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mon bonheur est dans la ville
9 juin 2010

LE DERNIER CATON, de Matilde Asensi

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Titre original = El Ultimo Catón

Ottavia Salina est paléographe (étude des écritures manuscrites anciennes) et religieuse ; d’une intelligence supérieure à la moyenne, elle a été nommée comme chef du département études des manuscrits anciens aux Archives officieuses du Vatican, un lieu où généralement peu de femmes (même religieuses) sont admises. Dans ce lieu bien à l’abri des vicissitudes du monde, le seul lien qu’elle ait avec ledit monde réel sont ses liens familiaux très forts.

C’est pourquoi, un jour, lorsque débarque le cardinal Sodano disant que son aide est requise par de très hautes instances pour résoudre un problème très particulier = un homme d’origine éthiopienne a été retrouvé mort, son corps porte des marques de scarifications sous forme de croix et des lettres en grec sont aussi tracées sur son corps, ce sont ces lettres et leur signification qu’elle doit analyser. L’homme aurait voler des reliques : les morceaux de la « vraie croix » que l’on trouve un peu partout dans les églises du monde.

De prime abord, sœur Ottavia préférerait ne pas avoir à s’occuper de ce type de problème, qui relèverait plutôt de la médecine légale, mais un sale petit sourire du cardinal Tournier – très opposé à une religieuse ne portant pas habit et travaillant d’égale à égal avec des hommes – donne un coup à l’orgueil de la religieuse et elle accepte la tâche.

Elle reçoit comme collaborateur le tout puissant chef des gardes suisses du Vatican, un homme omniprésent, au visage imperturbable et à l’amabilité des plus limites. Vu d’ailleurs son manque total de chaleur, Ottavia – qui n’a pas sa langue poche – le surnomme « Le Roc ». Lorsqu’elle déchiffre les inscriptions sur le corps de l’homme –  elle fait comprendre à Kaspar Glauser-Röist (Roc) qu’elle a désormais le droit de poursuivre l’enquête avec lui. Je ne vous raconte pas l’effet sur le bonhomme de ces paroles plutôt anodines !

Pourtant quelques jours plus tard, elle est à nouveau contactée pour effectivement poursuivre cette enquête ; en plus du « Roc », il y a à présent le sympathique professeur Farag Boswell, archéologue, et quelques autres titres tout aussi prestigieux pour un homme aussi jeune.

Un manuscrit va leur révéler qu’il y aurait eu un ordre antérieur aux Templiers, un ordre gardien depuis des siècles des mystères sacrés de la civilisation. Pour découvrir cet ordre, il faut suivre, comme un jeu de piste,  « La Divine Comédie » de Dante, qui comporterait dans ses pages certaines clefs d’accès au sanctuaire de l’ordre en question.

A partir de ce jour, toute la vie, toutes les certitudes d’Ottavia Salina volent en éclat ; elle va découvrir des secrets qu’elle aurait préféré ignorer, en apprendre d’autres sur sa famille adorée et vivre – enfin – l’aventure passionnante dont elle rêvait depuis toujours bien à l’aise dans les sous-sols des archives vaticanes.

« Le Dernier Caton » est un livre de vacances par excellence – un livre qui n’est pas sans rappeler « Angels & Demons » de Dan Brown mais beaucoup mieux écrit !

Le personnage de sœur Ottavia Salina est très amusant et fort sympathique, elle a beaucoup d’humour caustique, ne s’en laisse absolument pas conter et comme dit plus haut, n’a pas sa langue en poche ce qui lui vaut tout de même quelques blâmes. Elle m’a d’ailleurs beaucoup fait penser à sœur Fidelma de Cashel.

La romancière Matilda Asensi, de toute évidence, s’est remarquablement documentée et connaît l’œuvre de Dante sur le bout des doigts, c’est du moins ce que son roman donne comme impression. Elle a été comparée à l’écrivain Arturo Perez Reverte ; comme il y a un certain temps déjà que je n’ai plus lu cet auteur, je ne peux pas dire si elle me fait penser à lui ou non, mais bien que le sujet de thriller ésotérique ne soit pas neuf, j’ai vraiment accroché à ce roman.

Cette histoire est une passionnante course aux indices ésotériques et symboliques, un thriller haletant avec quelques moments de répit romanesques à souhait avant que le prochain rebondissement entraîne les 3 protagonistes sur d’autres chemins parsemés de danger.

Le suspense ne fut pas total pour moi qui m’était déjà dit plusieurs fois  en cours de lecture que « tel » ou « tel » événement allait se produire, mais pour une fois j’ai eu des doutes qui ont fait que j’ai quand même fort apprécié les surprises de la fin.

Ce fut vraiment un roman idéal pour mes quatre journées d’évasion ; de plus le livre est truffé de mots grecs, avec explication et traduction de ce qu’ils ont apporté à la langue française – c’est formidable, du moins pour moi qui adore apprendre des langues.

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Commentaires
N
s'il est dans ta PAL, n'hésite pas ;)
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J
Je me demande s'il n'est pas dans ma PAL ... ou bien alors j'avais résisté à la tentation à cette époque ;) mdr !
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N
ton "bost" est peut-être ton "best" ? :p<br /> et le "for" n'est pas obligé ;o)
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L
Very inreresting! ... I do my bost for to pick up the trail of this book!
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