Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
22 juillet 2009

LE SANG DE VENISE, de Maud Tabachnik

15591000_pUne jeune femme juive pleine de vie, très (trop aux yeux de son fiancé et de toute sa communauté) délurée, qui refuse le sort réservé aux femmes, à savoir la maison. Rachel Modena aide son père banquier et s'est même forgée une très bonne réputation dans ce domaine. Elle est promise à un jeune homme calme, fils du rabbin de la communauté et qui ne voit pas d'un coeur léger sa promise évoluant avec une liberté qu'aucune jeune femme juive n'ose se permettre.

Un médecin vénitien cynique; un moine prédicateur franciscain exalté, fanatique, dévoré de haine contre les Juifs. Des superstitions bien ancrées dans l'esprit de la Renaissance, malgré le fait que la République de Venise ait été l'un des seuls pays à ne pas chasser les Juifs mais à les cantonner toutefois dans un ghetto et l'Inquisition encore toute proche. Tout est en place pour le drame qui va se produire.

L'intolérance est partout présente à Venise, menacée par une guerre avec les Turcs. Les Juifs sont systématiquement accusés de tous les crimes possibles, ils sont le bouc émissaire privilégié des autorités, mais pourquoi aussi se demande Rachel, se laissent ils toujours accuser avec une fatalité, sans se révolter, choisissant toujours le livre sur l'épée ?

Lorsque des jeunes enfants sont retrouvés morts, vidés de leur sang, on hurle aux crimes rituels et le père de la jeune femme se livre aux autorités pour éviter que le sang de la communauté ne soit versé.

Rachel, malgré l'opposition de sa famille et de son fiancé, va se lancer au secours de son père. Elle découvrira la monstrueuse vérité concernant ces meurtres d'enfants, une vérité bien loin de l'horrible accusation dont sa communauté fait l'objet.
Mais la mort veille toujours à Venise en cette époque de manque de salubrité; celle qui l'apporte est sans pitié : la peste qui ravage régulièrement l'Europe va aussi exiger son prix tant à Venise que dans son ghetto.

Sans avoir l'intensité et la beauté d'écriture du "Cercle de la Croix", ou "des Piliers de la Terre" riche en détails, ce polar historique, écrit simplement, se lit vite et fait passer un agréable moment au lecteur. Bien que les personnages soit totalement fictifs, le contexte historique est fort bien respecté et rendu.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 312
Archives
Derniers commentaires
Publicité