Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
2 juillet 2009

THE WINDS OF CHANGE, de Martha Grimes

511EFS7MWVL__SL500_AA240_

Titre français : LE SANG DES INNOCENTS

Dans Hester Street, à Londres, on retrouve le corps d’une petite fille, abattue d’une balle dans le dos ; le superintendant Richard Jury est chargé de l’enquête ; après autopsie il est évident que l’enfant a été violentée. On a beau voir des horreurs dans la police, ce genre d’affaires est la plus odieuse de toutes. Comment, en effet, peut-on faire de mal à une enfant ? Même dans les cas les plus difficiles, rien n’égale les crimes d’enfants. Qui est cette petite fille ? d’où s’était-elle échappée avant qu’on ne la tue ?

Pour l’inspecteur Johnny Blakeley de la brigade pédophilique, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une maison où il a déjà tenté de s’infiltrer, dont il est convaincu qu’il s’agit d’une sorte de maison de passe où les enfants servent les plaisirs malsains d’hommes d’affaires. Jusqu’à présent, Blakeley n’est jamais parvenu à coincer le propriétaire de la maison, d’autant plus que le propriétaire en est un certain Viktor Baumann, homme d’affaires très en vue, intouchable et extrêmement déplaisant.

En même temps que le crime de la petite fille à Londres, un meurtre a été commis en Cornouailles, dans la propriété d’un certain Declan Scott, dont la petite fille de 4 ans avait été enlevée trois ans auparavant lorsqu’elle se promenait avec sa maman. Les recherches pour retrouver la petite Flora n’ont jamais abouti ; la mère de l’enfant est morte de chagrin six mois après la disparition de la petite fille. Depuis Scott vit en reclus, mais ce retrait du monde va bientôt être chamboulé par l’enquête. Qui est la femme retrouvée morte dans sa propriété, que venait-elle y faire ? Personne ne semble la connaître – ou la reconnaître ?

Et par l’une des ces mystérieuses coïncidences que le destin tient toujours en réserve, Declan Scott et son épouse décédée étaient convaincus que l’enfant avait été enlevée par son propre père, qui n’est autre que l’homme d’affaires, propriétaire de la demeure d’Hester Street. Or Declan Scott avait l’intention d’adopter Flora mais Baumann et sa flotte d’avocats y opposaient un barrage ferme.

Richard Jury se rend donc en Cournouailles où il retrouve son ancien collègue Macalvie et l’assistant de ce dernier, l’inspecteur Cody qui s’occupa en son temps de l’affaire de la disparition de Flora Baumann.

Jury est rejoint par son assistant, l’inspecteur Wiggins, celui qui a toujours une panoplie de remèdes en réserve, et plus particulièrement diverses sortes de thés.

Dans l’espoir d’en apprendre plus sur la femme assassinée, Richard Jury fait appel à son meilleur ami, Melrose Plant qu’il présente à Declan Scott comme un jardinier des plus au faîte de techniques afin de remettre les jardins de la propriété en état. Ainsi sur place, Plant pourra observer ce qui se passe et éventuellement aider Jury à trouver un début de piste.

Le « spécialiste  du jardinage » en question n’a aucune idée de ce qu’il doit faire, le fait de s’appeler « Plant » ne veut pas nécessairement dire qu’on s’y connaît en jardinage. Mais soit, on ne laisse pas tomber un ami et puis il faut bien l’avouer, Melrose Plant adore jouer au détective. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est la jeune Polly dans la propriété ; celle-ci est la petite-nièce de la gouvernante et est une vraie petite peste qui se mêle absolument de tout et plus particulièrement de faire comprendre à Melrose Plant qu’elle trouve ses idées en matière de jardinage ridicules ! Cela commence bien !

Le superintendant, aidé de ses amis et collègues, va avoir beaucoup de difficultés à démêler le vrai du faux dans cette histoire douloureuse où personne – y compris la police - ne paraît dire l’entière vérité ; non seulement il lui faut trouver qui est l’enfant tuée à Londres, découvrir qui est la morte de la propriété des Scott et si possible élucider le mystère de la disparition de Flora.

C’est beaucoup pour un seul homme, même bien secondé, surtout lorsqu’en plus il a un deuil dans sa famille, deuil lui rappelant son enfance pendant la guerre et à quel point il est solitaire.

L’une des originalités des livres de Martha Grimes - en anglais - est que chaque enquête porte le nom d’un pub ou d’un café où se réunissent généralement Richard Jury, superintendant au Yard, et son copain Melrose Plant, détective amateur et accessoirement Lord Ardrey, comte de Caverness, ayant renié son titre pour vivre « normalement ».

Richard Jury est un homme élégant, poète, et fort mélancolique, parfois même assez sombre. Il a eu une enfance malheureuse dont il reste fort marqué. C’est aussi quelqu’un de très bon et humain, dont l’air sombre invariablement attire les éléments féminins qu’il croise dans ses enquêtes. Il a eu une relation amoureuse assez passionnée, toutefois sa vie amoureuse – comme celle de la plupart des policiers – n’est pas franchement une réussite.

Melrose Plant, son ami, est l’élément humoristique des romans, il est systématiquement entouré d’une bande de farfelus de son village, tous issus de milieux très aisés, comme lui. Il est particulièrement astucieux et très utile à Jury dans le cadre de ses enquêtes. Sa présence allège fortement l’ambiance souvent pesante des romans, comme dans ce « Winds of Change » où ses difficultés avec la jeune Polly sont réellement fort drôles.

Melrose Plant n’est pas le seul personnage récurrent de la série : l’inspecteur Wiggins, hypocondriaque, véritable pharmacie ambulante, ajoute également une touche humoristique aux enquêtes qui en sont déjà à vingt et une.

En dehors de l’humour pince-sans-rire de Plant, il y a le supérieur de Jury, le « chief superintendent » Racer, un homme à qui le sens de l’humour fait totalement défaut et qui  a le malheur d’avoir dans son bureau un chat particulièrement fûté qu’il déteste et qui le déteste tout autant mais qui a décidé d’élire domicile dans son bureau.

En plus de tous ces personnages hauts en couleur, il y a quelques personnages qui reviennent de manière récurrente dans les enquêtes.

51XCK016fVL__SL500_AA240_J’ai suivi les enquêtes de Richard Jury depuis la toute première, datant de 1981 et je retrouve ces personnages à chaque fois avec un immense plaisir. La série alterne les éléments dramatiques avec des moments plus légers, l’intrigue est toujours passionnante.

Tout comme Elizabeth George et Deborah Crombie, Martha Grimes est américaine mais situe ses romans policiers en Angleterre.

Je suis une grande fan de la série que j’avais un peu abandonnée pour des raisons d' "autres livres à lire", mais  je compte la reprendre là où je l’avais laissée en 1993.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 260
Archives
Derniers commentaires
Publicité