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mon bonheur est dans la ville
20 août 2011

THE WOODCUTTER, de Reginald Hill

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C’est l’histoire d’un homme dont la vie a commencé comme un conte de fées et qui se termine en cauchemar, avec  un trou dans son histoire, à l’époque où il fugue et où il rencontre l’homme à qui il doit tout.

 

Wolf Hadda avait tout = une femme élégante, riche, la princesse de ses rêves qu’il a finalement pu épouser après avoir prouvé qu’il était capable d’être un homme riche. Ensemble ils ont une fille, aussi adorable qu’il soit possible de l’être.

Ils ont des amis, du moins c’est ce qu’il pensait.

 

Un jour tout cela éclate en morceaux  = les flics débarquent au petit matin et l’embarquent avec une accusation de pédophilie, qui sera prouvée dans l’heure.

Le prestigieux avocat, qu’il pensait être son ami, le laisse tomber et Wolf Hadda se retrouve dans une prison modèle, après avoir été dans le coma suite à un accident dont il sort très amoché.

Sa femme divorce, épouse l’avocat prestigieux et tous ses amis le laissent complètement tomber ; même sa fille ne répond pas à ses lettres et bien sûr ne lui rend pas visite en prison.

 

C’est là qu’entre en scène Alva Ozigbo, psychiatre, convaincue qu’il est en plein déni de sa pédophilie – peut-être sa fille même fut-elle l’une de ses victimes. Mais Hadda n’ouvre pas la bouche, il reste muet pendant les séances jusqu’à ce jour où il décide de coucher ses souvenirs dans des cahiers.  

Libéré sur parole, grâce à la psychiatre, Wolf Hadda se réfugie en Cumbria, mais il a une idée bien en tête = se venger de ceux qui l’ont mis derrière les barreaux.

 

Autour de Wolf Hadda, tous les personnages de son passé, désireux de le remettre en prison, mais d'autres qui sont à la recherche de la vérité, la jeune psychiatre pour commencer car elle n'ignore pas à quel point Hadda est manipulateur. Puis le prêtre du village où Wolf est retourné vivre dans la ferme familiale, qui va s'avérer un ami sincère.  Et le très mystérieux JC et quelques mafieux russes.

Sans oublier le sympathique chien-loup Sneck.

 

« The Woodcutter » est un thriller psychologique, d’un homme à la recherche de la vérité et surtout dominé par sa soif de vengeance.

 

Ce long roman – avec un petit peu trop de longueurs – est une  réécriture moderne du comte de Monte Cristo, d’Alexandre Dumas,  cité en tête d'un chapitre = les amis qui s'allient pour trahir, la dame de coeur qui épouse l'un des faux amis, et finalement le sauvetage grâce à une exotique jeune personne (ici la psychiatre métisse).

En dehors des réminiscences à Dumas, on en a quelques unes à « Lady Chatterley’s Lover » de D.H. Lawrence. Du genre = que sont devenus Constance et Mellors, 15 ans après ? 

 

C’est  un roman indépendant de la plume de Reginald Hill, le créateur de la série « Dalziel & Pascoe » que j’apprécie énormément,  même si  désormais une certaine « fatigue » se fait sentir dans ces polars. Celui-ci n’entre pas dans la série.

 

Il se situe dans notre époque et au-delà, bien qu’il n’y ait rien de futuriste dans ce roman, tout y est actuel comme les crash économiques et la récession.

 

Actuellement il est politiquement correct d’ajouter des personnages d’ethnies différentes dans les romans, comme au cinéma.

Ici, donc, on n’échappe pas à la jolie métisse – oui, en plus c’est une femme ! -  qui est également psychiatre (parce que non seulement il faut des personnages d’ethnie différente mais qui soit surtout d’une intelligence supérieure – c’est quoi exactement le gros complexe ?)

 

La couleur de la peau ne rend pas le personnage plus intelligent, plus complexe, plus ceci ou moins cela, c’est la psychiatre qui est importante dans l’histoire.

Et ajouter des Russes à la trame, c’est  la compliquer inutilement, c’est aussi un cliché dans les thrillers actuellement.

En dehors des Russes indispensables à tout roman, il y a quelques autres clichés comme par exemple  les femmes riches, véritables "reines de glace",  qui sont toutes des salopes snobs et  prétentieuses  utilisant les autres pour arriver à leurs fins.

 

Malgré cela, une histoire dans laquelle on ne s’ennuie pas, qui tient en haleine, afin de savoir si Wolf Hadda pourra un jour prouver son innocence et être lavé de toutes les charges qui pèsent sur lui, y compris et surtout de pédophilie.

 

A part les légers bémols,  j’ai apprécié cette lecture dont la fin propose un rebondissement vraiment inattendu.

Je suis persuadée que lorsqu’il sera traduit, il intéressera d’autres lecteurs/trices. Selon moi, il ne pourra pas ne pas être traduit, il cartonne trop dans les pays anglo-saxons (n’oublions pas le tiroir-caisse surtout !). Et puis ça nous change un peu des polars nordiques.

 

Homer-Winslow-The-Woodcutter

(the woodcutter, by winslow homer)

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Commentaires
N
c'est sûr que le titre n'y fait pas penser ;)<br /> mais cela devient évident dès le premier chapitre
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J
Cela fait toujours un peu bizarre de voir un auteur plutôt spécialisé dans un certain genre s'essayer à toute autre chose ... et étonnamment dans la réécriture moderne du Comte de Monte-Cristo ! Au vu du titre, je n'y aurais jamais pensé !
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N
oui, la discrimination positive est effectivement très à la mode depuis plusieurs années ;) <br /> moi je suis assez "vieille" pour m'en rendre compte :P
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M
Bof, réécriture de Montecristo, je passe. <br /> Perso, je crois que ça ne m'aurait même pas fait tiquer que la psy était métisse mais bon, j'appartiens à la génération qui a vu "le quota" de minorité dans les feuilletons depuis sa plus tendre enfance ;-)
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N
c'est une lecture distrayante - une réécriture moderne de monte-cristo ;)
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