SHERPA, de Philippe Vauchel
Comédie à bretelle
Texte et interprétation de Philippe Vauchel
Marionnette de Bernard Clair
L’homme, d’âge moyen, entre en scène – il porte sa mère sur ses épaules, salue le public puis installe sa mère, tout en lui parlant.
Il se présente = il a le cœur gros ! hé oui, il est un mélancoliste naturel et il est persuadé qu’il y en a dans le public d’autres comme lui. Un mélancoliste n’a rien à voir avec quelqu’un de mélancolique, non non ! c’est bien plus profond que cela. Un mélancoliste a le cœur tellement gros qu’il souffre en permanence, et ce depuis juste avant la naissance, avant même qu’il n’était précipité avec ses petits collègues dans la future mère.
Il est donc un MELANCOL (mélancoliste = grossiste en mélancol). Il ne porte pas que sa mère sur les épaules = le poids du monde aussi = qui suis-je, d'où viens-je ? Où je vais = il le sait, il est sherpa, il ira donc avec sa maman sur le toit du monde.
Pendant une heure et quart, le comédien nous explique sa philosophie de vie, il nous parle de pourquoi il est devenu « sherpa » et qu’il porte sa mère sur les épaules – de temps à autre, il la fait bouger pour la déplacer.
Si j’ai bien aimé le texte, tour à tour drôle ou émouvant, teinté de beaucoup d'humour noir, j’ai trouvé cette marionnette chauve totalement flippante et j’avoue qu’elle me mettait fort mal à l’aise ; pour un peu je revoyais défiler les scènes de « Psycho » devant moi ! (problème aussi d’être assise au premier rang, le comédien vous prend à témoin – je ne savais plus où me mettre)
Dans toutes les vies il y a des épisodes fort tristes, parfois fort drôles, Philippe Vauchel les a joliment décrits et racontés.
(source des photos = site du théâtre)