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mon bonheur est dans la ville
20 août 2020

THE JEWELS OF PARADISE, de Donna Leon

donna

Titre français = les Joyaux du Paradis 

Caterina Pellegrini est musicologue et chercheuse à Manchester, après avoir voyagé dans diverses grandes villes d’Europe avec son doctorat sans avoir professionnellement de point fixe.

Comme toute personne originaire de Venise, elle a la nostalgie de sa ville natale, aussi lorsqu’un de ses collègues à Manchester, un Roumain très gentil mais toujours imbibé, lui propose de prendre sa place pour un travail de chercheuse pour une fondation musicale italo-allemande, elle saute sur l’occasion.
Il s’agit d’étudier tous les papiers figurant dans deux coffres scellés, ils seraient toute la correspondance et autres papiers d’un musicien italien, mais qui travaillait aussi pour l’électeur de Hanovre – tentant de faire retourner le palatinat au sein de l’église catholique.  Il s’agit d’un compositeur, diplomate en son temps, oublié de tous, un certain Agostino Steffani.

Deux hommes se sont présentés comme de lointains cousins de Steffani ; ils sont en total désaccord et chacun espère être celui qui sera nommé dans le testament du musicien, si testament il y a.
L’avocat s’occupant du contrat, soucieux d’arrondir les angles, accepte de fournir un ordinateur à Caterina, les « cousins » insistant bien sur le fait qu’ils ne paieront que pour son travail et le plus vite sera le mieux.

La jeune femme n’est pas longue à apprendre qu’ils n’ont pas l’intention de payer plus d’un mois de salaire, ce qui lui confirme qu’elle aurait dû lire tous les détails en petites lettres du contrat. Heureusement, la directrice faisant fonction de la fondation musicale est fort sympathique, ce qui est au moins un atout agréable, d’autant plus qu’ elle découvre un jour où elle retourne dîner chez ses parents qu’un homme à la mine patibulaire la suit.

Le dépouillement de tous les papiers dans le premier coffre s’avère plutôt passionnant, même si fastidieux. Après tout, celui lui permet de découvrir un musicien qui préféra se consacrer à la politique plutôt qu’à la musique, qui fut peut-être impliqué dans un scandale à la cour de Hanovre, qui amassa une considérable fortune, qu’il dilapida et mourut en extrême pauvreté.

Nulle part il n’est trace des « joyaux » dont il est question dans certains documents, et encore, ils ne sont mentionnés que deux fois. Les « cousins » n’hésitent pas à la soupçonner de  vouloir tout garder pour elle ! Ce sera l’ouverture du second coffre qui révèlera une surprise.

Ce que j’en pense = premier roman de Donna Leon, ne faisant pas du tout partie de la série que tout le monde adore, celle du commissaire Brunetti.

Présenté comme un thriller, il est surtout une intéressante enquête littéraire, m’ayant permis de découvrir un compositeur dont je n’avais jamais entendu parler.
C’est à la demande de son amie, la cantatrice Cecilia Bartoldi, que Donna Leon a accepté d’écrire ce roman historique pour rendre hommage au compositeur de l’opéra « Niobe ».
Historiquement, ce fut intéressant, bien que je redoute ne pas me souvenir de tous les détails de la vie de diplomate de ce compositeur mort dans l’oubli total.

M’attendant à quelque chose de nettement plus intriguant, plus passionnant au point de vue « mystère », j’ai poursuivi cette histoire qui se lit vite, heureusement, mais qui m’a parue aussi fastidieuse que le travail de la chercheuse.

Il y est question de religion, mais aussi de beaucoup de cupidité et d’avarice de la part des deux « cousins ». Le seul moment « thriller » du roman est cet homme mystérieux qui suit Caterina Pelligrini dans Venise – la ville est décrite avec agrément, on sent l’affection de la romancière américaine pour sa ville d’adoption.

La famille Pelligrini est sympathique, notamment la sœur aînée, préférée de Caterina, qui est nonne, mais une nonne très peu conventionnelle, en jeans plutôt qu’en « habit de service », et qui fait quelques commentaires bien sentis sur ce qu’elle pense du Vatican, ses pompes et ses œuvres ! Ces moments-là, où elle discute au téléphone avec sa cadette, m’ont bien amusée ; ils sont toutefois assez rares dans le roman.
En fait, le vrai thriller est de savoir ce que Caterina Pelligrini va devenir, à présent qu'elle n'a plus d'emploi.

Bref vous l’aurez compris, une déception pour moi, non pas au niveau historique car j'aime toujours apprendre de nouvelles choses, mais au niveau de l'écriture même que j'ai trouvée très basique.

Agostino_Steffani

 

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Commentaires
M
Je vais essayer de découvrir d'autres Brunetti avant de lire celui-là.... J'en avais lu que deux et j'en lirai un autre de temps en temps.
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H
Sans doute, mais fort religieux peut s'associer à fort beau, voire sublime comme chez Bach par exemple
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H
Certes je ne lirai pas ce livre mais au moins chercherai-je un morceau de ce compositeur, histoire de décharger tes frêles épaules 😂
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T
Tout comme Aifelle, je ne note pas. Merci pour ton travail de défrichement Niki, au moins un qui ne risque pas de finir sur ma PAL. :D
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A
Je ne savais pas que Donna Leon était amie avec Cécile Bartoldi. Vu ton avis, je ne note pas. J'en lis un beaucoup plus prenant de la série des Brunetti "les disparus de la lagune".
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