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mon bonheur est dans la ville
22 juillet 2009

FLOWERS FOR HIS FUNERAL, d'Ann Granger

51RWBV5XZVL__AA240_En se rendant au Chelsea Flower Show, salon anglais du jardin très couru tant par les jardiniers amateurs que professionnels, Meredith Mitchell et son compagnon, l’inspecteur principal Alan Markby, ne s’attendaient nullement à se retrouver avec une enquête sur les bras.

Se promenant parmi les stands, par un pur hasard, Meredith rencontre Rachel Hunter, ancienne compagne de lycée et - comble d’ironie - Rachel Hunter, à présent Mrs. Constantine était il y a longtemps Madame Markby.

Alex Constantine, l’actuel mari de Rachel, s’avère être un homme très aimable, fort sympathique, et pourtant il se fait tuer en pleine exposition florale d’une piqûre occasionnée par se qui apparaît comme une épine de plante vénéneuse. L’enquête est conduite par le superintendant Hawkins, totalement convaincu que son collègue et son amie sont de connivence avec la ravissante veuve dans ce meurtre. Il est par ailleurs totalement dépourvu du moindre sens de l’humour.

Rachel, toujours aussi manipulatrice que par le passé, habituée à ce que l’on lui passe tous ses caprices, parvient à convaincre Alan et Meredith de la suivre à Malefis Abbey, pour l’aider à organiser les funérailles et à se sentir moins seule dans sa grande propriété.

L’origine de la fortune de Constantine ayant éveillé quelques soupçons, un certain Foster du Foreign Office où Meredith travaille, lui demande d’aller à Lynstone dans les Cotswolds pour tenter de glâner quelques renseignements. La jeune femme n’est nullement enthousiasmée à l’idée de se retrouver dans ce village, car chacun est convaincu que l’assassin y rôde, qu’il ne s’agit nullement d’un crime commis "par hasard" à Londres.
Même le lugubre Hawkins est obligé de se rendre à la campagne et se mouvoir dans ce qu’il abhorre : la verdure, les cancans de village, les meurtriers sournois... très peu pour lui, au moins à Londres les choses sont claires, les rues sont infestées de truands faciles à dégommer !

A Lynstone, Meredith rencontre la propriétaire du chenil local, femme seule avec son fils Nevil, qu’elle tente farouchement de garder auprès d’elle. Son antipathie vis à vis de Rachel est immense sachant que son fils est amoureux de la veuve.

Il y a aussi Gillian, qui aide au chenil et tous les autres habitants de Lynstone se retrouvant régulièrement au bar du Lynstone Castle Hotel pour échanger les potins locaux. Sans oublier Martin, le jeune jardinier français du domaine, diplômé d’horticulture, entretenant à merveille les jardins de Malefis. Il y a encore l’épouse quasi invisible du propriétaire de l’hôtel dont chacun s’entend à la trouver bizarre et qu’il vaut mieux se méfier d’elle.

En cours d’enquête, il apparaît que Constantine n’était pas le vrai nom d’Alex ; ce dernier, originaire du Liban, ayant fuit son pays, a changé de nom en s’installant d’abord à Chypre, ensuite en Angleterre. Faut-il, dès lors, orienter les recherches de ce côté ? S’agirait-il d’une vengeance du passé ? Pourquoi cet homme aimé de tous a-t-il été assassiné aussi lâchement ? Quant à Meredith, littéralement forcée à fourrer son nez partout pour l’enquête, elle échappe de justesse à une tentative de meurtre. Elle a probablement posé la question qu’il ne fallait pas à la personne qu’il ne fallait pas, sans s’en rendre compte.

Alors que l’inspecteur et son amie espèrent réellement quitter Malefis immédiatement après les funérailles, un nouveau meurtre est commis. Finalement, lorsqu’elle éclatera, Markby et Meredith découvriront une vérité qu’à aucun moment ils n’auraient imaginée.

Dans ce sympathique polar, tous les ingrédients "anglais" (que j’apprécie particulièrement) sont réunis : campagne anglaise avec cottages et manoirs, personnages de village friands de cancans, mais d’autres aussi, plutôt sympathiques et hauts en couleurs. L’humour n’est pas systématiquement présent, mais quelques touches subtiles animent quelques dialogues ; l’aspect psychologique des relations entre les protagonistes par contre est importante et est toujours bien amené au moment propice.

Ann Granger, partage avec Deborah Crombie, Caroline Graham, Peter Robinson ou W.J. Burley entre autres, une place parmi les auteurs anglo-saxons de polars très british à l’ambiance très british.

Cette enquête - la 7ème ou la 8ème - des aventures de l’inspecteur en chef Alan Markby et de Meredith Mitchell, détective-amateur et dame de coeur de l’inspecteur - est de loin l’une de celles que j’ai le plus appréciée par l’ambiance et les personnages (je vous recommande le no-nonsense inspecteur londonien ... un cas !).

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