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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

A JUDGEMENT IN STONE, de Ruth Rendell

51FP9N0773LEn ce jour de la Saint-Valentin, pendant que l’on diffusait "Don Giovanni" à la télévision, Eunice Parchman a assassiné la famille Coverdale parce qu’elle ne savait ni lire ni écrire.

Dès les premières lignes de ce thriller psychologique, l’auteur capte l’attention du lecteur, entraîné pas à pas dans la descente aux enfers d’une femme totalement isolée du reste du monde à cause de son analphabétisme dont elle a toujours jalousement gardé le secret.

Eunice Parchman, employée de maison dans la famille Coverdale, n’est jamais montrée sous un jour sympathique, ses vues sur le monde sont restreintes, ses gestes sont mécaniques, elle est totalement inadaptée malgré tous les efforts qu’elle se donne pour cacher son secret dont elle craint la honte qu’entraînerait la découverte. Elle n’apprécie ni ne comprend sa patronne pour qui elle développe un mépris haineux, mais sa patronne non plus ne l’apprécie guère.

Son monde va basculer lorsqu’elle fait la connaissance de la bigote Joan Smith, une ex-prostituée, travaillant à la poste ; celle-ci est terriblement jalouse de l’aisance des Coverdale, c’est avec le poison distillé par ses propos qu’elle mènera Eunice au précipice.

Le Superintendant Vetch qui mène l’enquête est perplexe ; pas à pas, il va réunir les éléments qui mèneront à l’arrestation de la coupable et découvrir son pénible secret.

Ruth Rendell est connue pour sa série mettant en scène le sympathique et très populaire Superintendant Reginal Wexford. Elle est également considérée comme la spécialiste du thriller psychologique dont " A Judgement in Stone" est certainement le plus bel exemple. Au fur et à mesure des pages du roman assez court, on sent la tension et la haine qui montent et se développent.

Ce livre, qualifié de chef d’oeuvre par les critiques et datant du début des années 70 est l’un des premiers de cette auteur anglaise prolifique ; d’après les critiques littéraires de l’époque, il était un typique exemple du réel clivage existant entre deux couches sociales britanniques totalement opposées.

L’écrivain suédois Henning Mankell a toujours dit souhaiter écrire un roman comme celui-ci, où le lecteur connaît d’emblée l’assassin mais est suffisamment captivé par l’histoire pour ne pas refermer le livre. En tout cas, c’est l’un des livres de Ruth Rendell qui m’a le plus mise mal à l’aise en raison du climat haineux qui y règne.

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