Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

mon bonheur est dans la ville

8 avril 2024

ENTRACTE, de Delphine Bibet

au Théâtre des Martyrs - Bruxelles

ENTRACTE, de Delphine Bibet

Mise en scène = Delphine Bibet – assistanat Judith Ribardière
Conception, costumes & maquillages = Delphine Bibet

 

Comédiens = Delphine Bibet & Alexandre Trocki
Scénographie, films & visuels = Michel Boudru

 

Ils sont 2 en scène, dans ce  qui semble être une loge où -  ils somnolent lorsque retentit un gong – ils se bougent, mais péniblement – soudain, à nouveau le gong et là, on se bouge avec énergie pour changer de costume, cela va se produire quelques fois et grâce aux costumes et aux visuels sur écran, on comprend qu’ils nous offrent des extraits, avec des voix déformées, de « Romeo & Juliet », « Macbeth » avec le sang de lady Macbeth sur les mains de la dame, « Hamlet » avec la malheureuse Ophélie qui défile noyée sur écran, pendant que lui ne sait pas trop ce qu’il doit faire avec le crâne qu’elle lui montre –

 

Ce spectacle ne dure qu’une heure un quart et tout y est dit = la fatigue de comédiens vieillisants, enfermés dans leur loge, sous un maquillage épais, avec des costumes dans lesquels ils s’empêtrent un peu – ils sont touchants et pathétiques – d’après le dossier presse, les voix déformées seraient celles, entre autres, de Judi Dench et Kenneth Branagh, c’est possible, de toute façon c’est très difficile à comprendre et peut-être pas important finalement –

 

Par contre coup de chapeau à Delphine Bibet et Alexandre Trocki qui se démènent, parfois au ralenti pour rendre leurs rôles shakespeariens crédibles –

Toutefois, petite question perfidement personnelle = les jeunes qui voient le spectacle, s’ils le voient, ont-ils compris quelque chose à la pièce ? car selon moi, sans connaissance de Shakespeare, cela pourrait être confus –

A voir quand on aime le théâtre

petite anecdote personnelle = j'ai eu l'occasion, il y a fort longtemps de découvrir une pièce sur l'orestie = agamemnon, oreste, plus un autre personnage que j'ai oublié - il y avait 3 comédiens en scène qui changeaient/tournaient régulièrement la veste, et c'était sur base de ces changements de veste qu'on était censé reconnaître qui était qui - n'ayant pas acheté le programme à l'époque, je n'ai rien compris à la pièce - mais alors rien de rien !
 

Publicité
Publicité
6 avril 2024

DEATH OF A BOOKSELLER, d'Alice Slater

Titre original = Death of a bookseller

Auteur.e  = Alice Slater – littérature UK

Titre français = Mort d’une libraire

 

Genre = thriller psychologique, harcèlement, librairie, satire de notre société, psychopathe

Personnages = Brogan Roach, libraire ; Laura Bunting, sa collègue ; Sharona, chef du département ; Eli, collègue libraire ; Sam, petit ami de Roach ; Jackie, mère de Roach

 

Résumé = octobre 2019 - dans le patelin de Walthampton, au nord de Londres,  Roach (nom de famille de Brogan Roach), fille d’une mère propriétaire d’un pub, n’est pas jolie par principe, c’est-à-dire qu’elle n’est pas soignée mais pourrait être agréable à regarder si elle arrêtait de faire la gueule toute la journée, et si elle se soignait un peu plus, car elle ne se lave pas souvent les cheveux, ni le corps d’ailleurs – la raison pour laquelle elle travaille dans la succursale de Spines, une grande librairie ayant plusieurs points de vente dans Londres, est qu’elle a accès à des essais et documents sur les tueurs en série, qui sont sa fascination, elle écoute des podcasts de ses séries criminelles favorites –

lorsque Laura, charismatique, ravissante petite blonde, arrive à Spines pour aider à la vente des livres pour enfants, Roach espère s’en faire une copine, et évidemment partager avec elle la passion pour les crimes et les tueurs en série – d’autant plus qu’elle apprend, au cours d’une conversation entre collègues dans une soirée bien arrosée, que la mère de Laura a été tuée 10 ans auparavant par le tueur Lee Frost, en prison pour avoir tué 4 autres femmes avant Karine Cordovan, mère de Laura –

comme Laura ne cache pas sa répulsion à l’égard de Roach (qui semble bien répondre à ce patronyme, diminutif de cancrelat, mais ça ce n’est quand même pas de sa faute !), Brogan découvre que sa collègue écrit des poèmes, elle parvient donc à mettre la main sur des « brouillons » -

enragée par la manière dont Laura la traite, Brogan Roach commence à la traquer, elle obtient par hasard une clé du flat de Laura et profite de ses absences pour s’introduire dans le flat, où elle « chipote » à tout = vêtements, chaussures, livres, déplaçant des objets, tout pour déstabiliser et comme ms.Bunting a un sérieux problème avec l’alcool, cela fonctionne, puisque tout le monde met ces problèmes sur le compte des soirées très arrosées après le travail – comme c’est souvent le cas, les choses vont aller crescendo jusqu’à noel 2019, et pas dans le bon sens -

 

Avis personnel = je n’ai aimé aucun des personnages, ni Laura, traumatisée, qui joue néanmoins  les gentilles fragiles petites jeunes filles, ni Brogan Roach, qui va être tellement attirée par le personnage de Laura, qu’elle va littéralement la traquer – vraiment au sens premier du mot – tous les personnages de cette histoire ne m’ont inspiré aucune sympathie, et surtout pas les deux caractères principaux –

ce roman est le premier d’Alice Slater, ancienne blogueuse, éditrice, romancière désormais et éditrice également de podcasts – sincèrement je ne suis pas convaincue par sa manière d’écrire, mais je ne suis probablement plus assez jeune pour la génération tik-tok, facebook, et autres réseaux asociaux –

dans le harcèlement de Laura Bunting par Brogan Roach, j’ai retrouvé des moments éprouvés par Myriam Leroy, dans « les yeux rouges », ce sentiment d’enfermement dans l’angoisse –

je reconnais avoir un faible pour les romans situés dans une librairie, c’est ce qui a entraîné ma curiosité à le mettre sur ma liste – comme je lis beaucoup de « cozy mysteries », j’ai cru que j’allais découvrir quelque chose comme un Agatha Christie – hé non –

je dois toutefois reconnaître que les deux épilogues (oui 2) m’ont plu, mais aussi donné la chair de poule – le second surtout - -  cela rachète un peu l'ennui que j'ai éprouvé à cette lecture

le livre se veut une satire de notre société -

24 mars 2024

STATUES IN THE GARDEN, d'isabel Colegate

Titre original = Statues in the Garden d’Isabel Colegate – non traduit
Auteur.e  = Isabel Colegate, littérature anglophone UK
 

Genre = politique, guerre 14-18, drame familial
Personnages = lord Aylmer Weston, politicien ; Cynthia, son épouse ; Edmund, son fils aîné ; Violet, sa fille aînée ; Kitty, la cadette de la famille ; Philip Weston, neveu, adopté par lord et lady Weston ; mrs. Weston, mère ; Alice Benedict, jeune Irlandaise, gouvernante de Kitty ; James Horgan, agent de change
 

Résumé = chez les Weston, Aylmer, le père, est très préoccupé par la politique de cet été 1914, après l’assassinat de Sarajevo et la menace de guerre qui plane, sans oublier la situation compliquée en Irlande – il n’a donc guère le temps de se préoccuper de ce qui se passe dans sa famille, puisqu’il ne rentre que le vendredi – sa mère, la vieille mrs. Weston, une socialiste bon teint, ne se préoccupe plus guère de politique sauf pour proférer des paroles d’anarchie

Cynthia, sa ravissante et quelque peu superficielle mais très belle épouse qui adore flirter avec les hommes en général et son neveu en particulier, neveu rebelle, qui ne supporte pas sa situation d’adopté, qui en veut à tous, et surtout à cet oncle bienveillant ainsi qu’à Edmund son cousin et  fils héritier – en grandissant il s’est mis à regarder sa tante sous un autre angle, et lorsqu’il est entré dans la vingtième année s’est carrément mis à lui faire comprendre que ses sentiments n’étaient pas vraiment filiaux – Cynthia, très occupée par le mariage de sa fille aînée, joue gentiment les coquettes, mais c’est un jeu auquel on se laisse facilement prendre –

Kitty après avoir assisté à une manifestation à Londres, aimerait rejoindre les rangs des suffragettes, mais sait à juste titre que son père le lui refusera formellement – Aylmer, pour tolérant qu’il soit avec son épouse (dont il ne devine pas les sentiments), n’est pas un homme ouvert aux idées nouvelles pour les femmes – Alice, la gouvernante, n’est pas non plus d’accord avec ces idées-là, mais de toute façon « elle n’est qu’une employée » - une employée qu’Edmund aime en silence, car son père est malade à l’idée qu’il envisage d’épouser une roturière, désargentée qui plus est !

Philip, après avoir un peu touché à tout, est employé désormais par le courtier Horgan, agent de change à la limite d’être véreux – persuadé qu’il pourrait « éblouir » son oncle et son cousin par un investissement important, Philip parvient à faire en sorte qu’ils placent une forte somme chez Horgan, et malheureusement, ce sera une catastrophe, précédant de peu ce qui est sur le point de se produire dans le foyer Weston –

Le mariage de Violet et Wilfred est un magnifique succès, tous les invités n’ont que des louanges à l’égard de la maîtresse de la maison qui, le soir, craque pour Philip – cela va amorcer le drame – c’est peu après que la guerre est déclarée -
 

Avis personnel = intéressante dynamique familiale, dont les problèmes se situent sur toile de fond  politique et discussion parlementaire concernant la situation en Irlande et à la porte de la 1ère guerre mondiale –
il règne dans ce roman beaucoup de mélancolie et d’amertume qui sont la forme de l’écriture d’Isabel Colegate, et que l’on a déjà pu découvrir dans « the Shooting Party » (la Partie de Chasse, qui semble avoir été le seul roman de cette auteure  traduit)  -

j’ai mis assez longtemps à la lire car l’ambiance provoquée par le neveu adopté et rebelle, manipulateur, me déplaisait et j’ai des difficultés à m’habituer à des personnages qui ne sont pas vraiment sympathiques – Cynthia, qui ne semble préoccupée que par la mode et les distractions offertes par la vie mondaine londonienne est souvent agaçante et Aylmer, bonne pâte de mari, est un peu trop bonne pâte, néanmoins il ne professe pas vraiment des idées très progressistes -

le titre « Statues in the garden » est une expression qu’Alice utilise dans son journal intime, lorsqu’elle observe tous les Weston dans le jardin - l'écriture cependant est dans un bel anglais qui m'a plu

 

21 mars 2024

EDEN, d'Audur Ava Olafsdottir

Titre original islandais = Eden
Auteur.e  = Audur Ava Olafsdottir – littérature islandaise
Titre français = Eden

 

Genre = roman, changement de vie, écologie, grammaire d’une langue, correction de manuscrits, immigration

Personnages = Alba, professeur d’université, linguiste ; Jakob, son père ; Betty Brynja O’Donell, sa demi-sœur ; Alfur Zophoniasarson ; Danyel, jeune réfugié ; Hakon, propriétaire d’un magasin du village, opportuniste 

Résumé = c’est en revenant d’un colloque sur les langues minoritaires, en voie d’extinction,  qu’Alba ressent comme une épiphanie = ses voyages aux quatre coins du monde pour informer sur ces langues et dialectes, voyages en avion évidemment, impriment une énorme empreinte carbone – il faudrait pratiquement planter 5600 arbres pour compenser – de retour à Reykjavik, Alba répond immédiatement à une annonce pour acheter un terrain appartenant à Zara Z. une romancière de polars dont elle corrige les textes pour une maison d’édition – le terrain est fait de roche et de sable, et il n’est pas certain que quelque chose y poussera, sauf probablement des bouleaux – cette démarche rencontre la sympathie de son père et le voisin de ce dernier, mais par contre sa demi-sœur, de 10 ans son aînée, lui fait des remarques sarcastiques et montre même une certaine animosité –

comme un irrésistible appel de la terre, peu à peu Alba change de vie , découvrant le plaisir de s’occuper de son lopin de terre mais aussi de la vieille maison qui s’y trouve et qu’elle va aussi rendre vivable grâce aux conseils d’Hakon, le boulanger mais aussi magasin de la Croix-Rouge – l’homme est opportuniste, comme le sont ceux qui habitent ce patelin, ils vont rapidement demander qu’Alba s’investisse dans l’apprentissage de la langue aux immigrés installés au pays, gratuitement évidemment, puis ce sont les gens de la chorale qui la recrutent – en fait Alba réalise que les potins vont bon train à tous les niveaux, même personnel – grâce à Hakon, elle obtient des ouvriers pour aider à améliorer les défauts de la maison et c’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Danyel, un jeune immigré qui ayant quelques notions d’anglais sert d’interprète à son oncle et l’ami de celui-ci qui sont plombier –

entretemps, elle a fait la connaissance du voisin qui s’avère être le frère de Sara Z. – il passe régulièrement pour observer ce qu’elle fait, même s’il ne se préoccupe guère de la maison de sa sœur, il est plus inquiet par la clôture qu’elle a installée pour que les brebis ne viennent pas brouter les pousses d’arbres – finalement lui aussi va lui demander, à titre gratuit évidemment, de corriger les textes de son épouse qui se targue d’être écrivaine elle aussi - 

Alba, bonne fille, ne dit non à personne, et certainement pas à Danyel lorsque le jeune garçon espère pouvoir être adopté par elle, car son oncle et l’ami et sa famille ont reçu l’accord de l’Allemagne pour s’installer dans le pays – l’oncle de Danyel n’étant pas vraiment son oncle, le jeune garçon risque de se retrouver en centre fermé en attendant d’être admis dans le pays, sauf s’il a quelqu’un qui veut bien l’héberger, voire l’adopter
 

Avis personnel = très positif, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Alba qui ne se laisse pas abattre par les écueils rencontrés en cours de projet, un écueil et non des moindres étant sa sœur qui plus âgée veut régenter la vie de la linguiste – celle-ci prend goût à la vie dans la nature et renonce petit à petit à vivre à Reykjavik –

elle y a bien sûr des détails sur la langue islandaise, une des langues norroises qui semble en voie de disparition, mais cela ne m’a guère dérangée, au contraire de la copine à qui j’avais offert le roman, sans le lire, et qui me l’a prêté pour connaître mon avis – personnellement je ne considère pas que c’est la langue qui est au centre du roman, mais au contraire le message écologique –

 

comme je suis quelqu’une qui n’aime pas qu’on se mêle de sa vie, j’ai tout de même été agacée par tous les autres personnages du roman – sauf le père d’Alba –

comme il s’agit d’une très petite ville, les mentalités sont celles d’un village où dès qu’une personne sait quelque chose, elle immédiatement le colporte et tout le monde extrapole et y va de son opinion – ceci dit, cela fait partie du roman et sans cela il aurait manqué quelques chapitres –

j’en recommande vivement la lecture car il s’agit un beau message d’écologie, de résilience et tolérance
 

20 mars 2024

LE PRINTEMPS JEUNE ET BENEVOLE, Emile Verhaeren

Le printemps jeune et bénévole
Qui vêt le jardin de beauté
Elucide nos voix et nos paroles
Et les trempe dans sa limpidité.

La brise et les lèvres des feuilles
Babillent, et lentement effeuillent
En nous les syllabes de leur clarté.

Mais le meilleur de nous se gare
Et fuit les mots matériels ;
Un simple et doux élan muet
Mieux que tout verbe amarre

Notre bonheur à son vrai ciel :
Celui de ton âme, à deux genoux,
Tout simplement, devant la mienne,
Et de mon âme, à deux genoux,
Très doucement, devant la tienne.

 

Publicité
Publicité
19 mars 2024

ETES VOUS DANS LE "TON"

Dans les romans de Jane Austen, Georgette Heyer et autres auteur.e.s actuel.les écrivant dans le style « Regency » (ère georgienne) comme « Bridgerton », il est souvent question du « Ton » (en français dans le texte) – j’ai pioché dans mes petites collections illustrant ces périodes, même wikipedia en parle assez correctement ; j’ai donc résumé quelques paragraphes de ma recherche et adapté celles-ci en français (tout le monde le sait = traduction => trahison, j’ai tenté d’être au plus près de l’exactitude – merci de votre indulgence)

 

A l’origine, ce terme concernant les classes supérieures de la société anglaise du 18ème s1iècle – il s’agissait d’un style, un mouvement en vogue, mais surtout de mode et de société en général – il s’agissait d’une variante de l’expression française « de BON TON » un archaïsme représentant une excellente éducation, une société « chic », à la mode – le terme sera accepté dans l’Oxford English Dictionary »  dès 1769

 

La société du Ton était fortement consciente de la classe sociale dont la hiérarchie était rigide – les membres de cette société faisaient partie de l’aristocratie (noblesse et membres de la famille royale) ainsi que la « gentry » (petite noblesse) – si certains mariages étaient autorisés entre petite noblesse et classe moyenne (commerçants ayant particulièrement bien réussi et avec fortune valable), ces mariages n’étaient néanmoins pas acceptés par l’élite, alias le « Ton »

 

La position sociale devait répondre aux critères tels possession de domaines, mais aussi manière de s’habiller, entre autres – s’élever dans l’échelle sociale pouvait s’étendre sur plusieurs générations, notamment pour l’aristocratie qui n’appréciait guère la présence parmi elle de personnes d’une naissance inférieure – les mariages entre bourgeois « non titrés » de la même classe sociale cependant donnaient moins à critiques

 

Mode, étiquette, manière de se comporter et autres aspects de la vie sociale, étaient dictés par le « Ton » - chaque année une personne de l’aristocratie dictait les règles du « Ton », ce pouvait être la même personne pendant plusieurs année – ces conventions étaient fort structurées, le comportement social acceptable différait évidemment entre hommes et femmes – l’aristocratie dictant les règles, acceptant ou refusant une personne, ces comportements étaient flexibles c’est-à-dire légèrement adaptés en fonction des modes de chaque saison

 

Les privilégiés du « Ton »  menaient des vies extravagante, la flexibilité des règles sociales étant déterminée (non officiellement) selon la fortune, ou les relations sociales d’une famille

 

Concernant la noblesse (royauté)  toute transgression était excusée = relations extra-conjugales, enfants illégitimes ; cela donnait cours à des potins, mais sans plus (dans le dos des concernés les potins, bien sûr) – alors que ces mêmes  transgressions dans la « gentry » (petite noblesse) pouvaient mener à la destruction totale des aspirations d’une famille

 

Parmi les « influenceurs et influenceuses » de l’époque on citera le dandy Beau Brummel, et  Georgiana Cavendish, duchesse du Devonshire, ainsi que lady Hamilton, maîtresse de l’amiral Nelson (liste non exhaustive évidemment)

17 mars 2024

MURDER AT THE ROYAL BOTANIC GARDENS, d'Andrea Penrose

Auteur.e  = Andrea Penrose – littérature anglophone UK
Genre = polar historique – botanique – ère georgienne – mariage -

Personnages = Lord Wrexford, pair du royaume, enquêteur privé ; Christopher Sheffield, son meilleur ami, participant aux enquêtes ; Tyler, valet personnel de Wrexford ; Charlotte Sloane, jeune veuve, pseudo A.J. Quill, caricaturiste ; McClellan, sa nouvelle femme de chambre et gouvernante ; Raven & Hawk, deux jeunes frères, gamins des rues et pupilles de Charlotte ; Griffin, le Bow Street Runner/policier ; Basil Henning, chirurgien utilisé comme légiste ; lady Alison, marquise douairière de Peake ; Hartley comte Wolcott, frère de Charlotte ; Mario Moretti, ami italien de Charlotte ; Cordelia Mansfield, amie de Charlotte ; von Stockhausen, botaniste ; Josiah Becton, botaniste, victime ; Justinian DeVere, aristocrate ; Daggett, commandant de navire américain, suspect ; Harper, le chien de Wrexford

Série = Wrexford & Sloane
Place dans la série = 5ème enquête

 

Résumé = Charlotte Sloane se pose beaucoup de questions en cette journée d’été – comment sera-t-elle reçue par sa famille (même si sa grand-tante et son frère lui ont prouvé leur affection) – comment les Weasels/Fouines vont-ils se comporter dans leur nouvelle vie de pupilles d'un comte – comment sera-t-elle acceptée dans la « Bonne Société », des gens plus au faîte de juger que d’accepter, dans l’époque Regency aristocratique tout est dans le paraître – et comment va-t-elle, elle Charlotte, réagir à son statut d’épouse et de comtesse, un monde qu’elle n’avait été que trop heureuse de fuir, ne supportant guère les conventions … elle oublie une chose = elle va épouser un comte qui n’en a que faire des conventions et qui a bien l’intention de la protéger coûte que coûte – il n’ignore d’ailleurs pas que les paris vont bon train = combien de temps la jeune femme tiendra-t-elle auprès de ce sale caractère ?

en cette soirée de présentation officielle de leur couple fiancé, dans une cérémonie du symposium aux Royal Botanic Gardens, les choses devraient se passer normalement … comme le disent tous leurs amis, avec eux rien ne se passe normalement et ils ont malheureusement raison –

non seulement Justinian DeVere est de retour à Londres après un exil aux Etats Unis du sud (pas encore l’Amérique du sud) et sous ses dehors mielleux, il fait comprendre à Charlotte qu’il n’a pas oublié son rôle dans leur précédente rencontre et ce qui suivit pour lui –

de plus, Hawk, très doué pour le dessin, a disparu dans la serre des Royal Botanic Gardens, là même où le botaniste Josiah Becton a été assassiné sous les yeux du gamin, heureusement caché dans les plantes – comme présentation officielle, ce n’est pas exactement ce qu’il y a de plus plaisant – à seulement quelques semaines de leur mariage, revoilà Wrexford & Sloane à nouveau lancés dans une enquête, à la désapprobation de tante Alison qui organise le mariage et qui ne sait plus où donner de la tête, si en plus les deux principaux intéressés sont sur le sentier de la guerre, comme peut-elle faire quelque chose de valable ?

tous les amis sont plongés dans une enquête autour d’un papier très important que l’érudit botaniste Becton avait l’intention de présenter au symposium, de plus la petite plante faisant l’objet de ce même papier a disparu, or il s’agit d’une plante qui pourait aider à fabriquer un médicament révolutionnaire – il comptait en faire cadeau à la société botanique pour le bien de tous – il y a des gens qui ne comprennent vraiment rien aux affaires et préfèrent avoir bon cœur que bon portefeuille –
Becton a payé cela de sa vie, mais il ne sera pas le seul, deux autres membres du symposium sont retrouvés peu après la gorge tranchée également – qui est ce commandant de navire américain Daggett, au comportement suspicieux ? notre troupe très diversifiée de copains va avoir bien des mésaventures afin de  découvrir les assassins, et y arriveront-ils avant le mariage ?

 

Avis personnel = comme dans les enquêtes précédentes, beaucoup d’émotion et de suspense dans cette enquête avec un groupe curieusement assorti mais qui fonctionne comme une seule entité –

inutile de dire que j’ai compris les questions que se pose lady Sloane, elle avait claqué la porte au nez de toute cette société où les femmes n’ont qu’un seul droit, celui de se taire et la voilà sur le point de devenir comtesse de Wrexford, tous les yeux tournés vers elle, ce qu’elle déteste –

j’ai bien aimé l’évolution des pupilles Raven, passionné de science et mathématique et son frère Hawk, fort doué en dessin et aquarelle, et passionné de plantes et fleurs –

les polars d’Andrea Penrose sont tous situés dans une période de l’Angleterre où se passent bien des avancées technologiques, le roman est toujours suivi d’un petit nombre de pages expliquant ces techniques -

 

16 mars 2024

HOMICIDE IN HARDCOVER, de Kate Carlisle

Titre original = Homicide in hardcover

Auteur.e  = Kate Carlisle – littérature anglophone USA

Genre = polars à thème - reliure - livres d’art – communauté « new age »

Personnages = Brooklyn Wainwrigth, relieuse de livres anciens ; Abraham Karastovsky,, son ancien professeur, victime ; famille Wainwright ; famille Winslow ; Ian McCullogh, curateur de l’expo Winslow, directeur de la grande bibliothèque Covington ; Derek Stone, commandant d’armée à la retraite, directeur de la société de protection Stone ; Enrico Baldacchio, autre relieur, 2ème victime ; inspecteur Nathan Jaglow ; inspectrice Janice Lee ; Anandalla ; guru Bob

Série = ^Bibliophile Mysteries

Place dans la série = 1ère enquête

Résumé =  la famille Winslow a décidé d’offrir à l’exposition toute la collection d’Hendrich Winslow, l’ancêtre de la famille, collection qui comporte notamment la première  « édition du « Faust » de Goethe, un objet d’une valeur inestimable, devant être le clou de l’exposition -

Brooklyn Wainwright,  donnant suite à l’invitation, y retrouve son mentor Abraham Karastovsky – elle redoutait quelque peu ces retrouvailles car il y avait bientôt 6 mois qu’Abraham s’était fâché parce que son ancienne élève s’était installée à son compte après un stage approfondi en reliures précieuses – Abraham au contraire l’accueille à bras ouverts et lui demande de le rejoindre dans son bureau car il a un secret à lui confier –

Brooklyn n’aura guère l’occasion d’apprendre ce secret car elle retrouve Karastovky baignant dans son sang et elle est immédiatement arrêtée par Derek Stone, de la société de protection homonyme – les inspecteur et inspectrice Jaglow et Lee sont également fort suspicieux à son égard – sa mère, très « new age » lui conseille de venir en retraite à la communauté, que Brooklyn n’avait été que trop contente de quitter, bien qu’elle n’ait pas grand-chose à lui reprocher, sauf que tout ce fatras de bonté, dharma, chakras à nettoyer, etc. pour vivre une vie plus prosaïque mais surtout pour pouvoir se livrer à une profession qu’elle adore – peu après, Baldacchio, un relieur peu scrupuleux, est également retrouvé mort à son domicile, toujours même modus operandi = une balle au centre du cerveau -

pour ms. Wainwright la vie va devenir très, mais alors vraiment très, compliquée à partie de ce moment-là = non seulement elle en tête de liste des suspects, le bureau et l’appartement d’Abraham ont été saccagé, le studio de Brooklyn a eu droit au même saccage, sa vie est menacée, elle échappe de justesse à des attaques, notamment d’une certaine Minka, une ancienne étudiante qui la hait, on se demande pourquoi, jalousie entre relieurs sans doute –  et qui est donc cette mystérieuse Anandalla ?

c’est en travaillant sur le « Faust » de Goethe, et quelques références données par Abraham avant d’expirer, que la jeune femme va découvrir qui est derrière toutes ces actions malfaisantes – elle tend un piège à la personne coupable, pas la meilleure idée qui soit !

 

Avis personnel = ce polar rempli d’humour caustique, très à l’américaine, m’a bien divertie – pas que je me réjouisse des crimes, enfin pas vraiment – cette nouvelle série m’a surtout plu car on y découvre d’intéressants passages sur l’art de la reliure de livres anciens et précieux –

le personnage de Brooklyn Wainwright m’a plu car elle est impulsive, donc se met dans des situations pas possibles, mais elle a un excellent sens de l’humour et elle adore la pizza (je sais c’est anecdotique mais j’aime bien)

je ne sais si c’est voulu, mais il y a de nombreux clins d’œil aux communautés « gay » de la Californie et plus particulièrement San Francisco où réside notre héroïne –

l’humour est très présent dans le roman, mais cela n’empêche pas quelques moments de suspense bien sentis 

je lirai sans doute encore d’autres polars de cette série, mais pas tout de suite, j’essaie d’alléger ma pal (j’en entends qui rigolent de l’autre côté de leur écran =^-^=)

la covington

 

1 mars 2024

CHEZ COLETTE , par le TTO

DE Nathalie Uffner & Marie-Paule Kumps

Mise en scène d’Ariane Rousseau, assistée de Fanny Brulé Kopp

Chorégraphies de Clément Thirion
Scénographie de Charly Kellerman & Pablo Ministru
Lumières Alain Collet
Costumes Laurence Van H

 

Avec Jeanne Cazelles ; Timothée Journot ; Emma Seine ; Marie-Paule Kumps & Nathalie Uffner

 

Dominique,  prof de chimie, et Claude, manager dans une société automobile, sont désormais retraitées – elles n’ont pas dans la tête l’âge d’être retraitées, donc elles sont à la recherche d’une occupation intéressante, valorisante – Manu & Nikita sont deux jeunes ayant envie de réussir dans leur petit café-restaurant, et demandent deux serveuses – pour Dominique et Claude qui viennent d’emménager en face, c’est l’aubaine !

Seulement lorsque Niki les voit pour la première fois, non seulement elle leur dit que le café n’est pas ouvert (Manu a perdu la clé, c’est malin !), mais il est évident qu’elles ont passé l’âge – les deux copines ne se laissent pas démonter par ce premier refus et reviennent le lendemain – Claude, ancien manager, leur expose immédiatement tout le potentiel qu’elle devine dans leur business, quant à Dominique elle est toute prête à concocter des cocktails maison – comme dit Dominique, elle boit donc elle a l’expérience –

Elles arrivent à convaincre d’être engagées « à l’essai » quand soudain, surgit Max, la filleule de Dominique – totalement en « seum » elle crie sa haine de la société, de cette génération comme sa marraine qui a saccagé la planète, bref tout y passe – c’est tout juste si elles ne sont pas responsables de la situation en Ukraine –

Le lendemain, reviennent nos 2 retraitées toujours aussi motivées et le filleule qui se sent aussi concernée par le resto – lorsqu’un conciliabule réunit les trois jeunes gens, Dominique,  qui voudrait être comprise dans l’aparté et est rabrouée par Nikita, elle explose gravement = elle règle son compte à la jeunesse qui s’exprime n’importe comment, à la société où tu n’as plus ta place à partir d’un certain âge, et elle rend son tablier – soutenue et suivie hors du resto par son amie Claude –

 

Avis personnel = on peut rire de tout disait Pierre Desproges, mais pas avec n’importe qui – c’est bien vrai (j’en ai d’ailleurs fait la triste expérience) – bien que je me sois amusée grâce au jeu époustouflant des actrices et l’acteur, je me suis dit que même au théâtre on n’hésite pas à enfoncer le clou –
le texte de la pièce est original, puisque écrit conjointement par Uffner & Kumps, il enfonce les portes ouvertes de la manière dont, pour la société, les « vieux » sont transparents –

Ceci dit il y a quelques beaux moments de chorégraphies, sur du slam, du hip hop, etc

Je recommande donc d’aller voir la pièce, si vous arrivez à obtenir une place, car il y a beaucoup de monde attiré par la pièce

29 février 2024

REQUIEM POUR UN DIAMANT, de Cécile Cabanac

Versailles est en effervesense - un crime atroce a été commis chez un joailler ayant pignon sur rue au Faubourg St-Honoré - l'homme avait une sérieuse réputation mais quelques problèmes avaient fait en sorte que l'homme était aux abois - la commandante Virginie Sevran est sur le coup et ce malgré une nuit de planque - heureusement elle a le plaisir de retrouver un ancien collègue de Clermond-Ferrand, Pierre Biolet qui vient de rejoindre sa brigade -

la femme de la victime a disparu, mais pas pour le lecteur qui rapidement découvre qu'elle a été victime d'un accident de la route - elle a été percutée par un véhicule de police faisant sa ronde - le jeune policier de quartier va chercher à la retrouver afin de l'aider - pourtant elle reste mutique, ne veut absolument pas aller à l'hôpital où elle devrait décliner son identité -

à l'arrière de cette enquête figure aussi une gemmologue russe, qui a aussi perdu son prestige après avoir mal estimé un bijou de grande valeur, tout en sachant ce qu'elle faisait - elle aime le luxe et désire se refaire, mais on ne joue pas impunément non plus avec la mafia russe dont son jeune frère est prisonnier - elle avait travaillé avec le joailler assassiné mais aimerait autant ne pas être impliquée dans l'affaire, ce qui ne va vraiment pas être possible -

une autre personne ne souhaitant pas être impliquée dans l'affaire est l'ex-épouse du joaillier qui l'a larguée avec désinvolture pour la plus jeune et plus jolie, qui a disparu -  

bien sûr nos enquêtrices et enquêteurs ont le commissaire sur le dos, lui il est derrière son bureau mais exige des résultats rapides, de hauts personnages du gouvernement seraient impliqués

 

avis personnel = je me suis laissée tenter par ce polar au salon de l'Iris Noir, en octobre dernier - je n'avais jamais entendu parler de cette auteure, qui serait en fait le pseudonyme d'une journaliste, ayant participé à de nombreuses émissions de télévision - désormais elle se consacre uniquement à l'écriture -

ce livre est distrayant, même si quelques moments sont vraiment glauques, mais est-il encore possible à l'heure actuelle d'écrire un polar sans qu'il soit vraiment glauque pour plaire au public ? - pour la lectrice de  cozy mysteries so british que je suis, c'est parfois dur à encaisser -

et je me demande franchement que feraient les auteurs et autrices s'il n'y avait pas la mafia russe à l'horizon - franchement je trouve cela redondant - ceci dit, j'ai tout de même apprécié cette lecture hors de mes sentiers battus personnels

29 février 2024

MURDER AT QUEEN'S LANDING, de Andrea Penrose

Auteur.e  = Andrea Penrose, littérature anglophone UK

Genre = polar historique, mathématiques, ingénierie,  complot, fraude bancaire, ère georgienne


Personnages = Lord Wrexford, pair du royaume, enquêteur privé ; Christopher Sheffield, son meilleur ami, participant aux enquêtes ; Tyler, valet personnel de Wrexford ; Charlotte Sloane, jeune veuve, pseudo A.J. Quill, caricaturiste ; McClellan, sa  femme de chambre et gouvernante ; Raven & Hawk, deux jeunes frères, gamins des rues et pupilles de Charlotte ; Griffin, le Bow Street Runner/policier ; Basil Henning, chirurgien utilisé comme légiste ; Jeremy baron Sterling, ami d’enfance de Charlotte Sloane ; lady Alison, marquise douairière de Peake ; Jameson Woodbridge, jeune aristocrate ; Cordelia Mansfield, sa sœur ; professeur Isaac Sudler, ingénieur ; Harper, le chien de Wrexford

 

Série = Wrexford & Sloane
Place dans la série = 4ème enquête

 

Résumé = lorsque Cordelia, amie de Charlotte et brillante mathématicienne,  disparaît de Londres, de même que son frère, les rumeurs concernant une fraude bancaire ne tardent pas à courir dans la bonne société – Christopher Sheffield, l’ami d’enfance de lord Wrexford serait aussi impliqué dans cette fraude, le jeune homme se serait laisser convaincre de prêter une somme d’argent pour participer à un projet surnommé « Argentum » - mais la victime la plus importante de cette fraude semble bien être lord Woodbridge qui n’a pas écouté les conseils de sa sœur, nettement plus au fait des questions financières que lui – quant à Christopher Sheffield, il tient à participer à l’enquête puisque lui aussi est victime de soupçons -de plus cette fraude n’est pas sans menacer l’économie britannique dans son ensemble –

Wrexford et Charlotte ont décidé de faire toute la lumière sur cette arnaque à haut niveau, malgré les dangers évidents que cela implique pour eux et leurs amis – ce sont les jeunes « fouines » qui vont avoir une importante part à jouer dans cette affaire car qui mieux que des enfants des rues peuvent se permettre d’errer sur les quais, Queen’s Landing est l’endroit des quais de Londres où il vaut mieux ne pas attirer l’attention –

Et qui est donc le professeur Sudler que l’on retrouve à la campagne, non loin du domaine de lord Wrexford et qui s’y trouve en compagnie de Cordelia qui tient absolument à sauver la vie de son frère ?

À titre personnel, Charlotte a appris par sa tante, très intéressée comme toujours par l’enquête, que Hartley comte Wolcoot  est désireux de renouer avec cette sœur disparue – il est désormais le seul représentant de l’aristocrate famille Wolcoot, dont le père et le frère aîné n’étaient que trop contents d’être débarrassés de Charlotte – ah la famille !

 

Avis personnel = il est assez rare qua dans une série, tous les romans soient d’égal intérêt – pour moi, c’est le cas ici – c’est de plus en plus passionnant et aborde une fois de plus les mouvements scientifiques et économiques de la société britannique de l’ère georgienne –

Je trouve particulièrement attachants ces enfants des rues qui n’ont pas froid aux yeux, qui sont prêts à tout pour aider leurs amis Raven et Hawk – et par là Charlotte Sloane et lord Wrexford, qui les respecte et les rétribue pour leur aide, ce qui est pour eux une source appréciable de rentrée matérielle pour aider leurs familles, du moins pour ceux qui ont une famille –

29 février 2024

WHO BETRAYS ELIZABETH BENNET, de John Sutherland

 

d'autres petits casse-têtes littéraires

dans cette anthologie de petits "puzzles" comme une enquête policière, l'auteur John Sutherland propose, dans la lignée de son livre précédent sur le même canevas (Is Heathcliff a murderer) - le livre aborde plusieurs sujets que l'on retrouve dans les livres de Jane Austen, mais c'est surtout le texte - assez court - qui a retenu mon attention - 

vous vous rappelez sans doute, si vous avez lu le livre "Pride and Prejudice", ou sinon vu les films sur le sujet, que lady Catherine de Burgh débarque chez les Bennet totalement furieuse, exige de parler à Elizabeth et exige qu'elle lui confirme la rumeur que Darcy et elle sont fiancés - suit alors de la part de la lady une diatribe sur le fait que non seulement la classe de Darcy est totalement supérieure aux Bennet, mais de plus il serait fiancé depuis l'enfance à sa fille Anne -  ce à quoi miss Bennet rétorque qu'elle n'est pas officiellement fiancée mais qu'elle ne refusera pas si Darcy devait renouveler sa demande -

qui a dit  à lady de Burgh qu'il y avait anguille sous roche ? Sutherland n'hésite pas à charger l'amie de Lizzie, Charlotte Lucas désormais mariée au révérend Collins et assez amère en raison de la réaction de son amie -

avis personnel = je ne sais si ce qu'affirme mr. Sutherland est réel,  son analyse n'est ni chèvre, ni chou - c'est surtout, à mon avis, un jeu pour ce professeur de littérature anglaise, journaliste et écrivain, de s'amuser un peu  aux dépens des grands classiques de la littérature anglaise classique mais aussi aux dépens des lecteurs et lectrices des classiques - le texte est fort court mais le style fort bien écrit (c'est la moindre des choses pour un professeur de littérature =^-^=)

29 février 2024

FINAL CURTAIN, de Ngaio Marsh

titre français = Le Portrait Défiguré

une enquête de l'inspecteur en chef Roderick Alleyn

280849

Angleterre 1946 - la 2àme guerre mondiale vient de se terminer - alors que l'inspecteur en chef Roderick Alleyn ait passé 3 ans en Nouvelle Zelande, et qu'il est attendu au Foreign Office pour une mse au point, il aura la possibilité de passer un long week-end avec Agatha Troy son épouse, avant retour définitif en Angleterre -

en attendant Agatha est sollicitée par la famille Ancred afin qu'elle peigne le portrait en pied du patriarche sir Henry Ancred, grand acteur shakespearien qu'il recevrait le jour de son anniversaire - ms. Troy (épouse Alleyn) refuse, mais chez les Ancred, on ne dit pas non - finalement, comme elle pense pouvoir terminer le portrait en une semaine, tout juste pour le retour de son mari, Troy (c'est ainsi qu'elle aime être appelée) accepte -

cela ne va pas se passer au mieux - elle fait la connaissance d'une famille totalement dysfonctionnelle, où les femmes entre autres sont de vraies pestes - les femmes de la famille, qui ne s'aiment guère, sont cependant liguées contre une nouvelle venue = une jeune actrice, pas très bonne, que le patriarche a l'intention d'épouser - 

quelques incidents, dont notamment des dommages au portrait, font se produire, mais heureusement Troy est capable de limiter les dégâts - ce qu'elle ne pourra cependant pas éviter, c'est le meurtre d'Henry Ancred - au départ, le médecin de famille parle d'une indigestion ayant très mal tourné, mais des lettres anonymens sont arrivées chez tous les membres de la famille qui pointent le doigt vers la future jeune lady - du coup, Scotland Yard exige la présence de Roderick Alleyn sur le domaine, afin d'enquêter -

néanmoins il ne pourra pas éviter un 2ème meurtre -

 

avis personnel = un polar écrit par l'une des romancières de "l'Age d"or" de l'écriture policière - beaucoup estiment que Ngaio Marsh mériterait bien mieux le titre de "Reine du Crime" à la place d'Agatha Christie - personnellement leurs styles d'écriture se valent - les polars de Ms. Marsh sont parfois fort inégaux, mais celui-ci est totalement valable - on n'aimerait pas vraiment faire partie d'une telle famille - quant aux relations du couple Alleyn, malgré les craintes de part et d'autre après une aussi longue absence, c'est bien amené -
 

6 février 2024

MURDER AT KENSINGTON PALACE,, d'Andrea Penrose

43420405

Titre original =  Murder at Kensington Palace

Auteur.e  = Andrea Penrose, littérature anglophone UK

Genre = polar historique, ère georgienne, expériences en électricité, révélations personnelles, crimes en série

Personnages = Lord Wrexford, pair du royaume, enquêteur privé ; Christopher Sheffield, son meilleur ami, pique-assiette, participant aux enquêtes ; Tyler, valet personnel de Wrexford ; Charlotte Sloane, jeune veuve, pseudo A.J. Quill, caricaturiste ; McClellan, sa nouvelle femme de chambre et gouvernante ; Raven & Hawk, deux jeunes frères, gamins des rues et pupilles de Charlotte ; Griffin, le Bow Street Runner/policier ; Basil Henning, chirurgien utilisé comme légiste ; Jeremy baron Sterling, ami d’enfance de Charlotte Sloane ; lord Cedric Chittenden ; Nicholas Locke, son frère jumeau ; lady Alison, marquise douairière de Peake ;Justinian DeVere, aristocrate, botaniste ; Jameson Woodbridge, jeune aristocrate ; Cordelia Mansfield, sa sœur ; lady Julianna Aldrich, pupille de DeVere, amie de Cordelia

Série = Wrexford & Sloane

Place dans la série = 3ème enquête

Résumé = dans les jardins du palais de Kensington, est retrouvé le cadavre d’un jeune aristocrate, mutilé – immédiatement tout le monde songe à un tueur en série surnommé « the Bloody butcher » (le boucher sanglant) – Griffin, le policier, accepte l’aide de lord Wrexford –
ce dernier rend visite à Charlotte Sloane, dans la nouvelle maison qu’elle a désormais les moyens de louer dans un meilleur quartier,  et aussi permettre à ses pupilles de fréquenter de meilleurs professeurs – quelle n’est pas la surprise de Wrexford lorsque Charlotte,  qui n’est pourtant pas facilement impressionnée, s’évanouit en entendant l'identité de la victime –
elle avait déjà confié son identité réelle à Wrexford, mais à présent elle va devoir le faire à tous ses amis qui l’accompagnent dans leurs enquêtes – en effet, le jeune aristocrate assassiné est son cousin et c’est son jumeau Nicholas  qui est accusé du crime et sera probablement pendu si nos amis ne parviennent pas à prouver son innocence –

pour pouvoir avoir accès à des informations dans les milieux huppés qu’elle avait pourtant abandonné de grand cœur, Charlotte va devoir contacter sa grand-tante, une lady pas très à cheval sur les convenances heureusement, mais le milieu fréquenté n’est pas aussi ouvert d’esprit –

mrs. Charlotte Sloane est donc lady Charlotte, fille cadette de l’aristocratique famille Wolcott qui l’a reniée – elle a cependant d'encore  le droit de porter le titre de « lady Charlotte » malgré son mariage avec un rotutier ! cette révélation ne dérange personne parmi les amis, au contraire, cela les amuserait plutôt (d’autant plus que la plupart d’entre eux connaisssent aussi son pseudo artistique pour les caricatures de Quill) –
la tante Alison ouvre grand les bras aux retrouvailles de cette nièce qu’elle adorait, se demandant ce qu’elle était devenue -  elle accepte bien volontiers de l’aider à s’introduire dans les salons, d’ailleurs elle aussi espère innocenter le jeune Nicholas – non seulement Charlotte va exiger de Wrexford qu’il l’emmène (sous un déguisement) à visiter son cousin en prison, qui révèle que Cedric était un membre de la EOS Society, un groupe de jeunes gens intéressés aux expériences de Volta en électricité –

dans les salons, Charlotte fait la connaissance de ce que la société surnomme « les bas-bleus », un groupe de jeunes femmes plus intéressées à lire, étudier, suivre des conférences etc, plutôt que d’être dans le « ton », c’est-à-dire se montrer dans les salons dans l’espoir, et le but, de se trouver un mari digne de leur statut ! –

les soupçons de Wrexford & Sloane se portent sur l’aristocrate DeVere, mais également sur les autres membres de la EOS Society, qui ne sont pas très nets -  une fois encore ce sera l’aide des gamins des rues (les « fouines ») qui vont mettre nos amis sur la bonne voie

Avis personnel = quel plaisir de retrouver cette série et ses personnages attachants, qui le deviennent encore plus au fil des histoires – j’ai adoré la grand-tante non conformiste qui accepte sans sourciller les « pupilles » de sa nièce et tous les amis, elle va évidemment vouloir participer le plus activement possible à l’enquête à sa manière – Quant à Wrexford, il va pour la 1ère fois nous faire une crise de jalousie -

évidemment, comme elle connaît fort bien cette période historique, l’auteure Andrea Penrose dresse un portrait peu amène des frivoles jeunes demoiselles qui ne s’intéressent pas à grand-chose, sauf aux toilettes et aux pedigrees des jeunes hommes – par contre celles qui sont jolies mais s’en fichent, préférant les livres et les études, qui sont considérées soit avec mépris, soit avec condescendance (ça leur passera quand elles seront fiancées !!!) –
il est inconcevable à l’époque qu’une femme n’ait pas envie de se marier et d’avoir des enfants (d’ailleurs, les choses ont-elles tellement évolué ?) -

la description de Londres et ses quartiers huppés est bien plaisante à lire aussi, et ces lieux huppés se situent tout juste à côté des quartiers pauvres, où des gamins se font un peu d’argent pour nourrir leur famille en nettoyant les crasses des chevaux et la boue des ruisseaux pour que les bourgeois puissent traverser dans se salir -

 téléchargement

5 février 2024

LES MARAIS SANGLANTS DE GUERANDE, de Jean-Luc Bannalec

61nC8HX2obL

Titre original = Bretonische Gold

Auteur.e  = Jean-Luc Bannalec, pseudonyme de Jörg Bong – littérature allemande

Titre français = les Marais Sanglants de Guérande

Genre = policier, Bretagne, thriller, portraits de femmes

Personnages = commissaire Georges Dupin ; inspecteurs Labat et LeBer, ses adjoints ; Nolwenn, son assistante (ici surtout au téléphone) ; commissaire Sylvaine Rose, du district de Guérande ; Maxime Daeron, petit producteur de sel, 2ème victime ; Paul Daeron, son frère, exploitant d’une compagnie de charcuterie ; Lilou Breval, journaliste d’investigation, 1ère victime

Série = les enquêtes du commissaire Dupin

Place dans la série = 3ème enquête

Résumé = parce que son amie Lilou Breval, journaliste d’investigation, le lui a demandé, Georges Dupin, commissaire à Concarneau, se retrouve dans le « Gwen Ran » (le pays blanc), à savoir les marais salants de Guérande – elle lui a demandé de trouver des barils bleus – de barils point, mais quelques balles de revolver oui ! – réfugié dans une cabane, Dupin est prié de sortir bras levés et est arrêté par la commissaire Rose, du district de Guérande, qui après beaucoup de suspiscion n’arrête pas Dupin, sauf pour constater qu’il est blessé – direction l’hôpital et réponses aux questions – elle lui fait aussi remarquer qu’il n’a rien à faire à enquêter dans les marais, ce n’est pas son district à lui – le préfet de la région de Dupin va immédiatement se mettre en rapport avec son collègue de Guérande et il somme Georges Dupin de rester et d’enquêter avec Sylvaine Rose, on lui a tiré dessus, cela devient donc son enquête –

ça ne va pas se passer sans grincements de dents, le commissaire Dupin travaille seul, ne supporte pas de ne même pas pouvoir boire un café, alors qu’il est littéralement caféinomane – on  fait contre fortune bon cœur (pas le choix !) –
divers témoins sont entendus, à commencer par les sociétés du coin, s’occupant du sel de Guérande, mais toujours pas de baril bleu en vue – finalement c’est grâce à l’inspecteur Labat qu’on va les trouver et analyser leur contenu –

on retrouve aussi le corps de Lilou Breval, flottant entre deux eaux, elle a payé son enquête de sa vie – c’est au 3ème jour de l’enquête que grâce à LeBer, Dupin et sa collègue vont découvrir les conspirateurs

Avis personnel = positif (je touche du bois, serais-je sortie de ma mauvaise série =^-^=)
Je suis une grande fan du commissaire Dupin, Parisien transféré en Bretagne depuis 5 ans, et toujours considéré comme un « étranger » par les Bretons – heureusement sa fidèle assistante lui enseigne tout ce qu’il faut savoir sur les contes et légendes bretonnes, et il y en a même dans les marais salants – l’enquête s’étale sur 3 journées, avec peu d’espoir d’une fin valable, mais les assistants de Dupin veillent –

on retrouve dans cette enquête le commissaire toujours totalement accro au café, et aux délicieux repas à la taverne de l’Amiral, bien qu’à chaque fois sa collègue de Guérande lui téléphone pour interroger des suspects –

des suspects il y en a forcément, sinon on ne serait pas un thriller, il y a énormément de compétition dans le domaine du sel, notamment venant de pays étrangers (de Chine entre autres !) mais aussi du midi de la France et les enquêteurs de demandent, parmi toutes les personnes interrogées, quelles sont celles qui ont quelque chose à cacher dans le trafic –

Grâce à l’un de ses inspecteurs, Dupin découvre le pot aux roses dans les fameux barils (plutôt le pot aux algues) –
le caractère des personnages est « normal » dirais-je, des hommes et femmes d’affaires, avec plus ou moins de scrupules -

Et j’avais, une fois encore, deviné l’une des personnes faisant partie de la conspiration – (je commence à en avoir un peu assez de découvrir le ou la coupable au début d’un roman, jusqu’à présent je trouvais cela amusant, mais là ça devient agaçant)

 

5 février 2024

BARBE-BLEUE, d'Amélie Nothomb

Barbe-bleue

Titre original = Barbe-Bleue

Auteur.e  = Amélie Nothomb, littérature belge

Genre = réécriture du conte de fée de Charles Perrault ; thriller ; humour noir ; colocation

Personnages = Saturnine Puissant, professeure intérimaire au Louvre ; don Elemirio Nibal y Milcar, aristocrate espagnol ; Melaine, homme à tout faire (chauffeur, cuisine, ménage) ; les huit jeunes femmes ayant précédé Saturnine (seulement mentionnées)

Résumé = Saturnine Puissant en a un peu assez du canapé de son amie Corinne, aussi intriguée par une annonce de co-location, elle s’y présente – le lieu est splendide et il y a déjà plusieurs candidates dans le salon d’attente – à son grand étonnement, c’est elle qui est retenue – selon le maître de maison, mystérieux et sombre à souhait, elle peut tout faire, aller partout, sauf dans la « chambre noire » - Saturnine conclut qu’il s’agit probablement d’une chambre noire de photographe –

n’ayant guère envie de cuisiner, elle accepte l’invitation à dîner du maître de maison – commence alors une discussion, qui va se répéter soir après soir, discussions qui tourneront autour de l’amour, de la mort, des femmes, de la philosophie, de la religion, surtout des dangers de la religion et du trafic d’indulgences et de l’inquisition, ainsi que des couleurs et du champagne – après l’enthousiasme de Saturnine sur la couleur de l’or du jaune d’œuf, séduit et amoureux, don Elemirio lui coud une jupe couleur d’or – toujours au cours de leurs conversations, Saturnine comprend que cette couleur d’or est la dernière qui manque à son « nuancier » -

Saturnine va interroger don Elemirio sur ce nuancier et cette fameuse chambre noire, le poussant jusque dans ses derniers retranchements, jusqu’à la vérité

Avis personnel = d’Amélie Nothomb je n’avais lu que 2 de ses romans autobiographiques (non chroniqués, du temps où je n’avais pas de blog) – je la connaissais surtout par ses interviews et réponses à l’emporte-pièce – je dois reconnaître que je lui trouve de l’humour, et cette réécriture féministe de « Barbe-Bleue » m’a beaucoup amusée – Je ne sais pas si je lirai encore d’autres romans de cette auteure, sauf ses romans autobiographiques que j’apprécie vraiment –

Ce livre m’a été donné, lors de ma visite au salon du livre « Iris Noir », pour avoir acheté deux romans  (je ne boude jamais un livre gratuit =^-^=) d’autant plus que celui-ci, au final, s’est avéré une bonne pioche

5 février 2024

L'ART DE LA GUERRE, de Floc'h, Fromentel & Bocquet

Un-autre-regard-sur-Blake-Mortimer-L-Art-de-la-guerre

Une aventure de Blake & Mortimer à New York

Titre original = l’art de la guerre, une aventure de Blake & Mortimer à New York

Auteur.e  = dessins de Floc’h, scénario de Fromentel & Boquet

Genre = roman graphique, relations Occident vs URSS, politique, guerre froide, psychiatrie, thriller, espionnage

Personnages = capitaine Francis Blake ; Philip Mortimer, égyptologue ; Olrik, malfaisant personnage, ennemi juré de Blake&Motimer ; docteur Rosalind Shapiro, psychiatre ; O’Rourcke, agent spécial du FBI ; Evgueni Stok, agent de renseignement soviétique ; Ronald Fairbanks, scientifique

Résumé = le capitaine Francis Blake et son ami Philip Mortimer sont à New York, où Blake doit prononcer un discours en faveur de la paix, à l’ONU   devant un grand nombre de délégués – à  peine arrivés, les voilà contactés par un agent du FBI car une stèle d’Horus a été vandalisée, l’inconnu s’est enfoui, ayant été repéré par un gardien – pour nos héros, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’Olrik, or l’homme est devenu amnésique et mutique  - les deux amis se rendent à la clinique de la psychiatre Shapiro qui leur confirme que l’homme ne se souvient strictement de rien, même pas de son nom, et que ce ne peut être leur ennemi en question puisqu’il est dans sa chambre de la clinique –

Blake & Mortimer se rendent ensuite dans une chambre d’hôtel où a résidé Olrik avant la clinique, ils y trouvent un livre « l’Art de la guerre » de Sun Tzu, ainsi que d’autres éléments susceptibles de prouver que l’homme était bien Olrik ; une carte notamment avec le bâtiment de l’ONU cerclé de rouge –

Lorsque Olrik s’échappe de la clinique, la chasse à  l’homme commence car il est évident que le malfaisant personnage prépare quelque chose de dramatique pour l’humanité

Avis personnel = bon, c’est confirmé = mes fils m’ont taquinée et dit en rigolant que je suis « maudite » puisque toutes mes lectures actuelles ne me donnent guère de grande satisfaction –
et de fait, grande fan des aventures de Blake & Mortimer, j’avais très envie de découvrir cet « Art de la guerre » - autant vous le dire tout de suite = j'avais tout deviné dès l'entrée en scène d"'Olrik, des rebondissements auxquels je m'attendais dès ce moment-là  -

je l’ai donc quand même lu avec intérêt et je reconnais que le scénario tient la route et m’a plu, mais les dessins, boudiou les dessins !!!! -
Floc’h est paraît-il un grand admirateur de la ligne claire (moi aussi =^-^=), le problème est que sa ligne claire à lui a l’air d’avoir été dessinée (ou peinte) avec une brosse, elle est claire ça oui, mais tellement épaisse qu’on ne voit pratiquement qu’elle –
je vous recommande notamment les sourcils de l’agent soviétique = ils ressemblent à ceux de Martin Scorsese, à savoir deux chenilles qui se réunissent  -
vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé les dessins de Floc’h et encore moins de ce qu’il a déclaré à propos d’autres dessinateurs – même si je reconnais avoir apprécié les décors, véhicules, etc - ce sont surtout les dessins des personnages qui m'ont déçue
l'opinion, plutôt arrogante à mon avis, du dessinateur Floc'h sur les dessins dans les aventures de Blake & Mortimer

je vous recommande la critique  de ce livre sur le blog de dasola, nettement plus positif que le mien

floc'h le dessinateur

images (1)

510ZQNsN9oL

30 janvier 2024

OLYMPUS, T.E.X.A.S., de Stacey Swann

41hFw-G8NRL

ABANDON

c'est à présent OFFICIEL = je me plante dans mes choix de lectures ces derniers jours - il me reste à souhaiter que ce sera temporaire, mais au vu de mes derniers billets, la spirale est entamée, oui je suis superstitieuse =^-^=

ce livre-ci a été choisi parce qu'il parlait de "OLYMPUS TEXAS" et la 4ème de couverture (à laquelle je ne fais généralement pas attention) annonçait que l'auteure avait écrit ce roman en s'inspirant de la mythologie classique - or, ai-je besoin de le spécifier = j'adore les mythologies - me suis donc dit qu'avec un tel sujet, ce devait être valable - j'ai tenu 2 chapitres, et par orgueil surtout,  car dès les premières lignes j'avais compris que ce serait vite fini - je le répète, pour moi abandonner un livre est un rendez-vous manqué avec l'auteur.e et ici pour être manqué, c'est vraiment manqué -

l'écriture est d'une platitude à pleurer, c'est pire que du Harlequin, au moins dans Harlequin il y a du sexe ! ceci dit peut-être que au tout début du roman, l'auteur.e a voulu éviter de choquer - moi ce qui m'a choqué, c'est prétendre s'inspirer de la mythologie classique - il s'agit d'un tout premier roman, j'espère que si Stacey Swann a l'intention de poursuivre dans cette voie, elle améliorera un peu son style, un peu sera déjà mieux que bien - peut-être est-ce dû à la traduction (je l'ai lu en français), mais je ne suis pas convaincue que j'aurais plus apprécié en anglais -

30 janvier 2024

THE BULLET THAT MISSED, de Richard Osman

71VZHVFiywL

Titre original = the Bullet that missed

Auteur.e  = Richard Osman, littérature anglophone UK

Titre français = Le Mystère de la balle perdue

Genre = polar, enquête sur un crime du passé, résidents d’une maison de retraite, humour, blanchiment d'argent

Personnages = le quatuor de retraités-enquêteurs = Elizabeth Best, ancienne membre du MI5 ; Joyce Meadowcroft, infirmière ; Ron Ritchie, chef syndicaliste ; Ibrahim Azif, psychiatre ; les autres = Bogdan, ami du quatuor, leur homme à tout faire ; Donna De Freitas, policière, petite amie de Bogdan ; Chris Hudson, inspecteur en chef de la police du Kent ; Andrew Everton, inspecteur en chef, écrivain de polars sous le pseudo de Mackenzie McStewart ; Mike Waghorn, présentateur télé ; Pauline, maquilleuse ; Jack Mason, truant à la retraite, suspect ; Henrik Hansen alias Viking ; Viktor, ex-KGB ; Bethany Waites, journaliste d’investigation, victim ;plus le chien Alan

Série = the Thursday Murder Club

Place dans la série = 3ème enquête

Résumé = comme ils/elles s’ennuyaient dans leur résidence, 4 amis ont décide de s’occuper des « cold cases », c.à.d. des crimes non résolus – ils/elles ont été particulièrement astucieux jusqu’à présent – cette fois, ils décident de s’occuper de la disparition de la journaliste d’investigation Bethany Waites, ayant disparu dix ans auparavant alors qu’elle enquêtait sur le blanchiment d’argent par Jack Mason – sa voiture a été retrouvée au bas des falaises, mais pas le corps de Bethany –

nos amis commencent à enquêter auprès de personnes qui l’auraient connue, dont 2 se trouvent en prison, l’une des deux va mourir, tuée par une aiguille à tricoter – à côté de cette enquête, Elizabeth est mise devant un choix cornélien = le Viking exige qu’elle tue Viktor sinon il tuera Joyce, meilleure amie d’Elizabeth – vous vous en doutez cela ne se passera comme prévu, nos retraités ont plus d’un tour dans leur sac et, s’ils ne retrouvent toujours pas Bethany Waites, au moins auront-ils découvert un criminel  qu’ils ne soupçonnaient pas -

Avis personnel = vraiment mitigé –

en tout cas, même si j’ai fort apprécié le ton caustique de l’écriture, je n’ai pas ri aux éclats comme certain.e.s lecteurs/lectrices – les personnages sont fort typés, mais l’une d’entre eux m’a particulièrement exaspérée c’est Joyce, la nunuche du groupe, les autres sont plutôt amusants, quoiqu’Ibrahim est vraiment une caricature de psychiatre qui parle à n’en plus finir –

ce fut un moment de lecture un peu décevant, je ne sais pas à quoi je m’attendais en réalité, à quelque chose de vraiment beaucoup plus drôle, mais peut-être le véritable humour du polar m’a échappé – peut-être aurais-je dû commencer par le premier opus, pour bien saisir toute la saveur de l’histoire de ce quatuor peu commun -

j’avais eu le plaisir de découvrir l’auteur dans une interview et d’après ce que tout le monde en disait (lui aussi évidemment) c’était hilarant – bof !

29 janvier 2024

FRUCTIDOR - A propos de ...

133700882_o

A PROPOS de GRAMSCI et des Belges, dans Fructidor

Malgré mon manque évident d’enthousiasme à propos de ce pavé qui n’était ni chèvre, ni chou, j’ai tout de même trouvé certains extraits dignes d’être notés – je vous les livre ici, peut-être cela vous intéressa-t-il aussi –

200px-Gramsci

À propos de GRAMSCI =

Je cite (extrait du livre)

connaissant la fille du Duce, épouse du comte Ciano, Isabelle Argentieri (amie de Charles Wallenstein), s’efforçait encore avec finesse et intelligence d’intercéder en vue d’une libération d’Antonio Gramsci – elle avait compris que les campagnes internationales de soutien à Gramsci crispaient le Duce. Celui-ci          avait dit = « ce cerveau-là ne doit ne doit pas sortir avant 20 ans », ce qui démontrait un certain respect  pour les capacités de Gramsci et une crainte évidente à son égard. Cela signifiait aussi qu’il ne consentirait manifestement à entrevoir une mesure de grâce que si Gramsci renonçait haut et fort à ses principes, ce qui était évidemment exclu pour ce dernier. Elle tenta d’intercéder auprès du gendre du Duce. Mais l’aristocrate, dandy et conservateur, était bien trop occupé à « terroriser l’ennemi » en Espagne où les troupes italiennes comme celles du régime hitlérien apportaient un soutien décisif aux insurgés franquistes.

……

Ses tortionnaires fascistes avaient détruit Gramsci. Ils le sortirent de prison presque mourant pour l’amener dans une maison de santé qui répondait au doux nom de « Quisisana ». « Ici on guérit » s’avérerait évidemment un contre-aptonyme pour le philosophe italien dont Mussolini voulut tout de même se débarrasser en lui évitant in extremis une mort en prison.

Fin de citation

A propos des Belges = ce n’est un secret pour personne que Baudelaire n’aimait guère les Belges, qu’il n’hésita pas à critiquer vertement, lors de son passage dans la capitale bruxelloise – cet extrait dans «Fructidor » n’a peut-être pas l’air insultant, mais il l’est par la condescendance, l’arrogance du jugement  - l’auteur de ce jugement à l’emporte-pièce n’est pas noté

Je cite (extrait du livre)

Les Belges sont l’archétype d’un peuple totalement commercialisé, d’un peuple digne, industrieux, stable certes, mais d’un peuple qui a renoncé à toutes les visions, à tous les rêves, à tous les idéaux nationaux ; d’un peuple dont l’ambition presque universelle est devenue la richesse et le confort individuels. Dans ces conditions, ce peuple en quelque sorte, a renoncé. Il a renoncé parce qu’il a subi trop de désastres, d’humiliations, de défaites, d’occupations ennemies, d’armées étrangères, foulant son territoire. Dans ces conditions, ce peuple est définitivement marqué par son destin. Ses esprits les plus hardis et les plus énergiques eux-mêmes ont tendance à choisir le confort personnel et la sécurité à tout prix.  En politique, ils ne sont ni de droite ni de gauche, ni progressistes, ni réactionnaires, ni nationalistes, ni internationalistes : ils sont belgifiés »

……….

Fin de citation

 

A vous de juger

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 200 > >>
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 213
Archives
Derniers commentaires
Publicité