LE SINGE NU, de Desmond Morris
Voilà un essai, paru dans les années 60, et qui n’a (presque) pas pris une ride. Sur un ton légèrement ironique, comme savent le prendre les scientifiques anglo-saxons qui ne se prennent pas au sérieux, le zoologue et ethologue, Desmond Morris, a produit un ouvrage à la fois intéressant et amusant à lire pour un livre de ce genre.
Au grand déplaisir des créationnistes – qui ont déjà quelques aigreurs d’estomac à cause de Charles Darwin – Desmond Morris prend un malin plaisir à nous faire comprendre que loin d’être des descendants du singe, nous en sommes non seulement des cousins proches mais nous sommes encore et toujours des animaux, qui se sont adaptés à l’environnement dans lequel ils évoluaient.
Après avoir quitté les arbres et la forêt, le singe nu – devenu carnivore – est devenu chasseur, a dû modifier son habitat, a appris à se vêtir, mais dans l’ensemble ses gestes, sa manière de vivre ne diffèrent guère de ses cousins restés dans la forêt.
Si le chapitre consacré à la sexualité a pris quelques rides compte tenu de l’évolution en éducation sexuelle depuis la parution du « Singe Nu », par contre tous les autres chapitres sont parfaitement adaptés à notre époque.
Les essais scientifiques ne sont pas exactement mes points forts ; toutefois j’aime bien ceux qu’écrivent certains zoologues (l’un de mes préférés est bien sûr Gerald Durrell), et particulièrement les zoologues anglo-saxons car ils semblent prendre un malin plaisir à remettre les pendules à l’heure afin que l’homme se prennent un peu moins au sérieux. Bref pour un zoologue, l’humain n’est rien d’autre qu’un singe sans pelage, bref « Un Singe Nu ».