VINCENT van GOGH et LES FEMMES
Vincent van Gogh, peintre passionné et passionnant, autodidacte créant un style totalement novateur, qui ne fut pas apprécié de son temps.
Tout aussi passionné fut l’homme – son côté tourmenté, exigeant, fit notamment peur à Kee Vos Stricker. C’est au cours de l’automne 1881 que Vincent tomba amoureux de cette cousine, récemment veuve à qui il proposa le mariage. Elle le repoussa vivement par un « nooit, neen, nimmer » (jamais, non, jamais) péremptoire ! nullement découragé, il continue à poursuivre sa cour, au grand déplaisir de la famille ce qui finalement poussera van Gogh à quitter le toit familial afin de poursuivre l’étude du dessin à La Haye avec son cousin Anton Mauve.
Après un dernier – et humiliant – effort afin de conquérir Kee, cet épisode mit fin à la foi religieuse de van Gogh pour toujours. Il retourna finalement chez ses parents à Etten
kee vos stricker avec son fils jan
Lors du noel de 1881, il refusa d’aller à la messe, provoquant une violente dispute avec son père, pasteur, ce même jour de noel.
Il reprend le chemin de La Haye et poursuit des études artistiques sous l’égide d’Anton Mauve (voir billet sur Mauve). Ce dernier l’aide à établir un modeste studio en marge de la ville, lui prêtant de l’argent afin d’acheter quelques meubles.
Fin janvier 1882, Vincent van Gogh rencontre une prostituée sans abri et enceinte nommée Clasina Maria Hoornik, plus connue sous le nom de Sien Hoornik. Le père de l’enfant l’ayant abandonnée à l’annonce de la grossesse.
Dans le courant du mois de mai, dans une lettre à Theo, Vincent parle d’un modèle qui lui inspire « une Mère et son enfant » - il est plausible de penser qu’il s’agit de Sien.
Il a été suggéré qu’en fait la rencontre avec Sien se serait produite rapidement après avoir été rejeté par Kee Vos ; c'est même cela qui aurait précipité la dispute avec van Gogh père.
le chagrin (le modèle est Sien)
Sien posa pour Vincent van Gogh pendant tout l’hiver, en échange Vincent lui offrait ainsi qu’à sa petite fille le gîte et le couvert. De plus Sien était malade lorsque van Gogh la rencontra et il fit tout ce qu’il put afin qu’elle recouvre la santé. Il envisagea même de l’épouser, afin qu’elle ne retourne pas à la rue.
Sa relation avec Sien creusa encore plus le fossé entre van Gogh et sa famlle, même Theo était opposé au mariage que son frère envisageait.
sien au cigare, près de l'âtre
sien au bonnet blanc
sien cousant
Le portrait ci-dessous est celui d’Agostina Segatori, une jeune femme avec qui van Gogh eut une brève liaison ; elle servit de modèle à Corot et Manet entre autres. Il est connu sous le titre « Femme au tambourin ».
Il me faut encore parler d’un amour platonique – Vincent van Gogh était vraiment l’homme des amours impossibles – la jeune Marguerite Gachet, fille du docteur Paul Gachet, qui soigna Vincent à Auvers sur Oise.
marguerite dans les champs
Ci-dessous, le portrait de Johanna van Gogh, l’épouse de Theo et la belle-sœur de Vincent van Gogh. Dans un ouvrage (qui figure dans ma pal mais que je n’ai pas encore lu), intitulé « La veuve des van Gogh » de Camilo Sanchez, une histoire entre fiction et biographie, le portrait d’une jeune femme bien décidée à faire connaître la correspondance entre les deux frères et l’œuvre de Vincent.
Ce qui précède vous paraîtra probablement très anecdotique, mais j’avais envie de parler de Vincent van Gogh d’une autre manière que celle du peintre maudit.
Pour sourire un peu je termine sur cette image trouvé sur le net - ce qui se passe quand les musées sont fermés =