Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
30 janvier 2010

XAVIER DE LANGLAIS

photo_xav_3

81497867drapeau_breton_1_png

Chevalieicon

ou LANGLEIZ en breton

Né à Sarzeau dans le Morbihan en 1906, mort à 
Rennes en juin 1975, Xavier de Langlais, auteur des 5 volumes composant sa version du Roman d’Arthur, n’était pas seulement un romancier mais également un artiste et un militant breton, désireux de promouvoir la langue bretonne – il avait d’ailleurs pris contact, dans les années 20, avec  un mouvement d’artistes bretons. Avec James Brouillé, architecte et membre du même mouvement d’artistes, de Langlais animera un atelier d’art breton chrétien.

Après son service militaire, Xavier de Langlais cherche sa voie dans un art différent qui serait également un lien avec son amour de sa chère Bretagne. Il est  l’auteur de fresques murales religieuses dans divers monuments religieux bretons, ainsi que de « chemins de croix » à la Baule.

Il devient professeur de dessin à l’école des beaux-arts de Rennes, sera illustrateur utilisant surtout la technique du bois gravé. Ainsi illustrera-t-il ses propres œuvres, mais également de nombreux ouvrages concernant la Bretagne.

Il avait également intégré, à Paris, un groupe de rédacteurs de la revue bretonne « Gwalarn » ; il rédigera également des pièces de théâtre, des poèmes et une étude sur l’art en breton. Il se sentait réellement concerné par la promotion de la langue bretonne.

Hélas, tout n’est pas nécessairement très net dans la vie de cet artiste, au demeurant fort talentueux ; j’ai eu le regret d’apprendre qu’en 1941, de Langlais se rend à  Rennes où il est critique littéraire et artistique de la chronique en langue bretonne d’une revue pétainiste ; on y trouve les textes les plus virulents antisémites  jamais écrits en breton. Il n’hésitera pas, après la rafle du Vel d’Hiv, d’envoyer une lettre au gouvernement de l’époque où il dit qu’ « en promouvant l’enseignement du breton dans toute la France, on pourra se débarrasser des Juifs une fois pour toutes ».

J’avoue qu’après avoir appris cela, j’ai été un peu dégoûtée par ce Langlais ;  j’ai décidé cependant de poursuivre la lecture des livres de ce triste sire, parce que j’aime les légendes arthuriennes et que, de plus, ils sont très joliment écrits – mais cet auteur s’est montré bien loin de l’esprit de la chevalerie au service des plus démunis, des plus malheureux qu’était le code des Chevaliers de la Table ronde. Comme quoi, on peut être à la fois un excellent artiste et  homme de lettres, et un pâle bonhomme dans ses convictions personnelles.

(pour ne pas terminer sur une note complètement négative, j'ai ajouté quelques illustrations trouvées sur le site de Xavier de Langlais, illustrant son art, essentiellement religieux faut-il l'ajouter)

Diwarbret lettres dewi

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 315
Archives
Derniers commentaires
Publicité