LONGTEMPS JE ME SUIS COUCHE DE BONHEUR, de Daniel Picouly
Titre original = Longtemps je me suis couché de bonheur
Auteur.e = Daniel Picouly, littérature francophone
Genre = biographie, humour, hommage à Marcel Proust
Personnages = le narrateur, qui est probablement l’auteur, jeune métis d'un père originaire de la Martinique et d'une mère née dans le Morvan ; le p'pa et la m'am, parents du narrateur ; Bala, son meilleur ami ; mlle Arpajon, professeur d’italien ; Taquin, professeur principal de la classe 3B ; les autres professeurs du lycée ; Céleste Albaret ; Françoise Sagan ; l’élusive Albertine
Résumé = les années 1960 à Orly - le narrateur, qui ne se nommera jamais, mais on suppose qu’il s’agit de Daniel, va soudain voir sa vie bouleversée pour avoir rencontré son « Albertine » - dans le magasin où elle achète un épisode de « La Recherche, il est tellement épaté qu’il va absolument vouloir la retrouver, oui mais comment dans la Cité ouvrière où il habite, comment repérer la femme de sa vie ?
Heureusement son meilleur ami, Bala, fils des concierges, a des idées – débrouillard et un peu vaniteux parfois, Bala « sait » - il décide qu’ils doivent enlever « Albertine » - dans cette classe de 3èmeB (il n’y a pas de A), le narrateur attend impatiemment le retour de sa dissertation, hélas Taquin, le professeur principal de la classe, s’est absenté, et le pauvre narrateur en est à se ronger les freins – ils sont drôles tous ces profs, comme par hasard Mlle Arpajon, professeur d’italien ou le prof de sport qui roule des mécaniques
Un jour, dans l’attente de sa m,am sur un parking de supermarché, il croise une sympathique jeune femme à qui il ose parler de son rêve d’écrivain, et à sa surprise, elle ne se moque pas, au contraire elle lui dévoile le secret de son pseudonyme d’écrivain –
Les rencontres ne sont pas très nombreuses dans la vie de notre narrateur, mais il en est cependant une qui sera marquante -
Avis personnel = un roman tendre et amusant, mais faussement léger, car il adopte indirectement le problème du racisme, même si les gens s’en défendent – il y a ces touches d’humour caustique mais qui cache toutefois les blessures de l’enfance, des premières amours, de ne pas passer le test pour être écrivain mais doit devenir comptable après les questions d’un recruteur-inspecteur scolaire, qui coche toutes les mauvaises cases –
C’est aussi un bel hommage à l’amour qu’un adolescent porte à ses parents, tout cela subtilement « déguisé », des fois que cela ferait rire –
Sans oublier l’hommage à Marcel Proust
J’ai adoré tous les moments de cette histoire, surtout la farfelue décision « d’enlever Albertine », la jeune fille rencontrée par hasard dont le souvenir est si fort – il n’y a que des ados de 15 ans pour s’imaginer que l’on peut « enlever » la fille de ses rêves –
Une certaine nostalgie s’est aussi emparée de moi, j’aurais aimé connaître cette complicité, avec une copine de classe, mais pour moi depuis les primaires jusqu’à ce que je quitte les études de jour, l’école fut un cauchemar – ce sont les cours du soir, où l’on ne vous traite pas comme des simples d’esprit qui me réconcilièrent avec le principe d’étudier –
Ce roman m’a été recommandé par Teki, je l’en remercie pour les excellents moments que j’ai eus à cette lecture