DIANE DE POITIERS & L'ECOLE DE FONTAINEBLEAU

27 novembre 2020

Cette pulpeuse créature qui a été choisie pour la couverture des « Histoires d’Amours de l’Histoire de France – Volume 1 », par Guy Breton, serait un portrait de Diane de Poitiers, en Diane Chasseresse, par l’Ecole de Fontainebleau.
Celle-ci est un pan de l’histoire de l’art français du 16^ème et 17^ème siècles, qui doit son nom aux estampes qu’un groupe d’artistes réalisèrent dans le courant du 16^ème siècle, grâce à l’influence de deux artistes italiens travaillant au château de Fontainebleau.
Du coup toutes les formes d’art qui s’épanouirent à l’époque et en ces lieux reçurent cette appellation.
(ces quelques lignes de ma petite chronique se retrouvent dans un volume Thames&Hudson consacré à la Renaissance)

C’est à François Ier, revenu de captivité, qui fit venir d’Italie un grand nombre d’artistes italiens afin d’embellir son palais de Fontainebleau ; le roi souhaitait créer une « nouvelle Rome ». Le mouvement reçu le nom d’Ecole de Fontainebleau.
Il y eut 2 époques de l’école de Fontainebleau = l’une occupant tout le 16^ème siècle, la suivante à cheval sur le 16^ème et le 17^ème siècle.
Les artistes menant le mouvement étaient Rosso et Primatice.
Leur style décoratif s’étendra rapidement à toute l’Europe. Leur principale innovation sera dans la décoration intérieure = ornements et figures de stuc avec fresques et lambris boisés.

Les sujets de prédilection étaient évidemment des allégories puisées dans la mythologie classique.

La superbe Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, dont la beauté ne laissait personne indifférent – elle régna sur le cœur du roi Henri II pendant 20 années - ne pouvait qu’enflammer l’imagination des peintres – ce qui nous donna non seulement le portrait ci-dessus, mais il semblerait qu’elle ait aussi été l’inspiratrice de cette autre portrait de Diane Chasseresse ci-dessous (à prendre au conditionnel car ce n’est pas affirmé)