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mon bonheur est dans la ville
6 août 2009

ROMAN DE GARE, de Claude Lelouch

13794_thumbJudith Ralitzer, auteure à succès, croit vivre un cauchemar : elle est interrogée par le commissaire de police qui l’accuse de meurtre. Pendant que par « flash-backs » on découvre quelques moments de la vie de l’écrivaine, un homme pas très beau prend la route alors que la radio annonce l’évasion d’un pédophile/violeur en série. Sa spécialité : attirer les très jeunes filles par quelques petits tours de prestidigitation.

Sur la route, dans une autre voiture, un couple se dispute parce qu’elle fume trop et pour des tas d’autres raisons aussi dérisoires comme le sont la plupart des disputes de couples. La dispute se poursuit jusqu’au café-route et, là, l’homme montre toute son élégance, il plante la jeune femme sur place qui se retrouve sans son sac et sans sa voiture !

Quelque part dans Paris une épouse s’inquiète de la disparition de son époux.

L’homme pas très beau va proposer à la jeune femme largué de la déposer, quoique ses petits tours de magie surprennent un peu ; finalement, Huguette la midinette fumeuse en série, va accepter et les voilà partis vers le sud ; en route ils parlent de leurs métiers respectifs et il lui avoue être le « nègre » de la célèbre Judith Ralitzer qu’elle dit avoir coiffé. Huguette va demander quelque chose de surprenant à Pierre, à savoir se présenter comme son fiancé pendant 24 heures auprès de sa famille, fermiers en montagne. Il devra se prétendre médecin, mais finalement un écrivain sait inventer des histoires non ?

Cette famille va s’avérer bien sympa, surtout la toute jeune fille d’Huguette qui se prend d’affection pour lui.

Lorsqu’il les quitte finalement, Louis retrouve Judith Ralitzer à bord de son yacht où il lui raconte son nouveau livre « Dieu est un autre » ; il lui annonce aussi qu’il veut que ce livre paraisse sous son nom, il refuse d’encore travailler sous son nom à elle. Cette audace non seulement choque Ralitzer mais il est possible que Louis prenne là un très gros risque. Il disparaît mystérieusement ; sa sœur s’inquiète très fort, Huguette également, le commissaire arrête l’écrivaine.

Cela faisait longtemps que je n’avais plus été voir un film de Claude Lelouch, le dernier en date était « Les Misérables ». Ses perpétuelles trames en sauts du coq à l’âne avaient fini par m’agacer profondément.

Ici après un début un peu cahotique, mais totalement justifié par l’intrigue puisqu’il s’agit d’obliger le spectateur à se demander qui Huguette rencontre-t-elle finalement dans la station d’essence : un pédophile en cavale, un écrivain brave type ou un prof ayant plaqué l’école et la famille ?

On se retrouve dans un sympathique film de série B, fort divertissant, mélangeant habilement suspense et humour.

J’ai aussi apprécié le fait que les acteurs – en dehors de la superbe et talentueuse Fanny Ardant – n’étaient pas particulièrement « glamour », mais quel talent ils ont tous : Michèle Bernier, la sœur inquiète, Audrey Dana, la coiffeuse midinette, Myriam Boyer, la mère d’Huguette et, bien sûr, Dominique Pinon en « nègre » d’écrivaine, une découverte pour moi.

Un agréable passe-temps, une mécanique d’histoire bien huilée, un petit polar où il n’y a pas « poursuite-arrestation musclée et interrogation des suspects ».

On pense parfois à Hitchcock qui aimait bien aussi égarer ses acteurs et, de ce fait, les spectateurs.

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