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mon bonheur est dans la ville
17 juillet 2009

THE ELUSIVE MRS. POLLIFAX, de Dorothy Gilman

14853152_pMrs Pollifax attendait bien patiemment en compagnie de ses amis du Garden Club l’éclosion d’une espèce rare de cactus de la famille des cereus nocturnes, qui comme son nom l’indique ne fleurit que la nuit, mais surtout seulement une fois l’an, et c’est ce moment là que choisissent Carstairs, chef des espions-courriers de la CIA et son adjoint Bishop pour débarquer chez elle !

Pour la photo, c’est râpé!

Pourtant le chef Carstairs s’était promis de ne plus faire appel à cette espionne à temps partiel, car Emily Pollifax n’en fait qu’à sa tête lorsqu’elle est en mission. Non pas qu’elle le fasse exprès mais elle parvient toujours à se fourrer dans des situations totalement imprévues et à partir de là, elle prend la situation en main et à lui, Carstairs, il ne reste plus qu’à soigner les migraines et ulcère à l’estomac qu’elle lui occasionne.

Il pense cependant à elle pour cette nouvelle mission en Bulgarie, car il n’y a personne d’autre dans son service qui ressemble plus à une touriste innocente que cette adorable vieille dame aux chapeaux aussi excentriques que son caractère. Il lui faut quelqu’un pour se rendre derrière le rideau de fer, car leur contact bulgare demande de l’aide pour les citoyens écrasés par le système dictatorial.

Emily est ravie, elle adore les voyages et n’a jamais été en Europe jusqu’à présent ; elle promet de faire ce qu’on lui demande et seulement cela, mais est-ce de sa faute si, en transit, à l’aéroport de Belgrade, elle fait la connaissance de Phil Trenda et sa bande de copains hippies, dont la complexe jeune Debby ? Phil n’a pas l’air bien du tout, atteint de dysenterie, il refuse de se rendre en Bulgarie mais est embarqué quasi malgré lui par Nikki, un jeune homme qu’ils viennent de rencontrer récemment et qui semble s’être donné le rôle de chef du groupe.

Arrivée à Sofia, Mrs. Pollifax fait la connaissance de Nevena, la responsable très efficace de Balkantourist, qui commence à être fort agacée par cette Américaine qui ne respecte pas les règles strictes imposées par l’agence de voyage. Le problème pour Emily est que le contact prévu ne se manifeste pas au rendez-vous ; elle a l’impression que se faits et gestes sont observés et puis, soudain voilà la jeune Debby qui débarque, au bord de l’hystérie car Philip a été arrêté par la police d’état et Nikki, qui prétendait vouloir les aider a disparu. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Carstairs est dans tous ses états car un autre service de la CIA se sert de Mrs. Pollifax à son insu. Lui, il n’a fait que lui confier des passeports dans un de ses excentriques chapeaux, mais l’autre département a réalisé une copie de son manteau.

Mais à Sofia, Emily est bien déterminée à aider la jeune Debby et Phil, mais en prenant cette décision elle va avoir pas mal de fil à retordre avec la déléguée de l’agence de voyages, son contact bulgare qui s’est enfin manifesté, sans parler des ennemis qui se manifestent également mettant leurs vies en danger. La jeune Debby n’en revient pas : cette vieille dame, tellement pareille à l’establishment qu’elle déteste, est pleine de ressources et d’idées bizarres mais intéressantes ! Et des idées, Emily Pollifax va devoir en trouver pour sauver leurs vies et celle du jeune Phil, interné dans un asile psychiatrique, pire qu’une prison, et pour échapper au complot fomenté par l'ignoble général Ignatov.

Bien que ce soient des histoires d’espionnage, je ne peux m’empêcher de poursuivre la lecture de l’héroïne préférée de Dorothy Gilman, car les histoires sont aussi palpitantes qu’un polar allié à un roman d’aventure.

L’ allure de vieille dame bien gentille, aux cheveux blancs, prenant des cours de yoga et s’occupant du Garden Club, tout en jouant à l’espionne pour rompre la monotonie de sa vie de veuve, est tellement savoureuse et irrésistible que j’en sors à chaque fois de très bonne humeur.

Evidemment, en bonne Américaine, l’auteur truffe ses romans de quelques réflexions plutôt anti-communistes, les Aventures d’Emily Pollifax ayant été écrites dans les années 60-70; ceci mis à part il règne un petit parfum rétro, légèrement nostalgique de ma part, dans ces romans où l’on cite Leonard Cohen et Simon & Garfunkel.

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