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mon bonheur est dans la ville
18 juillet 2009

NEW YORK TRILOGIE, Tome 1, de Will Eisner

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Will Eisner aime New York, il aime la ville où il est né, où il a grandi, où il a été professeur d’arts graphiques.

Dans les années 80 il s’est donc attelé à nous offrir en trois volumes une « New York Trilogy »  digne des plus grands auteurs.

Will Eisner – ne l’oublions pas – est le « père » du roman graphique (graphic novel) et ce premier tome « La Ville » est une véritable déclaration d’amour à une cité qui, paraît-il, ne dort jamais.

Le portrait de la ville est stupéfiant, de véritables instantanés et pourtant c’est mieux que des photos !

Dans une bouche d’égoût se sont accumulés des « trésors » (couteau, clé, bague, petite monnaie) que deux galopins tentent de récupérer ; ici c’est un incendie qui a des conséquences dramatiques, là ce sont des amoureux qui se jettent mutuellement de la poudre aux yeux. Ailleurs encore, un chat espère faire la poubelle sur laquelle il a jeté son dévolu mais il n’est pas le seul, d’autres sont intéressés par son contenu et notre Raminagrobis hélas en sera pour se frais.

Il y a des planches sur l’amour, sur l’amitié, sur les gamins qui jouent dans les rues, sur les passants qui s’engouffrent dans le métro. Tout est observé avec soin et minutie dans le dessin.

Ah le dessin ! il me donne envie de ranger définitivement mes crayons et mes pinceaux car jamais je n’atteindrai à une telle perfection dans le trait, les attitudes, les mouvements, les bâtiments.

C’est véritablement magique, même si parfois c’est glauque et dramatique. New York est impitoyable pour les pauvres qui l’habitent  et pour ceux qui ne savent pas se défendre.

C’est aussi bourré d’humour et de tendresse, c’est émouvant et poignant. C’est génial !

Parfois il n’y a qu’un simple gag, parfois une histoire s’étend sur plusieurs pages.

Comme le dit Will Eisner dans son « Introduction à la Ville » = « L’essence de la ville se trouve dans les crevasses de son sol, dans les recoins de son architecture, là où le quotidien s’insinue. Peindre un portrait est une tâche très subjective qui reflète ma propre vision des choses. Le fait que j’ai grandi à New York m’a amené à bien connaître son architecture et son mobilier urbain. Mais (…) ce que je propose ici vaut, à mon sens, pour toutes les grandes villes. »

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