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mon bonheur est dans la ville
19 juillet 2009

BOUBOULE EST MORT, de Mary Lester

arton2059Au commissariat de Quimper tout le monde se marre lorsque Mary Lester accepte de rechercher « Bouboule », car contrairement à ce que tous s’imaginent, Bouboule n’est pas un chien mais le fils d’une vieille dame, convaincue qu’il lui est arrivé quelque chose.

Mary Lester, accompagnée de JiPi Fortin, accepte de se rendre à Saint-Brieuc où vit le Bouboule en question, alias Victor Lévénez. Et le sixième sens de sa maman n’avait pas tort, car Bouboule est mort et bien mort, et ce depuis le jour même où sa mère n’a plus reçu leur coup de téléphone habituel. Commence alors une enquête pour découvrir l’assassin de ce vendeur de voitures de collection, plus souvent au bistrot que dans son garage d’ailleurs. Avec la collaboration de la gendarmerie locale, le capitaine de police Lester va rapidement se retrouver dans des quartiers pourris, recherchant des petits criminels particulièrement sordides mais néanmoins dangereux.

Il y a des séries qu’il faudrait avoir le courage d’arrêter lorsqu’on a l’impression qu’elles s’essoufflent, que la veine est épuisée. Les enquêtes de Mary Lester en font partie mais nostalgique des premiers romans qui ont fait le succès de la série et qui sont épatants, j’espère encore et toujours retrouver la même ambiance. Hélas, trois fois hélas.

Cette toute nouvelle enquête située à Saint-Brieuc se passe dans les milieux des petits voyous aussi minables que dangereux. L’ambiance fait penser à Simenon, mais en beaucoup moins bien et les dialogues font penser à de l’Audiard. En dehors de cela, peu d’originalité et certainement pas dans les caractères des personnages.

Les remarques de Mary Lester à l’encontre de son propre sexe sont vraiment très limite ; elles sont péjoratives et déplaisantes comme si en dehors de Mary Lester, toutes les autres femmes sont ou bien des harpies, ou bien des pleurnichardes, ou des geignardes, ou encore de véritables teignes ; lorsqu’elles trouvent grâce aux yeux du capitaine Lester, elles ne sont pas très fûtées (comme sa voisine Amandine) et elle les traite avec une certaine condescendance. Parfois à de rares exceptions près l’une d’elles est décrite avec sympathie.

Quel dommage d’avoir créé un personnage féminin, personnage principal et récurrent d’une série policière, au caractère bien trempé, courageuse, impertinente, pleine d’humour et d’initiatives et à côté de cela dépeindre tous les autres personnages féminins avec un tel mépris. C’est pénible !

Il y a heureusement quelques moments d’humour, notamment lorsque le médecin légiste fait ses petites remarques pleines d’humour noir. Je dois dire que la plupart des légistes dans les diverses séries policières que j’ai le plaisir de lire sont toujours des messieurs dotés d’un humour noir, qui n’hésitent pas à mettre leur grain de sel dans les enquêtes.

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