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mon bonheur est dans la ville
2 juillet 2009

NATALIA GINZBURG

090  Née Natalia Levi, l’écrivaine italienne qui perdit son combat contre le cancer en 1991, naquit à Palerme au sein d’une famille peu conventionnelle et anticonformiste, juive par le père et catholique par la mère, mais qui élevèrent leurs enfants en athées, ce qui les mit à l’écart des autres enfants. Lorsque le père accepta un poste de professeur à l’université de Turin, la maison des Levi devint le lieu de rendez-vous des intellectuels, opposés à Mussolini.

En 1938, Natalia épousa Leone Ginzburg, éditeur engagé politiquement ; il était également brillamment versé en littérature slave, qu’il introduisit en Italie. En raison des activités anti-fascistes de Leone Ginzburg, le couple fut exilé dans un villagé isolé des Abruzzes, mais ensuite revint se cacher à Rome et Florence. Leone Ginzburg fut à nouveau arrêté et mourut sous la torture en 1944. Natalia écrivit à cette époque un poème, qui est l’un des plus beaux témoignages d’une femme face à son époux mort : MEMORIA.

Natalia Ginzburg publia sa première nouvelle dans la revue Solaria à l’âge de 16 ans. Son premier court roman " La Strada che va in città" parut en 1942 sous un pseudonyme ; il fut suivi 5 ans plus tard par "E stato cosi", décrivant également un mariage peu heureux. Le roman "Tutti i nostri ieri", raconte l’histoire de deux familles qui se croisent dans le courant de leurs vies à travers plusieurs années, et parle du fascisme, de l’invasion allemande, de la résistance et de la libération.

"Le Piccole Virtù" et "Lessico famigliare" sont des récits autobiographiques, pleins d’humour, relatant l’enfance, l’adolescence et la vie de jeune adulte de leur auteur. En 1944, Ginzburg fut éditrice chez Einaudi ; par le biais de cette nouvelle maison d’édition, elle fit la connaissance d’écrivains comme Pavese, Elsa Morante et Italo Calvino. Natalia Ginzbug publia des mémoires, des pièces de théâtre, de essais et des traductions en italien des oeuvres de Proust et Flaubert ; elle écrivit également une biographie du poète révolutionnaire Alessandro Manzoni.

Les ouvrages de l’écrivaine italienne sont un mélange de souvenirs et d’observation aiguë sur la vie et sur son entourage ; dans ses premiers écrits, elle rejeta le style autobiographique considérant qu’il s’agissait d’une forme trop "féminine" d’écriture.

Toutefois, elle comprit rapidement qu’elle s’exprimait au mieux lorsqu’elle parlait de ses expériences personnelles.

Ses oeuvres de fiction sont écrites à la première personne dans un style simple et construit surtout comme un dialogue. Ses souvenirs d’enfance et de jeunesse à Turin décrivent souvent des intellectuels frustrés et des femmes menant des vies immobiles et inintéressantes, à la limite du bovaryrisme.

En tant qu’essayiste, Natalia Ginzburg a exploré plusieurs domaines, allant du cinéma contemporain à l’art, en passant par la littérature, la pédagogie et la morale. Estimant que dans la vie il faut s’engager, toujours, l’auteur continua à mener une vie politique active qui mena finalement à son élection au Parlement italien en 1983 en tant que député de la gauche indépendante.

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