ICONS à la Fondation Boghossian
(chronique adaptée du petit catalogue de l’exposition – comme toujours, votre indulgence est requise pour la mauvaise qualité des photos, sauf l’affiche et « Stromae », prises sur le site de la fondation)
Au début du christianisme, il y avait une indifférence voire une hostilité (notamment du cher st-paul) par les disciples et pères de l’église, fortement influencés par l’aniconisme de la religion juive (on ne peut ni prononcer le nom ni faire des images de l’éternel et c’est la raison pour laquelle les juifs religieux utilisent le nom d’ « elohim » ndlr)
(Aniconisme (selon wikipedia) => absence de représentations matérielles du monde naturel et surnaturel dans certaines cultures, notamment dans les religions monothéistes ; cette absence de représentation figurative peut concerner tant la ou les déité.s, que les saints, les humains, ou certaines parties du corps, - le phénomène est généralement codifié par les traditions religieuses et devient même une prohibition, une censure religieuse – voir la suite dans votre encyclopédie préférée)
C’est l’avènement de Constantin qui va permettre l’essor de l’art chrétien : avant cela, l’histoire de l’icône reste flouse, discutée (sources légendaires, imprécision, réforme religieuse, iconoclastes).
C’est au 6ème siècle que l’on mentionne pour la première fois l’image sacrée du christ « archeiropoïete » (non fait par la main) – empreinte véritable de la sainte face (suaire de Turin). A partir de là, les icônes se multiplient.
Intervient ensuite la crise iconoclaste (réforme religieuse) et l’arrivée de l’islam, qui s’étendra sur plus d’un siècle, qui conduira à la destruction quasi-totale du mouvement.
Finalement s’instaure une théologie de l’icône, définissant sa nature, fixant ses canons – elle est un medium autre que ma parole entre la déité et les humains.
L’icône obéit à une codification de la représentation et à des règles rigoureuses – elle n’est pas une œuvre d’art, elle convoque d’autres émotions, demande un autre regard. Magritte ne disait-il pas « ceci n’est pas une pipe » à propos de son célèbre tableau ? mais une image de l’objet.
L’icône, au contraire, nous dit = cette image est le christ, cette image est marie. Dans l’orient chrétien survit l’icône, renfermée dans ses monastères.
De nos jours, l’icône est polymorphe ; on peut s’étonner = qu’ya-t-il de commun entre les artistes présentés dans l’exposition, la référence avouée à l’icône chez Rouault, Delvoye, Andy Warhol, Pierre & Gilles, entre autres. Ci-dessous, quelques illustrations de ce que l’on peut admirer dans l’exposition.
photo trouvée sur le site de la fondation => une icône de notre temps
le chanteur stromae (maestro en verlan)
je vous recommande un autre avis sur l'exposition sur le site textes&prétextes