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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

LE MYSTERE DE LA CRYPTE ENSORCELEE, d'Eduardo Mendoza

51VCD46ZZWL__AA240_Il n'a pas de nom, il vit à l'asile parce qu'on a décidé qu'il était fou, il est horriblement laid et qu'il soit fou ou non le laisse parfaitement indifférent. Un jour il reçoit la visite d'une ancienne connaissance, le commissaire Flores, ainsi que d'une religieuse assez bizarre,  qui lui font une proposition : la liberté contre résoudre la mystérieuse disparition d'une jeune fille. Un mystère qui s'était déjà produit auparavant, quand une jeune fille avait disparu pendant deux jours, sans qu'il y ait la moindre piste et lorsqu'elle reparut, elle n'avait aucun souvenir de ce qui était arrivé. Condition sine qua non à son enquête, ne  s'approcher ni du collège des bonnes soeurs, ni de la famille de la jeune fille. Draconien, mais pas impossible. Et puis qui a dit qu'il allait leur obéir sans broncher ?

Malgré toutes ces conditions, il résout l'enquête. Il y avait magouille, bien sûr ... il y a toujours une magouille quelque part, et bien sûr non seulement le commissaire étouffe l'affaire mais le "fou sans nom" est renvoyé à l'asile. Ce qui finalement le fait bien rire.

"Le mystère de la crypte ensorcelée" est le polar qui m'a donné envie, encore plus,  de découvrir Barcelone, tant il est vrai que la ville est partie  prenante dans  cette histoire totalement loufoque et déjantée où j’ai eu quelques difficultés à "entrer" étant plus habituée aux polars anglo-saxons. Barcelone est pratiquement "vivante".

Je me suis cependant bien amusée aux déboires de cet anti-héros, atteint de folie (nous le sommes tous paraît-il), mais surtout atteint d’une logorhée invraisemblable, ses phrases sont pires que celles de Proust ou Balzac, on sait quand elles commencent mais on se demande où elles finiront.
Quant à sa débrouillardise et sa roublardise, elles n’ont d’égales que sa crasse !  On se doute bien, dès le départ, qu'il va se faire rouler comme pas deux. C'est une histoire féroce, comme peuvent l’être les romans espagnols ou sud-américains.

Où le principal protagoniste nous fait comprendre qu' il ne faut pas trop se faire d’illusions sur le monde dans lequel nous vivons puisque  tout  y est corrompu.

J'ai découvert ce roman grâce à une amie, lectrice encore plus avide que moi (mais oui c'est possible !); en général je ne suis  pas très intéressée par les auteurs hispaniques, et j'ai tout de  même eu quelques difficultés à accepter le style alambiqué de Mendoza. Je ne regrette toutefois pas du tout cette lecture, bien au contraire et je la recommande vivement.

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