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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

FRED VARGAS

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Frédérique Audouin-Rouzeau, mieux connue sous le pseudonyme de Fred Vargas, est née en juin 1957 à Paris. Elle parle avec tendresse de sa famille, de son éducation peu conformiste, de son père surréaliste érudit dont le métier n’a pas d’importance (dixit Fred) et de sa mère chimiste.

Son frère est historien contemporanéiste, quant à elle-même, elle est docteur en archéo-zoologie et travaille au CNRS. Excellente médiéviste, Fred Vargas a publié quelques traités sur la peste.
C’est cependant de sa soeur jumelle Jo (Joelle), l’artiste-peintre, dont Fred parle avec le plus d’admiration ; c’est à Jo qu’elle doit son pseudo de Vargas, en référence au nom porté par l’actrice Ava Gardner dans le film célèbre "La Comtesse aux pieds nus".

Tout en travaillant sur ses écrits sérieux, Fred Vargas imagine de sombres histoires de meurtres et écrit son premier roman policier en 1986 : " Les Jeux de l’amour et de la mort" .

Lorsque l’éditrice Viviane Hamy, nouvelle venue dans le monde de l’édition rencontre Vargas en 1993, celle-ci avait renoncé à l’écriture de polar, n’y croyant plus trop, tous les éditeurs parisiens ayant renvoyé les manuscrits de ce qu’elle nomme ses "rom-pol". Lorsqu’Hamy découvre, en 1993, le manuscrit de " Ceux qui vont mourir te saluent" , elle est immédiatement enthousiasmée. Après la parution de ses premiers romans aux éditions Hamy, Fred Vargas écrit "Debout les Morts " où entrent pour la première fois en scène trois copains historiens, "Les Evangélistes", décidant de vivre dans une maison commune mais par strates, en fonction de leur spécialité historique.

Fred Vargas dit aimer se promener dans le temps, ne donnant pas de repères de dates au lecteur ; elle veut que ses histoires demeurent intemporelles et que l’imagination du lecteur fasse le reste. En 2003, son neuvième roman " Pars vite et reviens tard" connaît un phénoménal succès littéraire, contant une histoire où la peste menace Paris. Ses grandes amours littéraires sont Jean-Jacques Rousseau, après Marcel Proust et Ernest Hemingway, comme on la comprend.

En 2004 éclate cependant un orage dans le ciel feutré du cercle des écrivains de polars parisiens en raison des prises de positions de l’écrivaine pour Cesare Battisti, organisant même une soirée de soutien à son intention ; en douze jours, Vargas écrira un pamphlet de 230 pages intitulé "La Vérité sur Cesare Bassisti"  ; ses propos ayant fait beaucoup de bruit jusqu’en Italie, une cabbale y a été allumée contre les intellectuels parisiens. Un grand nombre de journaux français ont renié les prises de position de Vargas, même son frère l’a publiquement désapprouvée.

Pour son amie et éditrice, Fred Vargas possède un humanisme extraordinaire qui fait qu’elle a réagi vis-à-vis de l’affaire Battisti comme Zola réagit en son temps dans l’affaire Dreyfus.
Certains prétendent qu’elle a utilisé sa notoriété pour la mauvaise cause. Peut-être, peut-être pas. Fred Vargas est une femme honnête, intègre et sincère qui croit en ses convictions et les défend contre vents et marées.
En ces temps de "chacun pour soi", ces sentiments sont dignes de respect.

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Commentaires
T
Je viens de faire connaissance avec les premiers Adamsberg, tout finit par arriver, et je ne me suis pas ennuyée ;-). Je vais aller me renseigner sur cette affaire Battisti, je n'ai pas suivi cela de près.
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