ANGELS & DEMONS, de Ron Howard

D’après le roman éponyme de Dan Brown

Le pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner – « araignée », quel drôle de nom, pourquoi pas « libellule » ou « papillon » ?

(Bon redevenons sérieux, SVP et retour au synopsis du film après cette blague idiote qui me vient systématiquement à l’esprit lorsqu’on parle de la mort d’un pape !)

Le film

Pendant qu’à Genève on teste en grand secret une expérience sur l’antimatière, Rome est en deuil, le pape est mort et le conclave réunit les cardinaux destinés à élire le nouveau pape.

Aux Etats-Unis, le professeur Robert Langdon fait quelques longueurs dans la piscine de l’université où un envoyé du Vatican vient le trouver. Il est prié de se rendre à Rome où on compte sur ses talents de spécialiste en symboles pour aider à résoudre une énigme. Les quatre cardinaux, les « preferiti », c'est-à-dire ceux susceptibles d’être élus en tant que pape viennent d’être enlevés ; la demande de rançon sous forme de l’énigme stipule qu’il reste quatre heures avant l’explosion finale ; au cours de ces quatre heures, un cardinal mourra, un par heure, suivant les symboles des « Illuminati ».

Les « Illuminati » étaient un groupe de savants et d’artistes, qui étaient croyant et convaincus que science et religion n’étaient pas incompatibles. Plus tard, Rome mit fin à cette « idylle » en les déclarant hérétiques et les « Illuminati » fondèrent une secte et entrèrent dans la clandestinité.

C’est le chemin de cette clandestinité que le professeur Langdon veut retrouver afin d’aider à sauver les cardinaux mais aussi éviter cette catastrophe finale qui sera un vrai massacre car l’expérience de l’antimatière ayant réussi, quelqu’un s’est infiltré au CERN et a assassiné le responsable du projet.

Dans son jeu de piste contre la mort, Langdon est assisté de la fille adoptive et co-responsable du projet du CERN, Vittoria Vetra.

La police romaine, sur ordre du « camerlingo » (prêtre secrétaire du pape), assiste Langdon dans sa course, malgré l’hostilité du chef de la garde suisse, une entité indépendante de la gendarmerie italienne.

Le compte à rebours a commencé.

Tout comme le premier film de Ron Howard « Da Vinci Code » (et tout comme les « National Treasure » avec Nicolas Cage), j’ai vivement apprécié cette chasse au trésor ou plutôt aux énigmes dans la ville de Rome – ou plutôt dans la cité du Vatican.

Je fais partie de ceux qui n’ont pas trouvé que le « Da Vinci Code » fût un navet ; ce jeu de piste pseudo-ésotérique m’avait beaucoup amusée. J’attendais donc avec impatience ce « Angels & Demons » adapté du PREMIER roman éponyme de Dan Brown. En effet, les gens de marketing – qui n’hésitent jamais à utiliser toutes les ficelles publicitaires même les plus malhonnêtes – ont toujours annoncé cet « Angels & Demons » comme le dernier et nouveau roman de Dan Brown alors qu’il lui était antérieur et prêt au pilon pour manque de succès.

Puis Bingo ! = gros succès avec le « Da Vinci Code », et du coup on a ressorti « Angels & Demons ». On ne va quand même pas raté l’occasion de faire sonner le tiroir-caisse, non ?

Je n’ai pas été déçue non plus par ce film-ci, au suspense haletant – bien plus que celui du « Da Vinci Code » ; les effets spéciaux sont intéressants et puis Rome est une ville qui vous donne une telle impression de déjà être en vacances qu’on attend les images impatiemment pour se sentir dépaysé.

Et puis j’aime bien ce sujet totalement d’actualité : religion vs. science ; je sais qu’on ne peut empêcher les gens de croire en quelque chose, mais l’ingérence de l’église – de toutes les églises – dans la vie des gens m’a toujours souverainement déplu. Je n’ai aucune objection que les gens aient besoin de croire en « autre chose », la spiritualité fait autant partie de la nature humaine que le matériel. Ce que je ne supporte pas, ce sont les intermédiaires entre la croyance et l’humain, qu’ils se nomment imams, ou Benoit XVI.

Pourtant le réalisateur Ron Howard a légèrement adapté l’histoire afin de rendre plus vraisemblable le fait que « Angels & Demons » se situe après « Da Vinci » - pourquoi pas, cela ne gêne pas vraiment.

Aux côtés de Tom Hanks qui mûrit bien et qui est toujours aussi sympathique en Robert Langdon, avec sa touche personnelle d’humour, il y a l’élément féminin en Ayelet Zurer/Vittoria Vetra, un élément représentatif de notre époque : une scientifique, jolie de surcroît, ne tombant toutefois pas dans l’hystérie face au drame, mais tentant au contraire de conserver son sang-froid afin de seconder ceux qui l’entourent.

Ewan McGregor interprète Patrick, le « camerlingo », et croyez-en la mécréante que je suis : il est tellement craquant qu’on se convertirait bien sur le champ, histoire d’être confessée par lui !

Le commandant de la garde suisse est joué par Stellan Skarsgard ; il n’est pas particulièrement sympathique face à Langdon dont il méprise le métier et surtout le fait qu’il ne croit pas en dieu.

Pierfrancesco Favino est le commissaire Olivetti (original comme nom italien !).

C’est Armin Mueller-Stahl qui interprète le cardinal responsable du comptage des votes du conclave.

Je garde, je l’avoue, une certaine « tendresse » pour Ron Howard, qui s’avère un excellent réalisateur, mais qui était le sympathique Richie Cunningham de la série « Happy Days ». Il était le brave garçon entouré d’une bande de braques sympas à commencer par ses parents, Ralph Malph et Warren (Potsie) Weber, jusqu’à l’arrivée du plus déjanté de tous, l’inégalable Fonzie/The Fonz (Arthur Fonzarelli) formidablement interprété par Henry Winkler.

On m’argumentera que cela ne fait pas nécessairement d’Howard un excellent réalisateur, mais je suis toute prête à l’indulgence à son égard.

Il nous a tout de même donné l’excellent « Frost/Nixon » et n’hésite pas à réaliser des projets dans des genres très diversifiés (Cocoon, Parenthood, Far & Away, EDtv, Beautiful Mind, Ransom, Cinderella Man, pour n’en citer que quelques-uns).

Comments

[Sourifleur]

Je l'ai vu en juillet, ce film et il m'a procuré un agréable moment de détente. Je préfère le livre.