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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

MESRINE, L'INSTINCT DE MORT, de Jean-François Richet

17233_thumbPendant la guerre d’Algérie, Jacques Mesrine apprend à tuer sans états d’âme, en obéissant aux ordres.

Revenu à la vie civile, il accepte l’emploi que lui a trouvé son père mais bien vite l’ambiance au sein de sa famille lui pèse et il se laisse, son job ne l’intéresse guère surtout parce qu’il ne rapporte pas suffisamment ; Mesrine aime le jeu, les filles, la vie facile.

Mesrine est un homme violent, orgueilleux, prétentieux, n’obéissant à d’autre loi que la sienne.

18997109_w434_h_q80Son copain Paul le met en rapport avec un certain Guido, membre de l’OAS et patron d’une boîte. Sales petits boulots, casses qui tournent mal. Tout cela pendant que Jacques Mesrine tente d’avoir une vraie vie de famille avec la douce Sofia, qui lui donnera trois enfants, puis lassée de la vie qu’il mène et qui l’a déjà conduit en prison, elle le quittera pour retourner en Espagne, en lui laissant les trois enfants.

Jacques Mesrine rencontre alors Jeanne Schneider que ce mauvais garçon séduit ; ensemble ils devront fuir au Canada, après un casse ayant mal tourné. Partout où passe Jacques Mesrine la piste est sanglante.

Au Canada, l’enlèvement du milliardaire pour qui ils travaillaient va les conduire en prison ; dans la prison où Mesrine doit purger sa peine, les conditions sont pires qu’inhumaines, sous prétexte de casser les détenus, on leur fait subir violences physiques et morales. Mesrine et son copain québecois Mercier s’en échapperont grâce aux détenus qu’ils tenteront de libérer. Une fois encore, la piste sera mortelle et sanglante.

Selon Freud nous portons tous en nous un « instinct de mort », autrement dit des tendances suicidaires ; chez ce gangster elles semblaient exponentielles (comme chez la plupart des gangsters d’ailleurs).

J’ai cependant apprécié que le réalisateur Jean-François Richet ait choisi de ne pas montrer Mesrine comme une espèce de « bandit bien-aimé », même si une partie de la foule dans les années 70 tenta d’en faire un moderne Robin des Bois, image un peu entretenue par les médias. Heureusement Richet n’est pas tombé dans ce piège.

Je n’avais pas réellement l’intention d’aller voir le biopic en deux volets sur Jacques Mesrine, car ce personnage ne m’inspire que du mépris. Je n’ai aucune sympathie pour ce parcours semblant écrit à l’avance, comme une fatalité digne d’une tragédie grecque, ce qui est évident dès le début du film.

Toutefois, suite aux avis très positifs à propos du film, je me suis laissé tenter, et ce bien que je ne redoutais énormément de violence.

Je reconnais que je ne le regrette pas du tout, car « l’Instinct de Mort » est un excellent polar noir, un film français à quelques degrés au-dessus de la moyenne des films qu’on nous propose actuellement, avec une photographie impeccable, une bande-son qui situe parfaitement l’époque, des costumes et décors bien étudiés et surtout une excellente interprétation.

Quant à la violence, elle n’est que celle engendrée par le gangster.

18984054_w434_h_q80Je ne partage nullement l’opinion quant au charisme de Vincent Cassel, néanmoins je suis entièrement d’accord quant à son talent d’acteur. Sa performance dans le rôle de Mesrine, qui n’est quand même pas un gars sympa, est bluffante.

J’ai aussi apprécié la performance de Gérard Depardieu, qui pour une fois joue sobrement et remontre enfin, dans le rôle de Guido, un talent qui lui avait fortement fait défaut dans ses derniers films.

Toute la distribution est à la hauteur du film :

Jean-Paul Mercier est interprété par Roy Dupuis, un acteur canadien que j’aime assez.  18997108_w434_h_q80

Le copain Paul est joué par Gilles Lellouche.

Dans le rôle des parents de Jacques Mesrine on retrouve Michel Duchaussoy et Myriam Robin, et Sofia est jouée par Elena Anaya.

Quant à Jeanne Schneider qui aimait les sensations fortes au point de se lancer dans des hold-ups, elle est jouée avec son habituel talent par Cécile de France.

Ludivine Sagnier est brièvement aperçue au début du film. Tous les autres acteurs sont totalement convaincants.

Au passage, j’ai noté que le langage respecte aussi l’ambiance des années 60-70, où les gangsters ne disaient pas « putain » à tous leurs débuts de phrase comme c’est devenu la mode actuellement, même par les non-gangsters.
Et pour en revenir brièvement au "charisme", je préfère citer Paul Newman dans "Cold Hand Luke", l'histoire d'un dur de dur mais l'acteur récemment disparu a réellement du charisme. Tout comme Warren Beatty dans "Bonnie & Clyde". Sans oublier évidemment Robert Mitchum, qui même en pasteur psychopathe conserve du charisme à mes yeux.

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