince Morosini, son épouse Lisa, sa grand-tante Amélie de Sommières et sa cousine-dame de compagnie-amie Marie-Angélique de Plan-Crépin, et son tout grand ami Adalbert Vidal-Pellicorne, à nouveau aux prises avec une ravissante intrigante.

On y fait la connaissance de la superbe artiste Pauline Belmont (une possible rivale de Lisa, les absents, c’est connu, ayant tort), son excentrique sportif de frère, John Augustus, enchanté de jouer au détective (c'est vrai quoi ! être milliardaire est parfois d'un ennui !).
Et quelques autres milliardaires de Newport aux Etats-Unis.
Les lecteurs y assistent aux somptueuses fêtes organisées par ces milliardaires, dont beaucoup hélas subiront le krach, mais pour l’instant la « Season » est à l’insouciance et aux dépenses inconsidérées.

De Paris  à Londres et jusqu’à New York et la côté est américaine, le prince Aldo Morosini recherche les bijoux en entrainant ses amis à sa suite. 

Avec de nombreuses descriptions de toilettes de l’époque, de multiples détails sur les décors, comme le bateau « Ile de France », un véritable dépaysement d’époque et de lieux.
Un bon divertissement, pas de prise de tête, pas besoin de réfléchir, simplement se laisser distraire, porter par le rythme parfois trépidant de l'aventure.

newport ri

warfNewport1

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Commentaires
T
la petite "baraque" en bord de mère de la première photo me plait bien. Serait-elle à vendre ?
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