Titre original= Queen’s Gambit (à ne pas confondre avec le roman portant le même titre, écrit par Walter Travis et qui parle d’un mouvement aux échecs)
Auteur.e= Elizabeth Fremantle – littérature anglophone UK
Titre français= non traduit (et j’oserais presque dire heureusement)
Genre = roman historique, rois et reines d’Angleterre, Kathryn Parr 6ème et dernière épouse d’Henry VIII, les Tudors,
Série = the Tudor Trilogy
Place dans la série= 1er roman
Résumé et Avis personnel= mais que je n’ai pas aimé ce livre – alors que l’adaptation cinématographique m’avait « amusée » (je l’avais regardée un peu comme un thriller =^-^=) – je savais que c’était un roman (et donc ensuite un film historique) mais pas un documentaire –
J’ai tenu le coup pendant 5 chapitres => vous connaissez mon opinion sur un abandon, c’est un rendez-vous manqué avec un/une auteur.e et j’ai toujours envie de donner une chance au roman dans l’espoir que le ton s’améliore – il y a tellement de bons livres qui m'attendent, je n'avais pas envie de perdre mon temps plus longuement
or dès le départ j’ai eu l’impression de lire un roman des éditions Harlequin, mettant l’accent sur l’amour que Katherine éprouvait pour Thomas Seymour – j’aurais dû me rappeler que, comme les romans de Philippa Gregory, les romans concernant les Tudors sont exactement cela = des romans –
Kathryn Parr (ou aussi écrit Katherine Parr) était une femme de grande intelligence, qui a été l’une des premières femmes de son temps (16ème siècle) à écrire un livre publié sous son nom, elle était parvenue avec douceur mais fermeté à réconcilier le roi Henry VIII (le modèle pour Barbe-bleue) avec ses filles Mary et Elizabeth, son fils étant la prunelle de ses yeux, elle lui avait même fait comprendre que ce serait bien de les remettre sur la liste de succession après leur frère Edward – elle fut régente pendant que le roi guerroyait en France, une excellente régente d’ailleurs, qui suscitait l’admiration même chez ses ennemis, et ils furent nombreux hélas – la guerre en France qui fut d’ailleurs en désastre mais chut ! ne le dites pas au roi –
l’erreur de Kathryn Parr, totalement convertie à la « nouvelle » religion (le protestantisme), fut de ne pas donner un fils au roi et il portait déjà ses regards sur le veuve de Charles Brandon – Henry VIII qui n’était pas seulement un tyran, étant un homme au tempérament capricieux, changeant et comme tous les tyrans, influençable, avec lui c’est le dernier qui parle qui a raison et dans une cour royale où tout le monde veut sa part de pouvoir, de richesses (titres et terres), où les rumeurs vont sans cesse bon train, il n’était pas difficile d’influencer ce gros bouffi –
j'ai toujours été un peu monomaniaque concernant l'histoire des Tudors, et de l'histoire des rois et reines d'Angleterre, je pensais donc qu'avec ce roman je pourrais m'y replonger -
pour éventuellement mieux connaitre l'histoire des épouses d'Henry VIII, je recommanderais le livre d'Antonia Fraser
Personnages = inspecteur Joe Faraday ; Joe Junior (JJ) son fils atteint de surdité ; Paul Winter, détective ; Cathy Lamb et Dawn Ellis, détectives, assistantes de Faraday ; Neville Bevan, superintendant, supérieur direct de Faraday ; Arnold Pollock, superintendant en chef ; Sammy Spellar, vieillard, victime ; Mick Spellar, son fils meurtrier ; Scott Spellar, petit-fils de Sammy ; Charlie Ooms, chef d’entreprise informatique, suspect ; Henry Potterne ; Ruth, son épouse ; Ian Hartson, documentaliste ; Stewart Maloney, peintre, professeur d’art, victime ; Emma, sa fille
Série = Joe Faraday - Paul Winter
Place dans la série= 1ère enquête
Résumé = un vieillard a été retrouvé frappé à mort, trouvé par son fils totalement ivre, qui dans un premier temps nie l’évidence et finalement avoue avoir tué son père – Scott, le petit-fils du vieillard, le seul à l’aimer réellement, est malheureusement dans les griffes d’un trafiquant de drogue, bien connu du quartier défavorisé de Portsmouth – le détective Paul Winter, élément « en marge » du bureau des inspecteurs, souvent en différend avec son supérieur Faraday, décide de prendre le jeune Scott sous son aile afin de mettre la main sur le trafiquant oubliant que cela mettra la vie du jeune homme en danger –
alors que cette affaire est presque résolue, une petite fille de 8 ans, Emma Maloney, téléphone à la police afin de demander que l’on retrouve son père qui a disparu depuis quelques jours –
Joe Faraday est intrigué par cette enfant qui n’a pas hésité à contacter la police pour retrouver son père, comme ce dernier est majeur, une recherche n’est pas entamée, on considère que le père ressurgira tôt ou tard – bien que son supérieur direct lui fasse remarquer que vu la pile d’infractions graves que le service a sur les bras, il n’est pas très content que Faraday veuille perdre son temps et celui du service pour retrouver l’homme en question –
très vite Faraday découvre que Maloney faisait partie d’un voilier participant à la Fastnet, une course nautique réunissant la fine fleur des navigateurs ; ce voilier sera le seul a ne pas avoir totalement respecté l’itinéraire prévu par les autres voiliers et a été pris dans une tempête ayant envoyé par-dessus bord 3 membres d’équipage = Potterne et Sam son beau-fils, ainsi qu’un autre jeune copain de Sam ; interrogé Ooms propriétaire du voilier, qui se trouvé désormais au fond de la mer d’Irlande, confirme que seul lui-même et 2 autres membres d’équipage ont eu, de toute justesse, le temps de se retrouver dans le petit canot de sauvetage – Joe Faraday n’aime pas trop ces explications, il tente d’en savoir plus, mais Ooms et les 2 autres survivants disent qu’ils n’ont pas eu le temps d’envoyer un signal d’alarme au moment de la tempête – son chef l’enjoint de cesser cette enquête qui ne rime à rien, pour Faraday la disparition de Maloney est directement liée à ce naufrage, mais comment le prouver, surtout qu’Ooms est quelqu’un de très riche, qui a des relations –
à propos de relations sans aménité, Nelly Tseng, administratrice du nouveau quartier très élégant de Portsmouth, Port Solent, qui n’est pas loin de Paulsgrove et où apparemment les défavorisés de l’un s’amusent à saccager ou même voler des voitures de luxe des résidents ; elle exige que les forces de police s’occupent de ces gens qui paient et qui ont droit à une vraie sécurité – comme si l’équipe Faraday n’avait que cela à faire – hélas il est fort probable que la disparition de Stewart Maloney reste un « cold case », une affaire non résolue, parfois dit son supérieur à Faraday, il faut admettre une défaite –
c’est oublié l’obsession de l’inspecteur, persuadé que Maloney a été assassiné –
à côté de ces problèmes professionnels, Joe Faraday qui vivait en parfaite entente avec son fils atteint de surdité, éprouve le sentiment du « nid vide » car le jeune homme a décidé de vivre en France avec la jeune femme dont il est amoureux – Faraday étant un ornithologue doué, se console plus ou moins de cette manière et c’est cela qui va le mettre sur la vérité concernant Stewart Maloney - et quel formidable revirement de situation
Avis personnel= positif pour une première enquête, bien que la découverte de la ville de Portsmouth, face à l’île de Wight, donne une impression plutôt négative de la ville, on a l’impression d’une publicité inversée – j’avais découvert la série Faraday/Winter grâce à une série de la télévision française « Deux hommes sur les docks » - l’adaptation des enquêtes n’est pas mauvaise, néanmoins j’ai éprouvé une légère déception à la découverte des relations entre personnages, Faraday et Winter sont ici pratiquement toujours à couteaux tirés, Faraday étant un policier qui suit les règles et Winter est exactement le contraire et se moque même un peu de son collègue néanmoins supérieur – les relations père/fils sont également très différentes, bref la série comme les livres sont des originaux finalement –
Les personnages sont intéressants = à part les deux précités, il y a une détective ayant des problèmes personnels et cela se ressent dans l’enquête – les supérieurs de l’équipe sont semblables aux supérieurs de toutes les entreprises = résultats d’abord – celle qui m’a fait rire par son arrogance est l’administratrice de la nouvelle cité modèle pour les riches clients, la pauvre n’a vraiment pas le sens des priorités, pour elle l’argent fait tout et elle va finalement en parler à une journaliste peu scrupuleuse pour mettre le district policier en difficulté –
Dans une ville où l’emploi est pratiquement inexistant pour les jeunes, ceux-ci ont recours à la drogue pour s’en sortir un peu, mais c’est un engrenage terrible tout le monde le sait –
dans toute la liste des polars que j’ai encore en réserve, je vais malgré tout lire d’autres romans de la série qui confirme que le Royaume-Uni est vraiment un endroit peu sûr, quelle que soit la région =^-^=
anecdote = le titre anglais « turnstone » fait référence à un petit oiseau qui avec son bec soit retourne les galets, soit creuse le sable dur, afin d’y dénicher à manger – c’est une analogie avec le travail de Faraday qui ne lâche aucune piste avant d’arriver à ses fins
Titre français= les Disparus de Trégastel (les vacances du commissaire Dupin)
Genre = polar, saison des vacances, Bretagne, lettres anonymes, disparition mystérieuse
Personnages = commissaire Georges Dupin ; inspecteurs Labat et LeBer, ses adjoints ; Nolwenn, son assistante (ici surtout au téléphone) ; Claire Chauffin, cardiologue, compagne de Dupin ; le couple Bellec, hôteliers ; Inès Mahé et Alan Le Besco, gendarmes à Trégastel ; Raphaël, coiffeur ; madame Riou, buraliste ; Hervé Durand, agent immobilier en vacances ; Viviane Quéméneur, députée, victime ; Jean Odinot, commissaire divisionnaire à Paris ; commissaire Pierick Le Gourlaouen, district de Lannion ; Virginie Inard, victime ;
Série = les enquêtes du commissaire Dupin
Place dans la série= 6ème enquête
Résumé = Georges Dupin râle sec = sa compagne Claire, Nolwenn son assistante et son docteur se sont ligués pour qu’il prenne des vacances, et les vacances il a ça en horreur notre commissaire hyper actif – et les 3 lui ont formellement défendu de s’occuper de quoi que ce soit à Trégastel, or monsieur Bellec l’hôtelier ne peut s’empêcher de lui parler de ce qui s’est passé d’étrange depuis quelque temps = des squatteurs dans la villa de Gustave Eiffel, la disparition d’une statue dans la petite chapelle – mais face à la mer aux magnifiques couleurs, au soleil, à la plage de sable blond-rose, au spectacle des rochers de la côte de granit rose, Claire est intransigeante, il ne peut s’occuper de rien d’autre que farniente, petits restos sympas, et pique-nique sur la plage avec les délices de chez Rachid, au moins se rendre chez celui-ci permet à Dupin de s’éloigner de temps en temps du grand essuie et du sable qui lui rentre dans le maillot –
dans l’hôtel réside également un couple, les Durand qui n’arrête pas de se chamailler, jusqu’au jour où madame Durand hurle qu’elle en a assez et qu’elle se casse –
Bellec espère que Dupin va s’en mêler malgré les gendarmes de Trégastel qui ne le lui permettent pas, surtout le commissaire Le Gourlaouen qui menace même d’aller jusqu’au préfet pour porter plainte, sympa le collègue !
d’autre part, une députée appréciée de tous (enfin presque) se retrouve à l’hôpital pour avoir été blessée après qu’une brique a été jetée contre la fenêtre de son bureau et elle a, de plus, reçu une lettre anonyme – décidément pour des vacances tranquilles, on a connu mieux, et Claire et Nolwenn qui continuent à l’épier pour être certaines qu’il n’enquête pas –
comble de tout, une femme est retrouvée au fond de la carrière comme une autre victime 7 années auparavant, serait-ce Alizée Durand ? toujours pas, il s’agit d’une certaine Virginie Inard, parisienne en vacances elle aussi – du coup Dupin téléphone à un ami commissaire divisionnaire à Paris, tout cela en insistant auprès des Bellec qu’il est en vacances et qu’il n’est pas censé enquêter -
Avis personnel= très positif, je me suis beaucoup amusée avec cette partie de cache-cache de Georges Dupin, pour échapper à la surveillance de sa compagne, qui adore lézarder à la plage et accepte, parfois, du bout des lèvres de faire quelques visites, après tout il ne faudrait pas que Georges s’ennuie et se mette à enquêter, si seulement elle savait ! –
Le roman commence d’ailleurs très fort avec les récriminations de Dupin parce qu’il est en vacances, il râle sur tout et tout le monde –
il va tout de même enquêter en cachette et découvrir que la jolie ville de Trégastel n’est pas à l’abri de magouilles immobilières et autres malversations pour s’octroyer de plus grandes portions de la carrière de granit rose – sous des airs bonhommes, beaucoup de gens cachent leur jeu et Dupin (mais non il n’enquête pas =^-^=) a l’impression d’être suivi – il y a au cours de ce séjour, de bien sympathiques personnages qui gravitent autour du commissaire, d’autres à la conscience nettement plus trouble -
pour l’amoureuse de la Bretagne que je suis, j’ai re-découvert la côte de granit rose que j’ai eu le plaisir de découvrir, je n’ai pas comme nos protagonistes fait la « chasse » aux divers rochers ayant des formes extraordinaires – il y a notamment un aquarium, que je n’ai pas eu la chance de découvrir mais où une surprise de taille attend le commissaire – ce dernier me fait toujours sourire avec son addiction au petit café noir très serré à 5 h du matin - bref une lecture très divertissante
l'une des roches de granit rose que j'ai eu le plaisir de photographier
fleur du dieu apollon - elle symbolise la paix, le dévouement et la beauté, mais aussi le pouvoir et la fierté
ça, c'est pour la réalité -
mais endymion est aussi un personnage de la mythologie grecque => certaines versions en font un fils de zeus (pourquoi pas, ce dernier étant connu pour sauter sur tout ce qui portait jupon (enfin, la version grecque d'un jupon =^-^=)
on dit aussi qu'il fut le père de narcisse, on reste dans les fleurs - il était l'amant de séléné, déesse de la lune, dont il eut 50 filles !!!! oui 50 ! rattachées au calendrier
de la grèce antique -
la légende raconte encore que séléné obtint pour lui qu'il conserve sa beauté dans un sommeil éternél -
Auteur.e = John Banville – littérature anglophone Irlande
Genre = thriller, polar, maladie, ancien prisonnier, opprobre villageoise, disparition mystérieuse, violence policière, manipulations, perte d’un enfant, deuil
Personnages = inspecteur St-John Strafford ; inspecteur en chef Hackett ; Quirke, légiste ; Phoebe Griffin, sa fille ; professeur Ronnie Armitage ; Deirdre, son épouse disparue ; Denton Wymes, ancien instituteur et ancien prisonnier (suspect) ; Charles Ruddock, avocat ; Charlotte, son épouse ; sergent Thomas (Toss) Crowley de la Garda
Série = double = Quirke et Strafford
Place dans la série= 10ème enquête de Quirke – 5ème enquête de Strafford
Résumé = alors qu’il revient de la pêche, Denton Wymes aperçoit une voiture en plein champ, moteur fonctionnant, portière ouverte, phares allumés – bien qu’il sache qu’il vaut mieux s’occuper de ses affaires et éviter les humains, Wymes ne peut s’empêcher d’aller près du véhicule pour vérifier si personne n’est blessé, il est immédiatement interpelé par un type bien habillé mais l’air complètement fou = il s’agit du propriétaire qui hurle qu’il cherche désespérément son épouse, ils se sont un peu chamaillés et elle est sortie en courant, il redoute qu’elle se soit précipitée en bas de la falaise – comme le champ est face à une maison imposante, l’homme qui dit s’appeler Armitage oblige Wymes de l’accompagner jusqu’à la maison et demander de l’aide –
l’ambiance dans le couple est étrange, le mari sort une bouteille de whiskey pour « calmer les nerfs du dingue » alors que son épouse estime qu’il faut absolument prévenir la police, ce qu’elle fait et immédiatement Wymes se dirige vers la porte car il ne connaît que trop bien le sergent Crowley, un homme irascible, saoul du matin au soir, hargneux autant avec ses collègues qu’avec le suspect et avec son passé de prisonnier, Wymes craint une accusation alors qu’il n’a strictement rien fait que aider un homme au comportement vraiment étrange –
apparemment vu qu’il s’agit d’un professeur d’université, on fait appel à St-John Strafford qui est reconnu par Ruddock comme étant un ancien élève de la même école, l’homme était déjà un « bully » enfant, et cela ne semble pas avoir changé mais il est obligé de rester courtois – Strafford confirme les recherches de l’épouse disparue, mais cela ne donne strictement rien, il en réfère à son supérieur Hackett, qui ne semble nullement intéressé – lorsqu’il interroge Wymes à sa caravane, après avoir entendu le secret de l’homme qui tente vraiment de se fondre dans le paysage, il le prend en pitié car tout le monde est contre lui – lorsque l’enfant des Ruddock est retrouvé mort au pied des falaises ayant sans doute glissé en jouant, c’est immédiatement lui qu’une lettre anonyme accuse –
pendant ce temps Quirke, qui n’a toujours pas fait la paix avec Strafford, va se balader avec Hackett qui montre des signes évidents de maladie, il fume comme une cheminée, ses poumons doivent être en très mauvais état – on ne sait toujours pas où est passée l’épouse, on la retrouvera noyée une semaine plus tard et avec ce que Quirke, le légiste, a découvert, l’enquête peut commencer
Avis personnel= les romans de Banville sont toujours difficiles à résumer, car très fouillés - ce thriller de John Banville ne fait pas exception à la règle; il fait immédiatement suite à l’enquête précédente « The Lock-Up », enquête classée sans suite sur la mort d’une jeune universitaire – il est d’ailleurs impératif de lire cette enquête-là avant cette histoire-ci –
il règne une profonde mélancolie dans cette histoire-ci, du moins au niveau des personnages principaux, Quirke qui pleure encore et toujours son épouse tuée d’une balle perdue, le superintendent Hackett qui est réellement très mal en point, les relations entre Phoebe et Strafford sont dans une impasse et Strafford lui-même a été contacté par son épouse qui veut divorcer –
je peux me tromper mais j’ai eu l’impression que John Banville voudrait faire une fin –
quant au personnage d’Armitage, il est plus qu’étrange et ne parlons pas du couple en vacances, dont on ne sait pas trop ce qu’il vient faire ici, si ce n'est pour alourdir l'histoire avec la perte de leur enfant afin de pouvoir alourdir le passé de Wymes - tout évidemment sera révélé plus tard, notamment le machiavélisme d'un personnage – sinon, le roman met très bien en évidence la haine des villageois à l’égard d’un homme qui a eu des actes répréhensibles par le passé, pas de pardon ici –
les révélations de fin sont un formidable retournement de situation et même si j’avais compris certaines choses, j’étais loin d’imaginer ce qui s’est produit – je ne peux que recommander cette lecture mais il faut lire « The Lock Up » d’abord – le titre ici fait allusion à l’épouse retrouvée noyée, mais aussi aux « noyés » moralement de cette histoire -
Titre français= non encore traduit, mais cela ne tardera probablement pas, tous les thrillers de cette auteure sont traduits – celui-ci date de 2024
Genre = émission de télé-réalité, ouragan, thriller, manipulations, journal intime, île au milieu de l’océan indien
Personnages = Lyla, chercheuse universitaire, spécialisée en virus ; Nico, son compagnon, acteur sans travail, barista ; Baz, producteur principal de la série, propriétaire de Effing Production ; Camille, son assistante à l’organisation ; professeur Bianchi, chef du département où travaille Lyla ; les participants à « One Perfect Couple » = Joel/Romi – Conor/Zana – Angelica (Angel)/Bayer – Dan/Santana
Résumé = lorsque son compagnon Nico lui propose de participer à « One Perfect Couple » sur une île déserte, Ever After Island, au milieu de l’océan indien, la première réaction de Lyla est de refuser – ce genre d’émission n’est vraiment pas pour elle, d’ailleurs elle n’en a jamais regardé une seule à la télé, pour Nico, ce serait une chance unique d’enfin être reconnu et pas seulement pour des publicités stupides, son agent le lui conseille fortement – lorsque Lyla remet son rapport au professeur Bianchi, ce dernier est désolé car comme il n’est guère positif concernant certaines recherches de virus, il est probable que le contrat de Lyla ne sera pas prolongé, même si les résultats ne sont pas de sa faute –
du coup, elle accepte la proposition de Nico – sur le luxueux yacht qui les emporte vers l’île et qui sera amarré jusqu’à la fin du concours, chaque candidat éliminé retournera au yacht –
en dehors des petites constructions destinées aux candidats et à l’équipe de télévision qui filmera tous les moments et les multiples événements - personne ne semble se préoccuper de l’annonce d’un possible ouragan –
la première journée de concours fait que sur base de leurs réponses respectives, Lyla et Nico ne sont absolument pas fait pour s’entendre et donc comme lui ne la connaît pas du tout, il est éliminé, alors que c’était lui qui espérait rester jusqu’à la fin, Lyla est consternée et en la quittant pour rejoindre le yacht, Nico l’insulte littéralement, lui reprochant de l’avoir volontairement saboté –
ce qui devait arriver arriva, pendant la nuit l’ouragan ravage l’île, les petites constructions et surtout engloutit le yacht – le lendemain ceux qui restent découvrent que l’une des participantes est morte écrasée par une partie de bungalow, et Santana, qui plus est souffre de diabète, a la jambe coincée sous un arbre – son compagnon Dan presse Lyla de la soigner, bien que celle-ci soit une spécialiste en virus, elle fait appel à ses connaissances médicales pour aider la jeune femme –
l’un des participants, Conor, s’instaure un peu le chef d’équipe, leur expliquant que tant qu’ils ne seront pas secourus, il va falloir se rationner, cela ne plaît guère à tout le monde, après tout on est en démocratie et ce n’est pas à une seule personne à décider – certains tentent la conciliation, après tout le type a raison, c’est la manière qui déplaît –
peu à peu néanmoins un climat de tension se développe et plusieurs « accidents » font que certains membres disparaissent – à la peur de ne pas être secourus, à celle des disparitions mystérieuses, s’ajoute la peur de manquer de victuailles – il est de plus en plus évident que quelqu’un a décidé d’éliminer tout le monde
Avis personnel= positif, car j’apprécie en général les thrillers de Ruth Ware, je dis « en général » car il en est un que j’ai peu apprécié, c’est sa version personnelle de « The Turn of the screw », une allusion moderne au « Tour d’écrou » d’Henry James –
Dans ce thriller-ci, il est un peu question de « And then they were none », d’Agatha Christie mais c’est bien amené, donc cela ne m'a pas dérangée, contrairement à l’autre thriller –
Ici la tension est palpable dès le lendemain de l’ouragan et j’avoue que je ne suis pas arrivée à lâcher le roman tant que je n’avais pas terminé l’histoire – un journal intime intervient entre les chapitres, pour suivre les événements de près
La psychologie des personnages est formidable, de celui qui s’instaure « le chef » jusqu’à tous les autres participants, la jeune femme blessée mais surtout en manque d’insuline, la jeune femme manipulée et sous l’emprise d’un pervers narcissique, tout y est pour faire apprécier ou détester certains personnages – je ne dirai pas que le sujet est des plus originaux mais c’est bien amené –
Personnages = Katerina Rowe, diacre d’Eyam (diminutif Kat) ; Leon Rowe, son mari, directeur chaîne de pharmacies ; Brian King, son ami et employé de confiance ; Bethan/Beth Walters (surnom Mouse), universitaire et escort girl ; Doris Lester, sa grand-mère ; inspectrice Tessa Marsden, chargée de l’affaire ; Hannah Granger, son adjointe ; Jackson, directeur de Jackson Pharmaceuticals (victime)
Série = Kat & Mouse
Place dans la série= 1ère enquête
Résumé = Katerina Rowe est heureuse dans on emploi de diacre, mais surtout en ménage avec Leon Rowe qui la gâte tant et plus, la seule chose qu’il ne lui dévoile pas, ce sont les détails de son emploi – elle sait qu’il est directeur d’une chaîne de pharmacies qui marchent bien, c’est tout ce qu’elle a à savoir – en cette soirée, ils fêtent leur quatrième anniversaire de mariage –
en revenant du restaurant, ils passent devant la pharmacie de Rowe où ils découvrent le cadavre d’un certain Jackson et de son escorte, Beth Walters, violemment battue, laissée pour morte –
le lendemain Kat rend visite à la jeune femme à l’hôpital où elle fait la connaissance de la grand-mère de cette dernière – Leon Rowe ne comprend pas l’engouement de sa femme pour ce regrettable accident, mais elle lui fait remarquer qu’elle est tout de même diacre et donc se doit de s’occuper de ce qui se passe dans sa paroisse –
lorsque Beth, qui préfère son surnom de Mouse, commence à aller mieux, elle veut savoir qui a attenté à sa vie, elle décide donc d’enquêter, à côté de l’enquête officielle – avec l’aide de sa grand-mère, très douée en informatique et recherches sur le net, n’hésitant pas à jouer les hackers dans les fichiers de la police !!! – comme la petite maison de Mouse a été incendiée, Kat leur propose à toutes deux de venir loger chez Leon et elle, il y a de la place en suffisance, car si elles s’installent chez la grand-mère, rien ne prouve que cette dernière soit à l’abri du criminel –
cette solution ne plaît pas vraiment à Leon Rowe car sa chaîne de pharmacies est un excellent rideau de fumée pour des activités bien moins légales –
sera-t-il possible à Mouse et ses 2 acolytes d’échapper au criminel qui semble vouloir éliminer toute une bande d’amis de 15 ans auparavant après une fête d’anniversaire
Avis personnel= suis très positive, voilà un trio peu conventionnel que je vais me faire un plaisir de suivre – c’est surtout la grand-mère particulièrement astucieuse qui m’a le plus plu, et j’ai eu un grand sentiment de sororité avec Katerina Rowe qui plante son ordinateur dès qu’elle l’allume – dès le départ on suit le personnage de Leon Rowe, ce n’est donc pas un spoiler que de parler de lui de la manière dont je le fais dans mon résumé –
toute l’histoire est un jeu de chat et souris, sans jeu de mots (le duo surnommé Kat & Mouse de la série, mais vous l’aviez compris =^-^=), tout au long du polar je me suis demandé quand Katerina, si sympathique, allait enfin comprendre ce qu’était son mari –
l’un des revirements de situation, il y en aura un autre tout à la fin, totalement inattendu -
anecdote = le petit village d’Eyam, fut tristement célèbre lors de la grande peste au moyen-âge – 260 victimes, lorsque l’épidémie fut terminée, mais dès les premiers cas, le village décida de se confiner et de ne plus avoir aucun contact avec le monde extérieur jusqu’à ce que tout soit terminé – ils avaient instauré un système pour être nourris en déposant de l’argent nettoyé au vinaigre sur une pierre à l’entrée du village (pas trop près de l’entrée) et les vivres leur étaient déposées au même endroit -
Genre = polar à thèmes, archéologie, enquête sur un crime du passé, usurpation d’identité, mort d’enfant, convoitise, rancœur, chantage
Personnages = inspecteur Wesley Peterson ; Pam, son épouse institutrice ; Michael et Amelia, leurs enfants ; inspecteur en chef Gerry Hefferman ; Noreen Fitton, superintendante en chef ; Rachel Tracey, détective sergente ; Nick Tarnaby, détective sergent, absent pour maladie ; Rob Carter, jeune policier ; Neil Watson, archéologue, directeur de fouilles, ami des Peterson ; Lucy Zinara, archéologue ; Alan Buchanan, victime ; Paulette Reeves, victime ; Jayden Ross, petit malfrat, suspect ; Bradley Savernake, ex-directeur des brasseries Savernake, suspect ; Fiona Carp, petite victime du passé
Série = les enquêtes de Wesley Peterson
Place dans la série= 19ème enquête
Résumé = un homme d’âge mûr a été retrouvé mort dans une chambre de l’hôtel principal à Morbay, d’abord on croit à une mort naturelle, jusqu’à ce que le jeune policier Carter appelé sur les lieux, constate une fine blessure à la base du crâne, de plus dans un verre à whisky vide, des somnifères ont été trouvés – le meurtre ne fait aucun doute et Wesley Peterson est chargé de l’enquête, une enquête qui va absorber beaucoup de son temps, au déplaisir de sa famille qui trouve qu’elle est négligée (femme et enfants compris) –
son supérieur, Gerry Hefferman, qui se relève d’une blessure est prié de s’occuper de dossiers non résolus, or lui ce qu’il aime, c’est aller sur le terrain –
il ne va donc pas tenir compte de ce qu’exige sa supérieure et des conseils de Peterson ; l’enquête va rapidement découvrir que le mort n’était pas ce qu’il disait, sa carte d’identité indiquant Alan Buchanan, mais un autre document indique un autre nom –
parmi les dossiers non résolus (les « cold cases »), un nom capte l’attention des enquêteurs, celui d’une petite fille de onze ans, morte étranglée et cela se rapproche de leur enquête via du personnel qui travaillait sur le camping à l’époque – on découvre ainsi, via le visionnage des video-surveillances, qu’une certaine Paulette Reeves a rendu visite au mort, elle aussi travaillait à ce camping en 1979 et il semble bien qu’elle connaissait parfaitement le décédé qui avait notamment une résidence en Espagne –
enquête compliquée s’il en est, et il faudra pas mal de sagacité à Peterson pour démêler les fils de l’affaire –
comme si cela ne suffisait pas, Wesley va devoir faire face à un événement familial dû à l’épouse dépressive d’un voisin, ex-directeur des brasseries Bradley, un homme qui n’est pas très net lui non plus -
pendant ce temps, l’ami des Peterson, l’archéologue-directeur de fouilles Neil Watson est sur un tournage de docu-fiction sur les fouilles archéologiques ; il est « l’avis d’un expert », ce n’est pas qu’il aime ce genre de travail, mais il est grassement payé et il faut bien le reconnaître, l’archéologie ne rend pas riche et de plus, cela lui permet de retrouver Lucy Zinara, une archéologique pour qui il éprouve un petit quelque chose –
le tournage sur lequel ils se trouvent est celui de Sandrock, un village en bordure de falaises, dont une partie sera engloutie lors d’une tempête au moment de la première guerre mondiale –
on va découvrir via un journal intime qu’une certaine Martha avait de la famille dans ce village, notamment son enfant illégitime -
Lucy Zinara est l’arrière-petite-fille de Clara, une centenaire qui faisait de terribles cauchemars avant de mourir -
Avis personnel= positif, comme pour la plupart des polars/thrillers de Kate Ellis – elle mélange toujours habilement une enquête du passé et enquête archéologique, avec un crime au présent – les personnages sont parfois insolites, souvent ont bien des secrets qu’ils cachent jalousement, c’est toujours intéressant de découvrir comment tout se recoupe et se dévoile –
c’est très bien écrit, dans un anglais que j’apprécié, chapitres sont courts ce qui rend la lecture rapide –
ayant donc retrouvé les enquêtes de Peterson & Watson, et comme je lis dans le désordre, j’ai encore pas mal d’heures de lecture agréable en perspective - le suspense est toujours bien amené, lentement mais sûrement
Auteur.e= Pierre Schreiber – littérature francophone
Genre = thriller, enlèvement, tennis, enquête sur un crime du passé, enquêteur privé, plongée sous-marine, eugénisme
Personnages = Morgan Baxter, alias L’Horloger ; lieutenante Roxane Baxter, sa fille ; colonel Olivier Roque, supérieur de Roxane ; capitaine Olivia Pozzi, enquêtrice sur l’affaire Carl Vanger ; Julia Franzini, joueuse de tennis professionnelle, disparue ; Jean-Vincent Mistral, directeur du club de tennis ; Jean Baron, homme d’affaires, mécène du club ; Niels Goringer, entraîneur de tennis ; son collègue Yvan ; Anastasia Melnik, joueuse de tennis professionnelle, victime ; Kevin Carrodano, plongeur professionnel
Série = L’Horloger
Place dans la série= 1ère enquête
Résumé = lorsque Julia Franzini, tenniswoman professionnelle, arrive à Vienne, Autriche, apparemment un peu mal en point, elle est aidée par quelqu’un qui dit faire partie du tournoi auquel elle doit participer – à partir de ce moment-là, plus personne n’a de nouvelles d’elle, ni les organisateurs du tournoi, ni l’hôtel où elle devait descendre – les parents Franzini connaissant bien Roxane Baxter, lieutenante excellente enquêtrice au service des recherches de Marseille, elle fut l’amie de Julia au temps où elle aussi se destinait au tennis professionnel, les parents donc demandent l’aide de Roxane –
celle-ci en parle au colonel Roque qui accepte avec une certaine réticence que la jeune femme fasse les recherches préliminaires, mais surtout pas de fantaisie ! et il ne compte pas non plus en parler à un juge d’instruction, cela n’empêche pas Roxane Baxter de se mettre à la recherche de son amie, d’autant plus qu’elle a reçu un appel de la police de Strasbourg, on a retrouvé la jeune Anastasia Melnik morte d’overdose dans la gare de Strasbourg –
la jeune lieutenante a cependant un très bon atout = son père, Morgan Baxter, ancien excellent gendarme, ayant préféré après 20 ans de service de quitter la gendarmerie et devenir horloger – l’homme ne le montre pas, mais il adore sa fille et décide de l’aider, lui il peut se déplacer, il ne doit rendre de compte à personne et il a ses méthodes –
Roxane Baxter doit, d’autre part, faire face à une enquête sur la mort de son ex-compagnon Carl Vanger, un pervers narcissique dont elle a enfin eu le courage de se séparer deux mois auparavant, le problème c’est qu’un jeune plongeur professionnel vient de retrouver le cadavre de Vanger avec une enclume au pied, au fond de la mer ; la lieutenante a des difficultés à faire comprendre qu’elle n’a rien à y voir, elle n’était que trop contente de ne plus avoir de nouvelles de cet homme qui la faisait souffrir – la capitaine Olivia Pozzi, aimerait la croire mais après tout, Roxane avait de bonnes raisons de ne plus revoir Vanger –
pendant ce temps, les recherches pour retrouver Julia Franzini s’amenuisent, comment la retrouver en Autriche alors que la lieutenante ne peut s’adresser à la police locale ?
Avis personnel= positif mais … hé oui il y a un mais, non pas concernant les personnages, un duo d’enquêteurs père/fille digne d’intérêt, une bonne intrigue, des gens prêts à tout, surtout au pire, un suspense bien maintenu –
alors le « mais » ? je sais, je suis pointilleuse (certains disent « pinailleuse » =^-^=) seulement quand on fait des fautes de grammaire grosses comme des maisons, je ne peux que râler -
=> des conditionnels là il faut un futur, on oublie le subjonctif, c’est pour les ringards paraît-il, des accords de participes passés tombés dans les oubliettes …
et alors des coquilles => un prénom à la place d’un autre (c’était le pire) – on ne relit donc plus jamais un manuscrit si je comprends bien ?
je ferai abstraction de ces défauts qui m’ont énervée, c’est comme je l’ai dit, je suis une enquiquineuse pour l’orthographe et la grammaire, néanmoins je lirai certainement encore un autre thriller de cette série car le suspense fonctionne bien
Genre = polar historique, vengeance, deuil, guerre 14-18, shell shock (stress post traumatique), violence faite aux femmes, disparition mystérieuse, homosexualité
Personnages = docteur Winsmore, généraliste ; Flora Winsmore, sa fille ; docteur Bone, son collègue ; famille Cartwright, les notables du village ; Roderick Cartwright, leur fils, ami d’enfance de Flora ; inspecteur Albert Lincoln, chargé de l’enquête ; Edith, amie de Flora et fiancée de Bone ; Myrtle Bligh/Annie Dryden/Sarah Cookham/Emmaline Forrest, les 4 victimes, membres de la SAC
Série = trilogie Albert Lincoln
Place dans la série= 1ère enquête
Résumé = l’année est 1919, la grippe espagnole sévit en Angleterre et arrive lentement mais sûrement à Winfield, joli village du Derbyshire – 4 crimes odieux ont été commis et l’inspecteur Albert Lincoln ayant été appelé sur les lieux pour faire avancer l’enquête, se heurte aussi à quelques difficultés car aucun indice ne permet d’avoir la moindre idée sur l’éventuel assassin, qui semble être un tueur en série –
les victimes étaient toutes membres de la SAC (une association désireuse de dénoncer les soi-disant lâches revenus de la guerre 14-18, ayant fait tant de ravages), dans leur bouche mutilée une colombe a chaque fois été plongée, une allusion à ces plumes blanches que les « bien-pensantes » envoyaient à ceux qu’elles accusaient de lâcheté –
au cours de l’enquête, Lincoln fait la rencontre de Flora, la fille du médecin local, une jeune femme à l’esprit bien trempé et qui tente de convaincre son père de la laisser devenir une infirmière à part entière, après tout, durant la guerre elle travaillait à Tarnley Court, résidence des notables ayant dû laisser la place aux blessés, et Flora était fort aimée par les blessés – mais rien à faire, pour le médecin, une fille de bonne famille ne devient pas infirmière, même une ancienne VAC (le détachement d’aide volontaire) – le père de Flora est un homme terriblement renfermé, non seulement depuis la mort de son fils à la guerre, mais surtout après la disparition mystérieuse de son épouse, sous le manteau on dit même qu’il l’aurait tuée – quant à son collègue, le docteur Bone, c'est un personnage à double visage, mais est-ce un assassin pour autant -
pour Albert Lincoln, tout le monde est suspect et il choque particulièrement ses assistants de la police locale, lorsqu’il décide d’interroger lord et lady Cartwright ayant récupéré leur domaine après la guerre – leur fils Roderick a également un secret et il n’en parle qu’à son amie Flora –
Lincoln se sent particulièrement attiré par celle-ci car l’homme malheureusement est peu heureux en ménage = depuis son retour de la guerre, fortement blessé au bras gauche, à la jambe et surtout au visage, son épouse se détournait de lui dégoûtée par son physique, mais depuis la mort de leur petit garçon emporté par la grippe espagnole, elle ne lui parle même plus –
comment va-t-il pouvoir résoudre cette enquête alors qu’il n’a même pas un début de piste hormis le fantôme d’un soldat se promenant la nuit dans les bois ?
Avis personnel= positif – je connais l’auteure Kate Ellis par son intéressante série Wesley Peterson, cette enquête-ci est la première de l’inspecteur du Yard, Albert Lincoln, il s’agit d’une trilogie et vu que j’ai beaucoup apprécié ce polar historique, je compte bien poursuivre la trilogie –
on ne dira jamais assez les ravages des guerres, ici c’est réellement bien amené, les malheureux jeunes gens et hommes ayant voulu faire leur « devoir pour le pays » sont revenus traumatisés tant dans leur chair que leur esprit – ce que j’ignorais c’est qu’il existait des personnes ayant décidé de dénoncer d’éventuels « resquilleurs », des blessés ne devant pas retourner au front mais poursuivis pour leur soi-disant lâcheté – à l’époque c’était évidemment considéré par les autorités comme de la désertion, donc puni de mort au pire, d’emprisonnement au mieux –
les personnages sont réellement intéressants, surtout Flora, la fille du médecin, souhaitant pouvoir s’émanciper, coincée dans un patelin où les langues vont bon train, son père est un caractère assez particulier également, soucieux de ce que sa fille souhaite devenir infirmière – quant à son collègue, il est tout ce qu’un homme sûr de soi peut montrer comme personnalité détestable – j’ai aussi souri, même si ce n’est pas risible du tout, à la manière dont la police locale est choquée par l’inspecteur de Scotland Yard, pour qui notable ou non, on peut être suspect – bref, toute la vie de ce village est montrée sous un jour pas trop favorable mais tellement juste -
quant à la révélation de la personne coupable, ce fut une énorme surprise, je n'y aurais jamais pensé
Genre = thriller, exploitation/trafic de personnes jeunes, milieu pauvre, suicide, drogue, mort d’enfant, adolescence, mystère de chambre close (le clos fermé), intégrisme religieux
Personnages = Emmylou la jeune fille au pair de la famille White ; toute la communauté d’Hidden Grove ; les autres jeunes filles au pair de la communauté ; Virginie, bonne copine d’Emmylou en Bretagne
Résumé = Après le suicide de sa meilleure amie Morgane, Emmylou qui déteste Plouhernec en Bretagne, patelin pauvre, ses parents ne sont pas riches et travaillent dur pour mettre du pain sur la table, pourtant bien peu d’affection de la part de leur fille aînée qui, comme tous les adolescents, est révoltée sans même savoir pourquoi, l’ado donc souhaite quitter tout cela et demande à Virginie, son autre copine, qui a vécu en Angleterre pendant deux ans, de lui donner l’adresse de ses anciens patrons pour solliciter un emploi de fille au pair – avec un peu de réticence cette dernière lui donne l’adresse de la famille White, Emmylou qui rêve de devenir journaliste, voudrait parfaire son anglais, qui de toute façon est plus que limite et la voilà acceptée –
lorsqu’elle découvre Hidden Grove, elle est éblouie, il n’y a pas d’autre mot, le couple lui souhaite la bienvenue, le mari James peut-être un peu plus que l’épouse Monica – Emmylou en plus du nettoyage, doit s’occuper des enfants Lewis 10 ans et Simon 2 ans ; l’aîné hélas est atteint d’une maladie dégénérative et c’est surtout sa mère qui s’en occupe, le plus jeune, Simon, est craquant comme peuvent l’être les enfants de 2 ans –
tout va bien pendant un certain temps, jusqu’à ce qu’un malaise s’installe pour Emmylou, elle commence à éprouver une intense fatigue, sans doute trop de nettoyage ? et elle qui détestait ses parents et son patelin de ploucs, commence aussi à ne plus supporter cette famille « lisse », d’autant plus que Monica semble devenir hostile, on se demande pourquoi ! des bruits étranges, des pertes de mémoire, son anglais qui ne s’améliore guère, des douleurs inexplicables, bref ou bien Emmylou somatise, ou bien il se passe des choses bizarres dans ce clos de 5 maisons, toutes identiques et un portail que l’on ne peut franchir – pourquoi les autres filles au pair sont-elles peu enclines à fraterniser avec elle ?
Avis personnel= mitigé, vraiment mitigé – je ne comprends pas pourquoi on parle de thriller angoissant – je n’ai éprouvé aucun sentiment d’angoisse, même lorsque l’histoire tourne au grand guignol – j’avais deviné toute la trame à la moitié du roman, dans lequel tout est tellement convenu – et cette adolescente qui déteste pratiquement la terre entière, c’est vraiment convenu également -
franchement, les tourments des filles au pair, on en a plein l’actualité depuis des années et ce qu’elles racontent est encore plus affreux que ce que l’on décrit dans cette histoire – je reconnais que le livre est bien écrit, c’est sa seule qualité à mes yeux, mais ce n’est que mon avis et pas nécessairement le bon –
toutefois des femmes sous influence de drogue, on en a eu un vivant exemple récemment dans l’actualité française et c’est bien plus horrible dans la réalité –
ce roman pioche dans beaucoup d’exemples que l’on a trouvés dans la presse, à mes yeux il n’a rien de très original et certainement pas d’angoissant – je l’ai lu jusqu’au bout car j’avais tout de même envie de savoir comment les mésaventures d’Emmylou se termineraient –
je suis très curieuse et serai très contente de lire les billets et opinions d’autres lectrices/lecteurs, je sens qu’on va me dire que je n’ai rien compris à cette histoire (=^-^=), cependant j’ai eu des lectures bien plus angoissantes dans mes polars et ou thrillers anglophones, ce roman ne leur arrive pas à la cheville – et parlons de Grangé, de Chattam ou Thilliez – ou encore mieux = Paul Colize
Personnages = Cotton Malone, avocat, agent du département de justice USA ; Stephanie Nelle, sa supérieure ; Victoria II, reine d’Angleterre ; James, duc d’Edimbourg, prince consort ; Richard, leur fils aîné, héritier du trône ; Eleanor, leur fille ; Albert, fils de Richard ; Nigel Yourstone, pair du royaume ; Thomas Matheuws, directeur du MI 6 ; professeur Goulding, érudit, spécialiste des légendes arthuriennes ; William, homme de confiance de la reine
Série = Cotton Malone
Place dans la série= 7.5
Résumé = Cotton Malone est à Londres, mandé par la reine Victoria II car des informations ont fuité dans la presse, un attentat se prépare pour éliminer les Saxe-Cobourg (entretemps devenus Windsor), quelqu’un au palais fournit des informations personnelles sur la famille royale au Globe, journal à sensations – et des scandales il y en a, ce n’est pas un secret pour la reine – son fils aîné, héritier du trône, fournit ce qu’il faut avec ses frasques, ses multiples infidélités et ses déclarations publiques sur le retour au catholicisme et surtout ses déclarations comme quoi il ne souhaite pas être roi, le public britannique ne serait que trop content de le voir abdiquer et laisser le trône à son fils, le très loyal prince Albert –
ce que l’on espère que Malone pourra éviter est le complot qui se trame pour éliminer le jeune héritier – sa tante Eleanor ne serait pas indifférente à monter sur le trône à la place de son frère et Malone et le patron du MI6 la soupçonne de participer au complot pour tuer Albert, aidant son beau-père Yourstone dans le complot – la faute en incombera à un terroriste qui a juré la mort de la famille royale – Yourstone estime qu’il est temps de retrouver la tombe du roi Arthur et de mettre fin à des siècles de monarques de descendance allemande, afin qu’un vrai Britannique soit enfin couronné roi – lui de préférence –
à la recherche de la tombe d’Arthur (le vrai, un chef de clan, pas le roi des légendes), Cotton Malone et un professeur érudit, spécialiste d’Arthur, iront jusqu’en Islande puisqu’on a signalé que la vraie tombe serait là et non à Glastonbury – de Londres à l’Islande, la vie de Malone sera évidemment aussi menacée que celle de l’héritier du trône
Avis personnel= cette uchronie m’a bien fait glousser, cependant je me dois à la vérité de confirmer la présence de celtes en Islande, des Pictes et des Irlandais ayant sans doute émigré là-bas avant que les Vikings ne s’en mêlent (j’ose affirmer ceci car cette semaine j’en ai discuté avec Claude Sterckx, le président honoraire très érudit de la société d’études celtiques et qui m’a confirmé qu’au 5 ou 6ème siècle de notre ère, il y eut certainement quelques celtes qui se sont perdus du côté de l’Islande) –
tout le reste est évidemment fictionnel, à commencer par le patronyme des Saxe-Cobourg dont descendent les actuels souverains britanniques – l’écrivain n’a pas hésité à modifier la famille royale britannique, mais comment ne pas reconnaître l’ironie à propos de l’actuel roi, qui du temps où il était prince déclarait qu’il préférait s’occuper de ses plantations, de ses jardins d’herbes médicinales et autres petites choses que son oisiveté et sa fortune permettaient – le portrait de la fille de la reine, par contre, est plutôt ridicule mais bon je le rappelle c’est une fiction, une aventure dans la vie d’un aventurier qui aimerait être libraire –
quant à la référence « Tudor » du titre, franchement elle est foireuse car il n’en est guère question, sauf que le fils aîné d’Henry VII Tudor était nommé « Arthur » -
à ce propos, je pense que Steve Berry ne fait pas très attention à la chronologie des aventures de Cotton Malone = effectivement, dans la toute première aventure que j’avais lue en 2009, il était déjà installé comme libraire de livres précieux et anciens, hélas sa maison et donc sa librairie et tous les libres précieux étaient partis en fumée, et son fils de 9 ans avait été enlevé, or ici en discutant avec le professeur, Malone émet le souhait de pouvoir un jour ouvrir sa librairie – on compare beaucoup les romans de Steve Berry à ceux de Dan Brown (Da Vinci code, vous vous rappelez) –
en tout cas c’est un auteur prolifique car en 2009 je lisais son premier roman, à présent il en est à au moins 20, pour les amateurs de conspirations et autres aventures que je qualifie de « rigolotes », mais que ses lecteurs prennent très au sérieux – je suis par ailleurs étonnée que ce court roman (novella) ne soit pas traduit, car beaucoup d'oeuvres de cet auteur le sont
Genre = enquête sur un crime du passé, polar, culte païen, centre de bien-être, mystification, solstice d’été, incendie criminel
Personnages = Francesca Meadows, propriétaire de The Manor ; Owen Dacre, architecte, son mari ; Michelle, la directrice du centre ; Bella, une cliente ; Eddie, le plongeur en cuisine ; inspecteur Walker, chargé de l’enquête ; inspecteur Fielding et sergente Heyer, ses adjoints
Résumé = Francesca Meadows est aux anges, ce soir sera l’ouverture de son centre de bien-être, avec tout ce qu’offre ce type d’endroit = piscine, massages, boutique de luxe, et surtout elle Francesca, la déesse blonde qui daigne offrir tout cela (pour un prix certain), mais les gogos sont tellement heureux de payer le prix pour avoir la chance de loger dans cet ancien domaine, hérité de sa grand-mère, totalement reconstruit grâce à son architecte de mari –
elle redoute un peu les « Birds », un culte celtique dont les membres ont juré de saccager sa merveilleuse fête d’ouverture, correspondant au solstice d’été –
en cuisine, le jeune Eddie espère devenir barman après avoir fait ses preuves en cuisine, pour l’instant il n’est que plongeur, mais il a de l’ambition – et puis c’est nécessaire pour sortir la ferme paternelle du marasme – ce que chacun ignore c’est que ms.Meadows n’a pas hésité à graisser la patte aux membres du concile du patelin de Tome afin de s’approprier des lieux qui dérangeaient son sens de la beauté, et la ferme est comme un abcès dans ce paysage – une résidente du domaine, est venue expressément pour confronter Francesca, qui l’ignore royalement évidemment –
une intrusion de corbeaux commence à gâcher la situation et lorsque quelques heures après la fête, ratée, on découvre un cadavre au pied des falaises, entre en scène le bel inspecteur Walker, de Scotland Yard, spécialiste des crimes non résolus, et revenu s’installer dans le village de Tome qu’il a connu jadis -
Avis personnel= très positif – celui-ci est le 3ème thriller que je lis de l’auteure Lucy Foley et c’est aussi celui que je préfère, non seulement pour les secrets des personnages, mais également pour leur complexité et leur fragilité – il est évident que Francesca Meadows est réellement haïssable, elle est arrogante à souhait, méprise ceux qui travaillent pour elle, rien en elle n’est agréable ou vrai, on pourrait presque avoir pitié d’elle pour être aussi dans la fabulation, sauf que lorsqu'on sait qui elle est, via le journal intime d'une ancienne amie, on a envie de la noyer –
tout le monde dans ce roman a quelque chose à cacher sur son passé – l’auteure, comme dans ses précédents thrillers, utilise les points de vue des divers personnages qui pourraient se résumer par = l’excentrique fondatrice, le mari, l’hôte mystérieuse, l’aide en cuisine qui sont en fait les principaux protagonistes avec leurs amis, ennemis, famille –
chaque chapitre portant le nom d’un protagoniste est écrit à la première personne, par contre l’enquête est à la 3ème personne –
au début l’histoire se traîne un peu, mais dès l’ouverture du journal intime (une analepse dans le roman), cela devient passionnant et j’ai alors eu des difficultés à lâcher le livre car je voulais connaître le déroulement des événements – sincèrement, j'espère que ce thriller sera traduit car il en vaut la peine -
le lieu de ce roman est le Dorset, qui se situe entre les Cornouailles britanniques et le Devon/Dartmoor, cela confirme ce que j’écrivais dans ma précédente petite chronique = il ne semble pas un seul lieu dans en Grande-Bretagne qui soit à l’abri de meurtres -
Auteur.e= Stephanie Austin – littérature anglophone UK
Genre = polar, enquête sur un crime du passé, antiquités-objets rares, vengeance, jumeaux, trafic de bétail
Personnages = Juno Browne (n’oubliez pas le « e » à la fin), multiples activités ; Daniel Thorncroft, écologiste, son amoureux ; inspecteur Ford, son adjoint Dean Collins, sergente deVille (surnom Cruella), les policiers chargés de l’enquête ; Fred Crick, fermier, victime ; Peter Gillow, 2ème victime ; Henry Gillow, son frère jumeau ; Vivian Crick, victime du temps passé ; Jason Brek, journaliste australien ; Elizabeth, dite Fizz, peintre sur soie
Série = Devon Mysteries
Place dans la série= 4ème enquête
Résumé = Juno Browne est ce que l’on peut appeler une « déesse ménagère autoproclamée », pour arrondir des fins de mois très difficiles elle promène des chiens, s’occupe des ménages (repassage, nettoyage) et s’occupe également d’une vieille dame dont la santé n’est pas excellente et dont la fille vit en Ecosse – de plus, Juno a hérité d’un magasin d’antiquités et débute dans le métier – c’est dans ce cadre-là qu’elle parcourt la région de Dartmoor afin de trouver des pièces intéressantes à ajouter ce qu’elle possède déjà – elle a été contactée par Fred Crick, dont la femme a mystérieusement disparu, mais vu que le sale bonhomme a dit qu’elle avait quitté le domicile conjugal, tout le monde a été quasi soulagé pour elle vu la violence domestique à laquelle Vivian était soumise –
à présent Crick a vendu sa ferme et il a des pièces qui pourraient intéresser Juno, un joli bureau notamment mais il y a une condition = si Browne veut le bureau, elle doit aussi emporter une vieille garde-robe, c’est ça ou rien – marché conclu et lorsque Juno et des amis emportent le tout, quelle n’est pas leur surprise de découvrir un cadavre dans la garde-robe !!! ça, c’était pas prévu – elle doit donc en parler à la police et immédiatement l’inspecteur principal Ford râle sur elle, comme si c’était de sa faute à elle Juno Browne si elle tombe toujours sur des cadavres sans l’avoir demandé ! et même pas le lendemain, le cottage de Fred Crick est incendié avec l’ex-fermier cuit à point dans les ruines –
voilà donc Juno Browne et ses copains et copines de l’immeuble qu’ils partagent devant faire face à une nouvelle enquête avec la très déplaisante sergente deVille (oui comme la Cruella des dalmatiens) –
sur ces entrefaites, Juno Browne découvre un trafic de moutons, et cela va mettre sa vie en danger, mais ce ne sera pas le seul problème, un couple mère et fils sont des fraudeurs qui ont inventé une arnaque aux bijoux et objets anciens et en raison de la nouvelle (et bête) nouvelle locataire, Juno a perdu toutes les petites pièces très précieuses qu’elle ne récupérera probablement jamais –
arrive aussi le frère jumeau du gars dans la garde-robe qui harcèle miss Browne pour qu’elle arrête tout et fasse des recherches pour arrêter le ou les meurtriers de son frère – bref Juno Browne a du pain sur la planche et surtout pas le moindre indice pour enquêter (d’ailleurs défense formelle par l’inspecteur Ford) – pourtant c’est elle qui découvrira le pot aux roses -
Avis personnel= un polar sympathique, avec pas mal de personnages amusants ou carrément casse-pieds, comme la sergente qui semble prendre un malin plaisir aux ennuis des autres plutôt qu’être professionnelle et s’occuper de l’enquête, le genre tête à claques –
sinon je réalise que j’aurais dû commencer la série par le 1er opus car chaque personnage est récurrent, ou presque et cela m’a parfois me fait me demander qui était qui – mais bon, c’est un « cozy mystery », mais avec un excellent retournement de situation à la fin – un autre personnage est réellement insupportable, une certaine Elizabeth, dite Fizz, le genre où tu regrettes immédiatement de lui avoir rendu service –
il me semble aussi que, au fil de mes diverses lectures, je rencontre les mêmes situations = des amoureux qui ne savent pas se décider, des innocents qui n’en sont pas toujours, des policiers qui ne supportent ni les détectives privés, ni les détectives amateurs, c’était déjà pareil au temps de Sherlock Holmes (inspecteur Lestrade) et Hercule Poirot (inspecteur Japp) – les policiers de métier ne supportent pas les privés ou les amateurs car bien souvent ils leur coupent l’herbe sous les pieds ; ceci est peut-être dû au fait que j’aime les polars british, mais une chose est certaine, les îles britanniques dans leur entièreté sont terriblement dangereuses, il n’y a pas une région qui soit à l’abri du crime, de Londres à l’Ecosse, en passant par le Devon, les Cotswold, Manchester, etc,on risque de tomber sur un cadavre à tous les coins de rue ou de lieux de promenades –
Personnages = Julie Tournelle, employée de banque ; Ricardo (Ric) Patatras ; Geraldine collègue ; Mortagne, directeur de banque ; Madame Roudan, voisine de Julie ; Madame Bergerot, boulangère ; Mohamed, épicier, voisin de la boulangerie ; Sophie, meilleure amie de Julie ; Xavier, ami d’enfance
Résumé = Julie Tournelle se remet mal d’une rupture avec un type qui n’en valait pas la peine, ses amies le lui avaient assez répété – il y a des personnes qui aiment prolonger leurs petites misères et lorsque Julie a un nouveau voisin, répondant au nom de Patatras (ça ne s’invente pas, sauf par un romancier), elle est immédiatement sous le charme – pour en savoir plus elle va jusqu’à se mêler de son courrier dans la boîte aux lettres, tenter de se trouver sur le palier en même temps que lui et autres situations ridicules – à la banque, Julie n’est pas heureuse aussi lorsqu’elle apprend que sa boulangère cherche une nouvelle vendeuse/assistante, elle pose sa candidature et est acceptée – entretemps, sa vieille voisine, la petite douce madame Roudan, se retrouve à l’hôpital et Julie qui l’aime bien lui rend régulièrement visite jusqu’au dernier soupir de la vieille dame – évidemment pendant ce temps Julie cherche toujours à savoir ce que fiche Ric, surtout qu’elle le voit régulièrement passer en fin de journée, il court avec un sac à dos, mais mystérieusement refuse de répondre aux questions de la donzelle – même Xavier, ami d’enfance de Julie, ne sait rien de Ric et pourtant ils se sont pris d’amitié, bref Ric est un mystère à lui seul et Julie est bien déterminée à découvrir le pot aux roses -
Avis personnel= très mitigé, presque une déception - généralement j’aime bien les personnages frappadingues, mais là c’était trop – Julie est un personnage tellement hystérique que j’ai bien failli faire comme le titre = Demain j’arrête – je me suis quand même accrochée car vers la moitié du roman, cela décolle un peu, lorsque l’on se met à enquêter sur les agissements de Ric – ce livre figurait depuis longtemps dans ma pal, comme j’espère toujours la faire diminuer (oui j’aime les causes perdues =^-^=), et vu que tout le monde dit beaucoup de bien de cet auteur, plus un chat sur la couverture, j’y suis allée pleine d’espoir de bien m’amuser – pfffffffffffft, c’est parfois drôle, mais faut le vouloir –
J’ai eu l’impression d’un pastiche (ou d’une parodie) de chick litt
Auteur.e = Val McDermid – littérature anglophone UK/Ecosse
Titre français= le Dernier Soupir
Genre = polar, musique rock and pop, jalousie professionnelle, enquête sur un crime du passé, drogue
Personnages = Kate Brannigan, détective privé ; Bill Mortensen, son associé, détective privé ; Moira Pollock, musicienne, victime ; Richard Barclay, journaliste de musique rock ; Neil Webster, idem que Barclay ; Jett, musicien rock ; Gloria Seward, sa secrétaire ; Kevin Kleinman, manager de Jett et producteur ; Tamar Spencer, petite amie de Jett ; Micky, musicien ; Maggie Rossiter, compagne de Moira, suspecte ; inspecteur Cliff Jackson
Série = Brannigan & Mortensen
Place dans la série = 1ère enquête
Résumé = l’agence de détectives privés Brannigan & Mortensen se spécialise dans les recherches demandées par des clients, comme découvrir les malversations des frères Smart par exemple –
dans ce cadre, Bill Mortensen accepte que son associée donne suite à la requête du musicien de rock Jett, à la demande expresse de Richard Barclay, ami de Jett et surtout petit ami de Kate – elle se met donc à la recherche de Moira Pollock, musicienne de talent, elle était la parolière des musiques de Jett, puis la pression du monde du spectacle étant trop forte, la jeune femme était tombée dans la drogue et avait totalement disparu –
Brannigan couvre toutes les pistes possibles, dans des lieux parfois glauques, le monde de la drogue n’est pas une partie de plaisir, pourtant quelqu’un l’oriente vers le Seagull Project, une institution pour la désintoxication des personnes alcooliques et droguées – après avoir discuté avec Moira Pollock, celle-ci est « clean » et accepte avec un peu de réticence de rencontrer Jett dans le cadre d’une éventuelle ultime coopération –
Branningan a réussi ses recherches et découvertes et déposé Moira chez Jett à Colcott Manor – jusqu’à une nuit où un Jett hystérique lui téléphone = Moira Pollock est morte, assassinée à coups de saxophone !
Au mécontentement de Bill Mortensen, elle accepte avec réticence de rechercher le criminel, qui ne peut être qu’un membre de Colcott Manor – bien que Jett ait sommé ses co-habitants de lui répondre à toutes ses questions, personne ne semble prêt à collaborer avec Brannigan, et certainement pas l’inspecteur Jackson, ayant arrêté la compagne de Moira, Maggie Rossiter ayant eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment -
Avis personnel= positif – j’avais envie de lire un polar de Val McDermid depuis longtemps, c’est chose faite avec ce premier polar de la série Brannigan – le personnage m’a beaucoup plu avec son humour caustique, mais surtout parce que (comme moi) elle est une tueuse en série de plantes –
elle est particulièrement acharnée à trouver la vérité, ne se laisse guère intimider, et des menaces elle en subira quelques-unes – j’avais misé sur un des personnages comme l’assassin, il était effectivement un sale bonhomme, mais ce n’était pas la bonne personne que j’avais dégottée –
ce polar est dramatique, cependant je ne l’ai pas trouvé trop « saignant » bien que ce ne soit pas un « cozy mystery » -
tout comme le titre anglais, le titre français fait allusion à la musique => un soupir est un signe musical sur une portée, mais un dernier soupir est aussi celui de la mort
Auteur.e= James Patterson & Brian Sitts – littérature anglophone USA
Genre = équipe d’enquêteurs privés, thriller et polar, New York, kidnapping, vol d’œuvres d’art, tombe clandestine dans le métro, enquête sur un crime du passé
Personnages = Brendan Holmes/Margaret Marple/Auguste Poe Investigators ; lieutenante détective Helene Grey de la NYPD ; commissaire Jock Boolin ; Virginia, employée multi-tâches des enquêteurs privés ; un membre du FBI ; Annabel, chat ; Baskerville, chien
Série = Holmes-Marple-Poe Investigators
Place dans la série= 1ère enquête
Résumé = une agente immobilière a vendu un immeuble ayant besoin de beaucoup de réfection à un trio d’amis, ce qui les a décidés est le fait que l’immeuble, en son temps, fut le site d’une boulangerie dont une jeune employée immigrante a été égorgée, son crime n’ayant jamais été résolu car venue d’Irlande sans famille ni amis – un an plus tard l’immeuble est formidablement bien aménagé, et le trio d’enquêteurs a déjà quelques petits succès à leur actif –
ce qui va vraiment les catapulter au premier rang, c’est la résolution de la disparition et le meurtre d’une jeune avocate déjà très en vue, mais la police n’avait rien trouvé de valable pour la résolution du crime – lorsque le commissaire de la NYPD tire la couverture à soi lors de la conférence de presse, le trio n’hésite pas à lui damer le pion en prenant la parole et s’attribuant à juste titre le succès de l’opération, en y associant la sympathique lieutenante Grey, inutile de dire que dès ce moment, le commissaire est leur ennemi -
une nouvelle enquête va s’ouvrir à eux, grâce à Grey, retrouver deux œuvres d’art appartenant à un multi-millionnaire = des feuillets de Shakespeare, rares et jamais publiés, et une bible de Gutenberg, première édition, l’homme est plus que désagréable, il veut retrouver ces éditions parce que c’est lui qui les veut et ne veut pas que quelqu’un d’autre puisse les avoir, un vrai bourrin qui s’en fiche des livres précieux –
ensuite, c’est une femme affolée qui les contacte car sa fille adolescente et son 2ème mari ont été enlevés, et elle est priée de ne pas contacter la police, le trio lance donc ses recherches, pour avoir rapidement le FBI sur la bosse et le commissaire également, qui envahit leur espace privé avec ses policiers trop heureux d’embêter ces gens plus intelligents qu’eux, il s’agit de kidnapping, ils auraient dû contacter la police – finalement tous les policiers quitteront l’immeuble car ils ont une piste – le trio va aussi tomber par hasard que une tombe clandestine dans un couloir non utilisé du métro, avec des ossements datant certains de 100 ans, d’autres plus récents – la manière non conventionnelle du trio donne d’excellents résultats, dont la lieutenante bénéficie, même si son supérieur en avale son bulletin de naissance –
finalement ils résoudront encore le meurtre d’un jeune mannequin texan, et aussi de la mort de la jeune employée de la boulangerie, cela grâce à Virginia, leur perle multi-tâches -
Avis personnel= je suis contente d’avoir découvert cette première enquête de cet invraisemblable trio d’enquêteurs privés, parfois à la limite de la marginalité – invraisemblable par leurs patronymes et leur extraordinaire faculté de résoudre des enquêtes au nez et à la barbe des officiels, tels le commissaire de la NYPD et le maire –
ce premier opus est une sympathique introduction à des enquêteurs tout aussi sympathiques que particulièrement efficaces, la suite tiendra-t-elle ses promesses, l’avenir le dira car parfois (souvent) un premier élément d’une série n’est pas suivi avec la même efficacité –
à sa manière, c’est une histoire semblable à des nouvelles littéraires puisqu’il y a 5 (plus une) enquêtes, néanmoins elles ne sont pas « à part » les unes des autres, puisque l’on saute d’une enquête à l’autre, comme si elles étaient liées –
les personnages sont sympathiques, ont des travers comme leur homophone littéraire, surtout Holmes et Poe, l’un accro à l’héroïne, l’autre à l’alcool – Marple est plutôt accro à la curiosité, au thé et à cultiver son accent anglais –
il y a quelques moments d’humour caustique et des moments dramatiques, mais on ne tremble pas nécessairement comme dans d’autres thrillers et polars de James Patterson – de cet auteur très prolifique j’avais lu une partie des enquêtes du -"Women’s Mystery Club », mais je n’avais pas poursuivi car un peu répétitif –
le trio a des méthodes bien à lui, avec leurs propres indicateurs dans des tas de domaines d’expertise -
anecdote = en dehors des romans pour adultes, dont certains ont fait l’objet d’adaptations cinéma & télévision, il a aussi écrit des romans pour la jeunesse – il donne aussi régulièrement des fonds et des livres pour aider les jeunes à s’ouvrir à la littérature