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mon bonheur est dans la ville
17 avril 2025

THE DROWNED, de John Banville

 

Titre original = the Drowned

Auteur.e  = John Banville – littérature anglophone Irlande

Genre = thriller, polar, maladie, ancien prisonnier, opprobre villageoise, disparition mystérieuse, violence policière, manipulations, perte d’un enfant, deuil

 

Personnages = inspecteur St-John Strafford ; inspecteur en chef Hackett ; Quirke, légiste ; Phoebe Griffin, sa fille ; professeur Ronnie Armitage ; Deirdre, son épouse disparue ; Denton Wymes, ancien instituteur et ancien prisonnier (suspect) ; Charles Ruddock, avocat ; Charlotte, son épouse ; sergent Thomas (Toss) Crowley de la Garda 

 

Série = double = Quirke et Strafford

Place dans la série = 10ème enquête de Quirke – 5ème enquête de Strafford

 

Résumé = alors qu’il revient de la pêche, Denton Wymes aperçoit une voiture en plein champ, moteur fonctionnant, portière ouverte, phares allumés – bien qu’il sache qu’il vaut mieux s’occuper de ses affaires et éviter les humains, Wymes ne peut s’empêcher d’aller près du véhicule pour vérifier si personne n’est blessé, il est immédiatement interpelé par un type bien habillé mais l’air complètement fou = il s’agit du propriétaire qui hurle qu’il cherche désespérément son épouse, ils se sont un peu chamaillés et elle est sortie en courant, il redoute qu’elle se soit précipitée en bas de la falaise – comme le champ est face à une maison imposante, l’homme qui dit s’appeler Armitage oblige Wymes de l’accompagner jusqu’à la maison et demander de l’aide –

l’ambiance dans le couple est étrange, le mari sort une bouteille de whiskey pour « calmer les nerfs du dingue » alors que son épouse estime qu’il faut absolument prévenir la police, ce qu’elle fait et immédiatement Wymes se dirige vers la porte car il ne connaît que trop bien le sergent Crowley, un homme irascible, saoul du matin au soir, hargneux autant avec ses collègues qu’avec le suspect et avec son passé de prisonnier, Wymes craint une accusation alors qu’il n’a strictement rien fait que aider un homme au comportement vraiment étrange –

apparemment vu qu’il s’agit d’un professeur d’université, on fait appel à St-John Strafford qui est reconnu par Ruddock comme étant un ancien élève de la même école, l’homme était déjà un « bully » enfant, et cela ne semble pas avoir changé mais il est obligé de rester courtois – Strafford confirme les recherches de l’épouse disparue, mais cela ne donne strictement rien, il en réfère à son supérieur Hackett, qui ne semble nullement intéressé – lorsqu’il interroge Wymes à sa caravane, après avoir entendu le secret de l’homme qui tente vraiment de se fondre dans le paysage, il le prend en pitié car tout le monde est contre lui – lorsque l’enfant des Ruddock est retrouvé mort au pied des falaises ayant sans doute glissé en jouant, c’est immédiatement lui qu’une lettre anonyme accuse –

pendant ce temps Quirke, qui n’a toujours pas fait la paix avec Strafford, va se balader avec Hackett qui montre des signes évidents de maladie, il fume comme une cheminée, ses poumons doivent être en très mauvais état – on ne sait toujours pas où est passée l’épouse, on la retrouvera noyée une semaine plus tard et avec ce que Quirke, le légiste, a découvert, l’enquête peut commencer

 

Avis personnel = les romans de Banville sont toujours difficiles à résumer, car très fouillés - ce thriller de John Banville ne fait pas exception à la règle; il fait immédiatement suite à l’enquête précédente « The Lock-Up », enquête classée sans suite sur la mort d’une jeune universitaire – il est d’ailleurs impératif de lire cette enquête-là avant cette histoire-ci –

 

il règne une profonde mélancolie dans cette histoire-ci, du moins au niveau des personnages principaux, Quirke qui pleure encore et toujours son épouse tuée d’une balle perdue, le superintendent Hackett qui est réellement très mal en point, les relations entre Phoebe et Strafford sont dans une impasse et Strafford lui-même a été contacté par son épouse qui veut divorcer –

je peux me tromper mais j’ai eu l’impression que John Banville voudrait faire une fin –

 

quant au personnage d’Armitage, il est plus qu’étrange et ne parlons pas du couple en vacances, dont on ne sait pas trop ce qu’il vient faire ici, si ce n'est pour alourdir l'histoire avec la perte de leur enfant afin de pouvoir alourdir le passé de Wymes -  tout évidemment sera révélé plus tard, notamment le machiavélisme d'un personnage – sinon, le roman met très bien en évidence la haine des villageois à l’égard d’un homme qui a eu des actes répréhensibles par le passé, pas de pardon ici –

 

les révélations de fin sont un formidable retournement de situation et même si j’avais compris certaines choses, j’étais loin d’imaginer ce qui s’est produit – je ne peux que recommander cette lecture mais il faut lire « The Lock Up » d’abord – le titre ici fait allusion à l’épouse retrouvée noyée, mais aussi aux « noyés » moralement de cette histoire -

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Commentaires
H
Lire un John Banville fait partie de mes bonnes intentions.<br /> Celui-ci m’aurait bien plus, mais il faut le précédent, ça devient lourd et ma PAL se rebiffe.<br /> Merci pour ton article très très intéressant et si bien raconté.
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S
merci pour ton commentaire élogieux hedwige - il ne faut peut-être pas lire le précédent, mais selon moi c'est préférable - je suis sûre que ta pal comprendra :-D
M
Je n'ai jamais lu cet écrivain. Une lacune à combler, on dirait.
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S
je te le conseille vivement manu, il règne dans ses romans une ambiance souvent pesante
D
Bonsoir Sheherazade2000, dommage que ce roman et d'autres ne soient pas (encore) traduits en français. Dans la série Quirke, j'ai lu les deux premiers, Les disparus de Dublin et La double vie de Laura Swan. Bonne soirée.
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S
merci pour ton passage dasola - je pense que tous les romans seront finalement traduits car john banville/benjamin black sont bien écrits
T
Merci pour ce billet, j'aime beaucoup l'écriture de John Banville, la série avec Quirke m'a beaucoup plu (enfin ceux traduits 😉) et "Neige sur Ballyglass House" est aussi un bon souvenir de lecture. En espérant que celui-ci soit traduit un jour…
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S
je te le souhaite également - j'espère plus de romans de john banville, ceux sans qu'il s'agisse d'un polar de Quirke et Strafford - beaucoup de psychologie dans ses histoires
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