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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

THE NANTUCKET DIET MURDERS, de Virginia Rich

e104024128a00b2399e5e010__AA240__LElles étaient  riches, élégantes, sophistiquées, aux formes plutôt généreuses, comme il sied à des veuves de  la société aisée de l’île de Nantucket où passent leurs vacances les Bostonniens nantis.

Lorsqu’Eugenia Potter retrouve « Les Girls », ses copines de toute une vie, elles sont toujours veuves, élégantes, sophistiquées, mais alors plus du tout bien enveloppées, au contraire certaines d’entre elles sont d’une maigreur presque’inquiétante bien que les principales intéressées affirment être en pleine forme.

Le faiseur de ces miracles est le comte Anthony Ferencz, l’ex-mari de l’une d’elles – la seule à résister à ses charmes puisqu’elle connaît bien le bonhomme et ce dont il est capable. Mais ventre affamé n’ayant point d’oreilles, ses copines ne l’écoutent pas lorsqu’elle les met en garde.

Eugenia Potter est tout de même un peu étonnée par les modifications des goûts alimentaires qui ont aussi eu une influence sur les goûts en matière vestimentaire, bref toutes ces gracieuses quinquas ont des allures de minettes, les rides en plus.

Mrs. Potter (rien à voir avec Harry ou Beatrix) bien que charmée par le comte elle aussi, se méfie un peu de ses airs trop polis pour être honnêtes.
Lorsque deux morts suspectes se produisent, Genia va découvrir pas mal de secrets bien cachés derrière les façades élégantes des « Girls ».  Elle commence à fourrer son nez partout, principalement parce que son amie d’enfance tombe aux griffes du comte très stylé,  escroc-coureur de fortune. Mais est-il un meurtrier pour autant ?

Dire que l’on est ici dans ce que, outre-Atlantique, on appelle « chick-litt » est un euphémisme. « The Nantucket Diet Murders » est un typique exemple de polar chick-litt, une espèce de  Bridget Jones vieillissante qui se prendrait pour Philip Marlowe.
Dire que ce polar m’ait passionnée serait très exagéré. C’est artificiel à souhait. Bien sûr c’est reposant un policier qui n’a pas de problèmes existentiels ou de couple (de toute façon quand on est veuve les problèmes de couple sont rares … et je sais de quoi je parle !).

L’auteure, Virginia Rich, parle d’une faune très similaire à celle de Knokke-le Zoute (évidemment avec un nom pareil), un monde où l’on s’habille en cachemire, où l’on se fait coiffer et manucurer au moins tous les trois jours, où l’on fait du volontariat parce qu’on s’ennuie, où les commérages constituent ce qu’il y a de plus passionnant dans une journée.

Elle met cependant subtilement en scène des femmes mûres masquant leurs détresses parfois matérielles mais surtout affectives derrière une façade très magazine sur papier glacé ; vieillir n’est pas toujours amusant quelque soit l’argent dont on dispose et il y a celles qui n’arrivent pas à assumer leurs solitudes.

L’intrigue n’est pas mal, mais pas novatrice, bien que j’ai été surprise par le nom de l’assassin, ce livre est un petit moment de détente, sans plus, dans la lignée des polars à thème dont on raffolle aux Etats-Unis.

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