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mon bonheur est dans la ville
14 décembre 2020

A MURDER OF QUALITY, de Gavin Millar

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Titre français = les Chandelles Noires

Scénario de John Le Carré, basé sur son roman éponyme

Dans un collège anglais de la classe bourgeoise supérieure, Carne School, les étudiants  vaquent aux activités = musique, théâtre, rugby. Ces images sont entrecoupées d’un meurtre odieux, une femme est battue à mort.

George Smiley, espion à la retraite, écrit de temps à autre des articles pour un petit journal édité par une ancienne collègue en espionnage Ailsa Brimley. Elle a reçu une lettre d’une certaine Stella Rode, dans laquelle celle-ci détaille que son mari a décidé de la tuer ; Stanley son époux est professeur à Carne. 

Comme Stella Rode a été brutalement assassinée, Smiley décide d’enquêter à la demande de son ex-collègue.
L’inspecteur Rigby n’est pas enchanté par sa présence, loin s’en faut, dans la police on n’apprécie par vraiment les détectives-amateurs, des mêle-tout qui sont plus encombrants qu’utiles.

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Le mari de la morte est évidemment suspecté, il ne cache nullement à quel point il haïssait son épouse, une femme qui aimait découvrir les petits secrets des gens pour exercer un chantage moral.
Une autre suspecte est  une certaine « Mad Jaine », une pauvre femme vivant dans le bois, ne se mêlant jamais de la vie du village de Carne, si ce n’est pour mendier. Elle prétend avoir vu un démon de la nuit, ailes déployées, traversant la route menant au domicile des Rode à vélo ; de plus elle est en possession du manteau de la morte ainsi qu’un collier qu’elle aurait reçu pour la faire taire.

Un adolescent de l’école erre misérablement dans les couloirs, tente d’éviter Smiley autant que possible, il oublie aussi de se présenter aux répétitions théâtrales alors qu’il a le rôle principal, il tente de jouer du violon mais, bien que doué, il n’y arrive plus.  Il est évident que le jeune Tim Perkins a découvert quelque chose, mais en refusant de parler il signe son arrêt de mort. 

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Terence Fielding, directeur de l’institution, est catastrophé ; bien qu’il confirme ne jamais avoir fait des propositions indécentes au jeune garçon, il confirme qu’il l’aimait profondément. Fielding est proche de la retraite, qu’il compte prendre dans un patelin où on lui a offert le poste de direction d’un petit musée.
L’inspecteur Rigby est finalement content de la présence de Smiley qui découvre pas mal d’indices et  se rapprochant de la vérité.

J’ai beaucoup apprécié ce film de la BBC, tourné pour la télévision au début des années 1990. Le décès de l’auteur John Le Carré, à l’âge de 89 ans, m’a remis ce film en mémoire ; je l’avais vu il y a fort longtemps et ne me souvenait plus de grand-chose, sauf des acteurs principaux = Denholm Elliot, excellent en George Smiley – différent évidemment d’Alec Guinness, détenteur du rôle du personnage dans d’autres adaptations des romans de Le Carré – son ex-collègue et bonne copine est jouée par Glenda Jackson, dont le talent n’est plus à démontrer ; son rôle ici n’est pas aussi important que celui d’Elliot – et enfin Joss Ackland, un acteur de théâtre, télévision, cinéma, dans le rôle du directeur du collège. Quant au jeune Tim Perkins, il est interprété avec beaucoup de talent par un tout jeune Christian Bale. 

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On retrouve dans la distribution pas mal d’acteurs que l’on a pu voir dans des séries télévisées comme Lewis, Barnaby, Miss Marple (première mouture), Poirot et Morse (l’original, pas le récent).

Dans le roman, il est évident que ce polar (aucun espionnage ici) est une critique du fonctionnement des écoles et collèges privé.e.s anglais, même si Carne School n’existe pas. John Le Carré disait qu’il y a en Angleterre des dizaines d’écoles lui ressemblant.
Son enquêteur découvre ici un monde de snobisme, microcosme d’une société où se côtoient des personnages de la classe supérieure fréquentant ceux de la bourgeoisie inférieure et qu’ils méprisent – les discussions autour des dîners tendent à le prouver lorsque l’on parle de la morte et de ses prétentions. Clivages sociaux et religieux sont mis en exergue, ce genre de société est figée dans ses prérogatives, ses conventions, ses animosités. 

J’ai bien aimé l’air caustique tout au long de son enquête de Smiley/Denholm Elliot, qui semble  dire à chacun « cause toujours, je ne te crois pas ».

Personnellement, je cherche encore les « Chandelles Noires » du titre en français – il y a des chandelles dans le film, mais elles sont tout sauf noires. (HA le plaisir des traductions ! =^-^=)

Le film peut-être regardé sur la chaîne youtube, en anglais, non sous-titré.
J’espère à présent lire le roman, mais peut-être devrais-je attendre un peu car il semblerait que l’auteur ait bien respecté la trame et les personnages de son roman.
Je reconnais trouver un peu dommage qu’il m’ait fallu le décès de ce grand auteur pour me souvenir de ce polar bien fait.

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Commentaires
M
Je n'ai rien lu de cet auteur car je n'aime pas les romans d'espionnage mais si tu dis que c'est juste policier, ça m'intéresse. Je ne sais aps si j'aurais l'occasion de voir le téléfilm mais j'aimerai bien lire le roman.As-tu trouvé le titre ?
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T
Ah c'est John Le Carré himself qui s'est attelé au scénario !
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