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mon bonheur est dans la ville
5 juillet 2009

CHARLES DARWIN

200px_Charles_Darwin_1816 200px_Charles_Darwin_by_G__Richmond Charles_Darwin 200px_Charles_Darwin_by_Julia_Margaret_Cameron

Au programme des « anniversaires » tant de naissance que de mort de personnages célèbres, il en est un que l’on ne peut pas ne pas mentionner, j’ai nommé Charles DARWIN.

Ses travaux et ses théories sur l’évolution des espèces révolutionnèrent la biologie.

Ce naturaliste anglais naquit le 12 février 1809 au sein d’une famille propère ; il était le cinquième d’une famille de six enfants. Charles Darwin perdit sa mère à l’âge de huit ans et devint interne dans l’école anglicane voisine.

A seize ans il aide son père à soigner les démunis du Shropshire ; cette même année il entrera à l’université d’Edimbourg afin d’y faire des études de médecine.

La chirurgie de l’époque le révolte tellement pas sa brutalité qu’il en néglige ses études et s’intéresse à la taxidermie avec John Edmonstone, un esclave noir libre.

Celui-ci fascine Darwin par ses histoires sur les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud.

En deuxième année d’études Darwin rejoint un groupe d’étudiants particulièrement intéressés dans l’histoire naturelle et devient un des élèves de Robert E. Grant partisan des théories de Jean-Baptiste Lamarck sur l’évolution des espèces. Le grand-père de Darwin adhère à ces théories lui aussi et sur les rivages du Firth of Forth qu’il participe aux recherches de Grant sur les cycles des animaux marins.

Il suit également les cours de Robert Jameson, s’initiant à la stratigraphie géologique, la classification des plantes. Pour ses recherches, il a à sa disposition les collections du museum de l’université, l’une des plus riches et des plus importantes en son temps.

Son père cependant est déçu par les progrès de son fils et l’inscrit alors au Christ’s College de Cambridge, espérant que Charles obtienne un diplôme en théologie, histoire qu’il devienne pasteur anglican !

Darwin n’est pas très intéressé par ses études, il préfère monter à cheval et chasser. Puis avec un cousin il commence à s’intéresser aux coléoptères ; il rencontre alors John Stevens Henslow, un professeur de botanique, grand connaisseur de ces insectes. Passionné, Darwin décide de rejoindre ce pasteur pour suivre ses cours, il deviendra même son élève préféré.

Lorsqu’il passe ses examens, il réussit fort bien en théologie mais obtient des résultats moyens en physique, mathématique et littératures classiques.

250px_HMS_Beagle_by_Conrad_MartensQuelque temps plus tard, Charles Darwin revenu chez lui reçoit une lettre du pasteur Henslow qui l’a recommandé auprès du capitaine du HMS Beagle, en tant que naturaliste ; le HMS Beagle allait entamer un voyage pour établir une cartographie des côtés de l’Amérique du Sud. Le voyage durerait deux ans et inutile de dire que papa Darwin n’était pas très enthousiaste, considérant qu’il s’agirait d’une perte de temps. Il se laissera finalement convaincre par le frère de son épouse défunte.

450px_Voyage_of_the_Beagle_fr_svgLe voyage du HPS Beagle va durer cinq ans ; au cours de ces années, Charles Darwin en passera les trois-quarts à terre, décrivant ses observations géologiques, récoltant une importante collection de spécimens dont certains étaient totalement nouveaux. Il envoie également des échantillons à Cambridge, accompagnés de lettres sur ses nombreuses découvertes, ce qui va grandement contribuer à sa réputation de naturaliste.

Il tient également un journal, très précis, très détaillé sur toutes ses observations, il y donne des informations sociales, politiques et anthropologiques sur les personnes qu’il rencontre, tant coloniaux qu’indigènes.

C’est son mentor, Henslow, qui communique les travaux de Darwin, toujours en voyage, à des naturalistes confirmés et lorsque le jeune homme revient, il est accueilli comme une célébrité dans le monde scientifique.

Son père va alors tout faire pour réunir les fonds nécessaires afin que son fils puisse être un homme de science financièrement indépendant.

Le jeune va poursuivre ses recherches scientifiques, ses observations, rencontrer d’éminents scientifiques . Il est élu au conseil de la société géographique.

Il s’installe alors à Londres pour être plus proche de son poste au sein de cette société ; il rejoint un cercle autour de scientifiques et savants convaincus que Dieu avait ordonné d’avance les lois naturelles ;  par ailleurs Darwin vivait auprès de son frère libre-penseur proche du parti Whig, ce parti prônait par ailleurs la « Poor Law » qui déconseillait aux pauvres de  ne pas se reproduire au-delà de leurs ressources alimentaires !

De plus on discutait vivement des théories d’Herschel sur l’origine des espèces. Charles Darwin poursuivant ses observations commencées au cours du voyage du Beagle sur les tortues des Galapagos notamment, commence un carnet secret.

Charles Darwin en plus de ses études sur le transformisme, est pris par des travaux supplémentaires, décidant de réécrire et publier les observations faites sur le Beagle, acceptant des délais quasi impossibles à tenir ; cette surcharge de travail va endommager sa santé. Il part se reposer chez des parents du côté maternel et pendant son  séjour, observe les lombrics dont il démontrera le rôle dans la transformation des sols.

Ayant accepté le poste de secrétaire de la société géologique, il poursuit ses travaux sur le transformisme, interrogeant des scientifiques expérimentés mais également des fermiers, des colombophiles, des gens ayant une expérience pratique, ainsi que l’observation d’un singe au zoo.

A nouveau affaibli par tous ses travaux, il part se reposer en Ecosse et lorsqu’il revient en bonne santé, il projette de demander la main de sa jolie cousine, Emma Wedgwood, intelligente et cultivée, parfaite compagne pour un scientifique. Il fait des listes comparatives sur les avantages et les inconvénients du mariage ; rencontrant la jeune femme, au lieu de faire sa demande, il se met à lui parler de ses théories sur le transformisme.

Pendant qu’il poursuit ses travaux, un échange de correspondance se fait avec sa cousine qui lui exprime ses doutes et ses inquiétudes quant à ses théories, compte tenu de son éducation très pieuse ; elle semble convaincue que ses théories hérétiques vont mettre son âme immortelle en danger. Ils se marieront néanmoins et rejoignent Londres pour y vivre.

Après avoir poursuivi ses observations, ses recherches, compulsé les théories d’autres scientifiques, Charles Darwin entreprend l’écriture de son livre. Il reçoit alors une lettre de Wallace qui lui décrit la sélection naturelle, ce qui ennuie un peu notre scientifique car il est « devancé » ; c’est là qu’il va montrer qu’il est un homme correct : bien que Wallace n’ait pas souhaiter être publié, Darwin lui propose de l’envoyer à un journal de son choix.

Comme à cette même époque, une épidémie de scarlatine ravageait les jeunes enfants, les deux hommes vivaient les mêmes angoisses.

Leur théorie commune sur « La tendance des espèces à former des variétés et sur la perpétuation des variétés et des espèces par les moyens naturels de la sélection » va être présentée le 1er juillet 1858 et, curieusement, ne suscita pratiquement aucune réaction ; le président de la « Linnean society » ira même jusqu’à dire qu’en 1858 aucune découverte révolutionnaire n’avait été faite !

Une seule recension fut faite : celle d’un professeur disant que « tout ce qu’il y avait de nouveau dans ces théories était totalement inexact, et ce qui était exact n’avait rien de nouveau » !

Charles Darwin va alors passer treize mois à résumer son « grand livre » sous le titre « Sur l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races les meilleures dans la lutte pour la vie », titre qui sera condensé en « L’origine des espèces ».

L’accueil du public fut un succès inattendu ; dès sa parution, tous les exemplaires seront vendus.

A côté de l’intérêt et du succès auprès du public, inutile de dire que les controverses iront bon train, les théories de Darwin furent particulièrement dénigrées tant par la communauté religieuse que la communauté scientifique !

La communauté religieuse tira immédiatement ses conclusions – que Darwin n’a pas exprimées dans le livre – à savoir que l’homme descend du singe, ce qui en réalité était l’une des théories de Lamarck et curieusement, en son temps, cette théorie ne fit aucun remous.

Les scientifiques de l’église d’Angleterre, dont faisaient partie les anciens maîtres de Charles Darwin à l’université de Cambridge, réagit également de manière hostile, malgré l’accueil favorable des jeunes naturalistes.

Darwin fut traité d’hérésie puisque ces théories étaient évidemment un argument contre le miracle divin ; « Dieu enfreindrait donc ses propres lois ? » Impensable !

A propos des théories de Charles Darwin on a écrit tout et son contraire.

Mais une chose semble évidente, pour tous les intégristes religieux, il y a là une raison supplémentaire de se mêler de ce qui ne les regarde pas.

Les créationnistes sont les plus dangereux ; leur mouvement – né aux Etats-Unis (comme c’est surprenant !) – s’étend désormais au monde entier.

Leur mission : chercher les faiblesses de la théorie de l’évolution afin de prouver qu’il s’était tromper.

180px_Richard_dawkinsHeureusement, ces théories ont un ardent défenseur, le professeur Richard Dawkins, ethologiste à Oxford – surnommé le « rottweiler de Darwin ». Il est aussi un vulgarisateur des théories darwiniennes.

Dawkins est l’un des principaux critiques du soi-disant dessein intelligent et de toutes les théories tendant à prouver que tout est l’œuvre d’un dieu.

Richard Dawkins est d’ailleurs l’auteur d’un livre qui fit grand bruit en 2006 « The god delusion ». Il est aussi l’un des organisateurs d’une campagne publicitaire athée que l’on peut découvrir sur les « double-dekkers » londoniens. La phrase sur les célèbres bus rouges dit à peu près ceci (je traduis) : « il est probable que dieu n’existe pas, alors cessez de vous en faire et profitez de la vie ».

Pour Richard Dawkins, le créationnisme à pour origines le manque d’information et d’études, la bêtise et le pouvoir des propagandes religieuses.

Si l’éthologiste se bat à ce point contre les créationnistes, c’est parce qu’il se sent – comme beaucoup de scientifiques – impuissant devant l’attitude bornée de parents et  enseignants qui préfèrent émettre des théories stupides qui vont pourrir l’intelligence des jeunes esprits. Supprimer l’étude de Darwin dans les écoles, c’est priver les jeunes d’une connaissance importante.

atheism_articleMerci au quotidien flamand indépendant « De Morgen » et aux encyclopédies tant du web que celles en papier chez moi à la maison, pour m’avoir donner l’occasion de célébrer à ma manière - bien incomplète sans doute - l’anniversaire d’un grand scientifique et de pouvoir exposer la campagne d’un autre scientifique pour lequel j’ai une grande admiration.

J’ai toujours eu un faible pour ceux qui disent tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Il est courant dans les temps incertains de se remettre aux superstitions remontant à la nuit des temps ; si les gens ont besoin de prier pour se rassurer, je ne leur jette pas la pierre, chacun fait ce qu’il veut pour lui-même, mais lorsqu’on commence à pourrir l’esprit des jeunes avec des arguments foireux, où l’on brandit dieu comme seul dogme, alors je vous le dis « pauvres de nous » !

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