LADYKILLERS, d'Ethan & Joel Coen

Les frères Coen se sont lancés dans le remake d’un film des années 50 avec les excellents comédiens qu’étaient Alec Guinness et Peter Sellers, notamment.

Cette nouvelle version, transposée dans le sud des USA, est fort amusante, surtout avec un Tom Hanks dans le rôle du chef des « méchants », hypocrite à souhait et naturellement très bon.

Le but du groupe est de loger chez une vieille dame dont la maison jouxte le casino qu’ils ont décidé de cambrioler ; tout semble se passe plutôt bien au départ, mais comme les cambrioleurs ne sont pas des gens honnêtes, des dissensions apparaissent bien vite entre eux, mais leur chef les remet dans le droit chemin, si l’on peut dire.

La vieille dame en question (Irma P. Hall), convaincue d’abriter un groupe musical qui répète, finit par leur demander de jouer pour ses amies… et petit à petit, les choses vont se mettre à aller mal. Lorsque finalement la vieille dame découvre ce qui se trame dans son sous-sol, il ne restera plus qu’à la tuer, mais c’est plus vite dit que fait !

Les critiques semblent avoir été déçus par ce film des Frères Coen, dont on exige apparemment la perfection à chaque film.

Je trouve ces critiques fort exagérées car ce « Ladykillers » fait passer un excellent moment ; Tom Hanks est absolument excellent, j’ai seulement déploré qu’une fois encore les acteurs noirs (Marlon Wayans entre autres) soient obligés de parler dans ce que l’on qualifie aux USA  de « lazy mo-fo talking », une forme de langage lent, nasillard et surtout avalant les syllabes.

A croire que les Noirs ne parlent plus jamais normalement de nos jours.

"Ladykillers" version 2004 n'était pas le même petit chef d'oeuvre d'humoir noir que la version 1955, cependant cette version différente se laisse regarder.

L'ennui, j'imagine, lorsque tout a déjà été dit, écrit, réalisé, créé, est de trouver la toute bonne idée originale et vu que nous avons quand même plusieurs siècles de créativité derrière nous, même au cinéma une bonne nouvelle idée n'est pas facile à trouver.

Je reconnais toutefois, comme le commentaire récent de  l'un de mes  visiteurs préférés  de mon blog : les "remakes" sont (presque toujours) des resucées de quelque chose qui se suffisait à soi-même.