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mon bonheur est dans la ville
2 octobre 2020

LORD JAMES, de Catherine Hermary-Vieille

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A travers l’histoire de James Hepburn, comte Bothwell, 3ème époux de la reine d’Ecosse Marie Stuart, c’est un pan de l’histoire d’Ecosse qui défile sous les yeux des lecteurs. Catherine Hermary-Vieille, une auteure passionnée d’Histoire (avec un grand H) et qui la raconte très joliment, de manière romancée.

Généralement j’apprécie les romans historiques, ils font faire un bond dans le temps et l’espace, surtout ici lorsqu’on parle des magnifiques paysages d’Ecosse qu’aimait tellement lord James.
Seulement voilà, pour une fois j’ai trouvé le roman trop long, avec beaucoup de détails qui m’ont souvent lassée.
Ce ne fut pas réellement un abandon, mais je ne me suis guère attachée à cette histoire pourtant bien racontée.

C’est rare -  et cela peut être portée au crédit de la romancière - que l’on parle de Bothwell, qui est souvent considéré comme un rustre à la cour d’une reine qui avait commis l’erreur d’introduire en Ecosse sa religion (catholique) et le raffinement auquel sa vie à la cour de France l’avait habituée. Les historiens et romanciers historiques parlent plus volontiers de Mary Stuart que de Bothwell.

Lorsque le roman débute, James Hepburn, comte de Bothwell, est prisonnier au Danemark, alors sous la domination de la Norvège et donc régie par ses lois.
Par de nombreuses analepses, l’histoire de Bothwell défile sous nos yeux.

Cet homme passionné, grand amateur de jolies femmes, vivant dans un pays bousculé par les guerres de religion, par les luttes claniques, où personne ne fut capable de faire des alliances car elles étaient rompues au gré des uns et des autres, estimant que  leurs voisins les avaient lésés. Et ils se sentaient souvent lésés.

Dans sa prison danoise, Bothwell est souvent en prise à des crises de révolte, sa reine et épouse lui manque, il a alors des crises de rage qu’il ne domine pas, se jette contre les murs, où il jette aussi ses repas, se mutile et du coup se retrouve « au trou », pire qu’un cachot, jusqu’à ce qu’il soit calmé.
Calmé il finira pas l’être, un jour il se résoudra à ne plus se révolter, ni s’automutiler, son corps habitué à la vie au grand air et l’exercice, est perclus de rhumatismes et blessures qui s’infectent, car il est attaché à un poteau dont il fait le tour au prix de la folie.

On partage la vie de la jeune reine d’Ecosse, manipulatrice mais aussi très influençable, qui fut sous la coupe de son demi-frère, James Stuart comte de Moray. Elle espérait que catholiques et protestants puissent vivre en bonne entente, avec tolérance. C’était compter sans John Knox, le fanatique protestant pour qui toutes les femmes étaient des prostituées.
De son mariage désastreux avec lord Darnley qui exigeait la couronne matrimoniale, influencé en cela par son père lord Lennox, la reine aura un enfant, James Stuart, qui lui sera enlevée lorsqu’elle sera obligée de fuir avec Bothwell, devenu son 3ème mari, après l’assassinat de Darnley.

Toute sa vie, lord Bothwell croisera la route de celle qui deviendra sa 3ème épouse – après avoir profité de la jeune Anna Throndsen et divorcé de son épouse Joan Gordon, il pourra enfin épouser la reine d’Ecosse.
Sa fortune changera aussi fréquemment que ses alliances avec les clans. Il perdit plusieurs fortunes, notamment celles de sa compagne norvégienne et de Joan Gordon.
Il y a encore beaucoup d’autres détails, dans le roman, sur la vie personnelle de Bothwell, notamment ses relations avec sa jeune sœur, dont il fit en sorte qu’elle put se marier avec qui elle le souhaitait, et non pour améliorer la situation familiale.

Ce devait être un pays extrêmement épuisant à gérer que cette Ecosse du 16ème siècle, sans aucun respect pour les femmes, avec ces clans incapables de s’entendre, qui se jalousaient à propos de tout, se disputaient à propos de tout. Des alliances, des trahisons, des bassesses, des loyautés qui changent de camp...
Je ne m’étonne guère que Mary Stuart s’y soit « cassé les dents ». Elle gérait le pays avec son cœur au lieu de sa tête, et sa tête elle la perdit en Angleterre, tout comme James Bothwell perdra la vie dans ce misérable donjon danois.

J’ai donc écourté cette lecture, car le livre est un gros morceau, comme je l’ai dit, assez répétitif et, il est vrai, j’avais déjà lu pas mal de choses à ce sujet, du coup cela m’a semblé un peu réchauffé.

james

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Commentaires
H
C'est ainsi que l'érudite et l'ignare seront, au final, toutes deux déçues 😂
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H
Comme Aifelle, et par manque total de connaissance dans ce domaine, je préfère ne pas lire les romans historiques 😉
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A
Comme je ne suis déjà pas très fan des romans historiques, je passe sans regrets ..
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T
Une vie plutôt agité on dirait… bon, je ne note pas , il y a tant à lire…<br /> <br /> Merci Niki pur ce billet
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