Titre original = Murder at Kensington Palace
Auteur.e = Andrea Penrose, littérature anglophone UK
Genre = polar historique, ère georgienne, expériences en électricité, révélations personnelles, crimes en série
Personnages = Lord Wrexford, pair du royaume, enquêteur privé ; Christopher Sheffield, son meilleur ami, pique-assiette, participant aux enquêtes ; Tyler, valet personnel de Wrexford ; Charlotte Sloane, jeune veuve, pseudo A.J. Quill, caricaturiste ; McClellan, sa nouvelle femme de chambre et gouvernante ; Raven & Hawk, deux jeunes frères, gamins des rues et pupilles de Charlotte ; Griffin, le Bow Street Runner/policier ; Basil Henning, chirurgien utilisé comme légiste ; Jeremy baron Sterling, ami d’enfance de Charlotte Sloane ; lord Cedric Chittenden ; Nicholas Locke, son frère jumeau ; lady Alison, marquise douairière de Peake ;Justinian DeVere, aristocrate, botaniste ; Jameson Woodbridge, jeune aristocrate ; Cordelia Mansfield, sa sœur ; lady Julianna Aldrich, pupille de DeVere, amie de Cordelia
Série = Wrexford & Sloane
Place dans la série = 3ème enquête
Résumé = dans les jardins du palais de Kensington, est retrouvé le cadavre d’un jeune aristocrate, mutilé – immédiatement tout le monde songe à un tueur en série surnommé « the Bloody butcher » (le boucher sanglant) – Griffin, le policier, accepte l’aide de lord Wrexford –
ce dernier rend visite à Charlotte Sloane, dans la nouvelle maison qu’elle a désormais les moyens de louer dans un meilleur quartier, et aussi permettre à ses pupilles de fréquenter de meilleurs professeurs – quelle n’est pas la surprise de Wrexford lorsque Charlotte, qui n’est pourtant pas facilement impressionnée, s’évanouit en entendant l'identité de la victime –
elle avait déjà confié son identité réelle à Wrexford, mais à présent elle va devoir le faire à tous ses amis qui l’accompagnent dans leurs enquêtes – en effet, le jeune aristocrate assassiné est son cousin et c’est son jumeau Nicholas qui est accusé du crime et sera probablement pendu si nos amis ne parviennent pas à prouver son innocence –
pour pouvoir avoir accès à des informations dans les milieux huppés qu’elle avait pourtant abandonné de grand cœur, Charlotte va devoir contacter sa grand-tante, une lady pas très à cheval sur les convenances heureusement, mais le milieu fréquenté n’est pas aussi ouvert d’esprit –
mrs. Charlotte Sloane est donc lady Charlotte, fille cadette de l’aristocratique famille Wolcott qui l’a reniée – elle a cependant d'encore le droit de porter le titre de « lady Charlotte » malgré son mariage avec un rotutier ! cette révélation ne dérange personne parmi les amis, au contraire, cela les amuserait plutôt (d’autant plus que la plupart d’entre eux connaisssent aussi son pseudo artistique pour les caricatures de Quill) –
la tante Alison ouvre grand les bras aux retrouvailles de cette nièce qu’elle adorait, se demandant ce qu’elle était devenue - elle accepte bien volontiers de l’aider à s’introduire dans les salons, d’ailleurs elle aussi espère innocenter le jeune Nicholas – non seulement Charlotte va exiger de Wrexford qu’il l’emmène (sous un déguisement) à visiter son cousin en prison, qui révèle que Cedric était un membre de la EOS Society, un groupe de jeunes gens intéressés aux expériences de Volta en électricité –
dans les salons, Charlotte fait la connaissance de ce que la société surnomme « les bas-bleus », un groupe de jeunes femmes plus intéressées à lire, étudier, suivre des conférences etc, plutôt que d’être dans le « ton », c’est-à-dire se montrer dans les salons dans l’espoir, et le but, de se trouver un mari digne de leur statut ! –
les soupçons de Wrexford & Sloane se portent sur l’aristocrate DeVere, mais également sur les autres membres de la EOS Society, qui ne sont pas très nets - une fois encore ce sera l’aide des gamins des rues (les « fouines ») qui vont mettre nos amis sur la bonne voie
Avis personnel = quel plaisir de retrouver cette série et ses personnages attachants, qui le deviennent encore plus au fil des histoires – j’ai adoré la grand-tante non conformiste qui accepte sans sourciller les « pupilles » de sa nièce et tous les amis, elle va évidemment vouloir participer le plus activement possible à l’enquête à sa manière – Quant à Wrexford, il va pour la 1ère fois nous faire une crise de jalousie -
évidemment, comme elle connaît fort bien cette période historique, l’auteure Andrea Penrose dresse un portrait peu amène des frivoles jeunes demoiselles qui ne s’intéressent pas à grand-chose, sauf aux toilettes et aux pedigrees des jeunes hommes – par contre celles qui sont jolies mais s’en fichent, préférant les livres et les études, qui sont considérées soit avec mépris, soit avec condescendance (ça leur passera quand elles seront fiancées !!!) –
il est inconcevable à l’époque qu’une femme n’ait pas envie de se marier et d’avoir des enfants (d’ailleurs, les choses ont-elles tellement évolué ?) -
la description de Londres et ses quartiers huppés est bien plaisante à lire aussi, et ces lieux huppés se situent tout juste à côté des quartiers pauvres, où des gamins se font un peu d’argent pour nourrir leur famille en nettoyant les crasses des chevaux et la boue des ruisseaux pour que les bourgeois puissent traverser dans se salir -