LES PEPEES FONT LA LOI, de Raoul André

Scénario, adaptation, dialogues de Raymond Cavailla, d’après son roman homonyme

Un homme se présente chez Nathalie, l’une des filles de la très respectable Flora, et la prend en otage en lui demandant où est « le paquet » ! Nathalie ne sachant de quoi il parle, ne peut rien lui dire et du coup, les sbires du bonhomme arrivent, mettent le magasin de chaussures sans dessus dessous, mais ne trouvent pas le paquet. Du coup, ils enlèvent Nathalie et l’emmènent dans un lieu secret.

Ceci a eu pour témoin Hortense, une amie de la mère de Nathalie. Chez Flora sont réunies ses deux autres filles, les blondes Elisabeth et Elvire ainsi qu’un notaire, qui aimerait faire la cour à Nathalie – mais Flora n’est pas prête de donner son accord car le monsieur a 20 ans de plus que la jeune fille ! Lorsqu’Hortense vient raconter ce qu’elle a vu à Flora, celle-ci l’entraîne dans une autre pièce, car elle ne veut pas que ses filles entendent la conversation – oui, mais malgré leur excellente éducation, le bruit des voix et certains mots intriguent nos deux ravissantes blondes – pas sottes du tout – et elles découvrent le secret de leur maman

Tout ça c’est bien joli, mais il ne faut pas que Christine sache ce qui est arrivé à leur sœur aînée – seulement voilà, la très sensible Christine ne veut pas être tenue à part des activités et va se joindre à ses deux sœurs afin de retrouver leur aînée. Les gangsters n’ont qu’à bien se tenir car « ça va saigner ! » comme le dit Elvire qui adore l’argot. Et ça, malgré sa bonne éducation ! si c’est pas malheureux d’entendre des choses pareilles ! Et les maris dans tout ça ? Ah oui, c'est vrai, les maris ... ils vont s'en mêler eux aussi, non mais !

Ce sympathique film policier français des années 1950 parodie avec humour le genre policier au cinéma, se moquant des gangsters aux méthodes américaines.

Le film joue sans arrêt sur le contraste de qui était Flora avant qu’elle n’épouse son Max (décédé) et l’éducation qu’elle a donné à ses quatre ravissantes filles, toutes ayant épousé un très bon parti, jouant exquisément de divers instruments de musique au point d’avoir créé un petit quartette classique. Inutile de dire aussi qu’elles sont introduites dans la meilleure société, jouent au golf, savent recevoir, bref elles sont parfaites.

Surtout Christine – la plus sensible – est très drôle ! car « sensible » comme ça, c’est vraiment un euphémisme.

Alors que je pensais voir un film avec Eddie Constantine – c’est fou ce que l’on peut se tromper simplement en interprétant mal la pochette d’un dvd, mais c’est aussi dû à la présence de la superbe et pulpeuse Dominique Wilms, qui fut la « Môme Vert-de-gris » - je me suis retrouvée dans une histoire très rigolote où les hommes sont des accessoires secondaires, dont ces dames n’ont pas peur un seul instant – ce serait même plutôt le contraire !

En dehors de Dominique Wilms, en Elisabeth, il y a Claudine Dupuis (Elvire), Louise Carletti (Christine, celle qui est SI sensible) et finalement Michèle Philippe (Nathalie, celle qui a été enlevée et qui n’a pas l’intention de se laisser intimider par quelques truands).

Leur mère, à qui il ne faut pas raconter n’importe quoi – c’est vrai, non mais ! avec l’éducation qu’elle a donné à ses filles ! – est jouée avec panache par Suzy Prim et son amie Hortense est interprétée par Simone Berthier.

Parmi les gangsters, il y a Louis de Funes, dans un rôle secondaire – et quelques autres acteurs du cinéma français des années 50 – comme le séduisant Jean Gaven, qui interprète le mari de Christine. Dans le rôle de Monsieur Charles, on trouve André Roanne.

Une heure et demie de rire, pas sans arrêt, mais très souvent. Excellent petit exercice pour les muscles de mes mâchoires.

Comments

[niki]

très drôles, en effet :o)))

[Teki]

Des Drôles de Dames ;)