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mon bonheur est dans la ville
21 juillet 2009

COLD IS THE GRAVE, de Peter Robinson

   Un novembre froid et venteux s’installe sur les Yorkshire Dales ; l’inspecteur en chef Alan Banks se prepare à un plaisant week-end à Paris avec sa fille lorsque résonne le telephone.

Son supérieur, l’homme qui a juré sa perte professionnelle l’appelle à l’aide. Banks n’en croit pas ses oreilles et malgré ses réserves accepte de se rendre dans la demeure du divisionnaire. Là Riddle et son épouse lui apprennent que leur fille aînée a quitté le domicile familial et que l’on vient de la retrouver sur un site pornographique du net ! Le divisionnaire souhaite que Banks retrouve l’adolescente fugueuse de manière anonyme, soucieux comme à l’accoutumée de préserver sa réputation d’autant plus qu’il a l’intention de se lancer en politique ; une fille aussi rebelle ne peut que lui nuire.

Banks, qui a demandé un tranfert vers Londres pour échapper au harcèlement professionnel de son chef et pour se rapprocher de son épouse dans l’espoir de peut être sauver leur mariage, accepte malgré la ruine de son week end avec sa propre fille. Heureusement qu’il a des enfants compréhensifs !

Voilà donc notre inspecteur en chef incognito à Londres, se faisant passer pour un ami de la famille ! Grâce à un ex-petit ami et l’ex-colocataire de la jeune Emily, il retrouve la fugueuse auprès d’un homme brasseur d’affaires plus que louches mais très lucratives. Curieusement, Banks parvient à faire comprendre à la jeune fugueuse que sa famille l’attend et à sa grande surprise, elle accepte de revenir à Eastvale. Pour Banks il ne fait aucun doute qu’elle espère échapper à l’homme avec qui elle vit et peut être aussi enfin se débarasser de toutes les drogues qu’elle avale.

Hélas, le sort a souvent une mauvaise carte en réserve pour ceux qui espèrent une seconde chance dans la vie et on retrouve Emily dans une impasse, morte en apparence d’une overdose. L’autopsie révèlera bien vite que de la strychnine a été mêlée à la cocaïne, il s’agit donc d’un meurtre.

L’enquête est confiée à Banks et on lui adjoint la sympathique jeune détective-sergent rencontrée lors de l’enquête précédente ( In a Dry Season, qui valut d’ailleurs une récompense à son auteur). Les investigations qui vont les mener à nouveau vers Londres et à Eastvale et environs les obligera à fouiller dans le passé de la famille de la jeune victime, le divisionnaire perdant peu à peu sa superbe en même temps qu’il voit s’écrouler ses ambitions.

Cette onzième enquête de l’inspecteur en chef Banks relate une vengeance implacable ourdie par un être envieux, paranoïaque pour qui toute action, si minime soit-elle, est une attaque personnelle ; c’est quelqu’un qui a juré la perte d’une famille et qui ne reculera devant rien pour y arriver. L’envie et la haine sont de terribles armes.

Le lecteur, en même temps qu’Alan Banks, découvrira la raison de la haine du divisionnaire Riddle à son égard ; les problèmes personnels de l’inspecteur en chef prenne un tournant définitif à l’annonce de l’intention de divorcer de son épouse.

La brève liaison qu’il a eue avec Annie Cabot, la détective-sergent qui l’assiste, s’est muée en amitié et il est temps pour l’inspecteur de tourner la page et de retrouver la sérénité.

Je l’ai déjà dit et je le répète une fois encore, j’aime beaucoup les enquêtes imaginées par Peter Robinson et mettant en scène l’inspecteur en chef Alan Banks, un homme foncièrement bon avec quelques faiblesses et pas mal de qualités, amateur de musique classique et de jazz et passionné de poésie. Robinson décrit à merveille la fragilité de l’âme humaine, les difficultés relationnelles tant personnelles que professionnelles de ses protagonistes.

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