MY WEEK WITH MARILYN, de Simon Curtis

 

Titre français = identique
Titre français au Québec = Ma semaine avec Marilyn

Scénario d’Adrian Hodges d’après l’autobiographie de Colin Clark « The prince, the showgirl and me »

Le jeune Colin Clark, scion d’une famille d’intellectuels britanniques, n’ayant aucune des aspirations familiales, rejoint Laurence Olivier qui va entreprendre le tournage du « Prince and the Showgirl » (film qui devait s’appeler « The Sleeping prince », ce que personnellement je trouve beaucoup plus adapté à l’histoire). Colin Clark, très déterminé à se faire engager par Olivier, se rend le plus utile possible auprès de sa société qu’il lui soit répondu qu’aucun job n’était disponible. Mais comme le dit un vieux proverbe britannique « when there’s a will, there’s a way ! (qui veut, peut !) »
Le voilà finalement engagé comme 3^ème assistant réalisateur, autrement dit  « bon à tout faire ». Il a déjà trouvé une maison pour le couple Miller, car Marilyn Monroe, jeune mariée, est accompagnée d’Arthur Miller, l’écrivain-dramaturge, mais aussi de Paula Strasberg et Milton Green, photographe, ami et détenteur de 49% de parts dans la société Monroe Productions.

 

Le tournage va s’avérer un réel cauchemar pour Laurence Olivier, malgré la tendresse que lui témoigne son épouse Vivien Leigh, qui interpréta le rôle sur scène. Heureusement qu’il y a Sybil Thorndyke (interprétant la duchesse douairière) qui sera toujours prête à soutenir Marilyn Monroe.
Paula Strasberg (du studio Strasberg et sa célèbre méthode) se mêle généralement de tout, ne tenant pas compte des plaintes concernant les retards de la sublime actrice qui manque terriblement de confiance en elle. Peu à peu va s’établir entre elle et le jeune 3^ème assistant une relation de confiance et d’amitié, au point de susciter la jalousie de la copine de Colin, mais aussi d’autres personnes sur le plateau qui n’y voient pas vraiment une relation platonique. 

Après la fausse couche que Marilyn Monroe va malheureusement faire, elle retournera sur le tournage, terminera le film – qui hélas décevra le public et les critiques cinématographique   (à se demander s’ils l’ont vu, car le film est plein d’humour et de gentillesse)

Je le dis sans ambages = j’étais prête à descendre ce film en flèche ! j’aurais été un peu injuste – bien que je ne sois toujours pas totalement convaincue que cette histoire ne soit pas en partie inventée par les fantasmes du jeune Colin Clark, cette histoire m’a néanmoins plu par son interprétation.
Il semblerait que le jeune Colin ait dit avoir vécu une « semaine intense » avec la fragile actrice américaine, qui rêvait d’être reconnue comme autre chose qu’un sex symbol.
C’est là que je ricane, non pas sur le besoin de reconnaissance et d’amitié de Marilyn Monroe, mais sur la « relation intense » du jeune homme probablement amoureux de l’actrice comme tous ceux qui l’approchaient et prenant ses rêves pour une réalité. 

Tant Michelle Williams (Marilyn) que Kenneth Brannagh (Laurence Olivier) sont bluffants dans leurs rôles respectifs.
Olivier fut effectivement très déplaisant avec l’actrice américaine, le rôle qu’il avait choisi pour elle étant ce qu’elle tentait désespérément de fuir – quant à Marilyn, elle se faisait une joie de tourner sous la direction d’Olivier, mais il se montra sarcastique et méprisant.

Eddie Redmayne est sympathique et parfois touchant dans le rôle du maladroit Colin Clark, qui éprouve beaucoup d’amitié pour Marilyn, étant lui-même peu apprécié au sein de son intellectuelle famille, qui ricane de son envie de devenir réalisateur – il est donc à même de comprendre les réelles aspirations de la fragile jeune femme, tourmentée par son enfance, par sa peur de la folie, par son besoin de reconnaissance autre que celui d’un sex symbol.

Judi Dench, comme toujours, offre son talent d’actrice à Dame Sybil Thorndyke, comédienne de théâtre et de cinéma.
Zoe Wanamaker (bien éloignée de son rôle d’Ariadne Oliver) est très crédible en Paula Strasberg, connue pour se mêler de tout ce que faisait Marilyn sur le plateau – au point que l’on a dit qu’elle lui fit plus de tort que de bien.
Julia Osmond, que j’ai été contente de revoir au cinéma, interprète Vivien Leigh, épouse de Laurence Olivier à l’époque.

 

Dominic Cooper est tout aussi crédible en Milton Greene, photographe et associé de Marilyn Monroe.
On trouve encore dans la distribution = Toby Jones, Emma Watson (copine de Colin), Philip Jackson (ex-inspecteur Japp), dans le rôle du bodyguard de Marilyn, Dougray Scott (Arthur Miller, qui n’hésita pas à laisser traîner un carnet de notes où il parle négativement de son épouse – je n’aime pas Arthur Miller en tant que personne, la performance de Dougray Scott fait passer tout ce que cet intellectuel newyorkais avait de pompeux et désagréable – Miller s’est servi de Marilyn, comme la plupart des gens qui la fréquentaient, et en plus il la salira plus tard, juste après son décès, dans une pièce de théâtre « After the fall ».) – plus Derek Jacobi (un oncle de Colin Clark, à Windsor Castle).

  

 

Costumes et décors ont été bien reconstitués. Le film de Simon Curtis fut tourné dans les studios Pinewood, ceux-là mêmes où fut réalisé « Le Prince & la Danseuse », seule réalisation cinématographique de Laurence Olivier.

Colin Clark devint réalisateur de documentaires pour le cinéma et la télévision, surtout consacrés aux arts.  Il est décédé en 2002.

Pour moi, pas du tout un film incontournable, mais il fait passer un bon moment grâce au jeu des acteurs.

Comments

[Aline1102]

Ce film ne me tentait pas du tout à cause justement de Michelle Williams, que je trouvais peu adaptée au rôle de Marilyn Monroe. Mais si tu dis qu'elle joue bien, je te crois. ;-)

[Lounima]

Pas incontournable dis-tu ? Je passe donc mon chemin... j'ai déjà noté trop de films en passant par chez toi qui attendent bien sagement que je les regarde... ;-) :D

[Manu]

C'est vrai que Michelle Williams semble bluffante dans le rôle !

[Teki]

sans les fantasmes des hommes (et des femmes aussi d'ailleurs) évidement



suis pas réveillé ce matin

[Teki]

Sans les fantasmes (jeune ou moins jeune) il y aurait beaucoup de films en moins ;)



Remarque que pour certains ce ne serait pas une grande perte ;) :lol: