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mon bonheur est dans la ville
31 mai 2020

MALICE AT THE PALACE, de Rhys Bowen

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9ème aventure de Lady Georgiana

Octobre 1934 – Georgiana Rannoch est revenued’Hollywood et s’est installée temporairement dans le joli cottage des Mews de son amie Belinda.
De plus, sa maman qui a rejoint son prince autrichien, lui a laissé un chèque, ce qui permet à la jeune aristocrate de se retourner quelque temps. Car même lorsqu’on ne règnera jamais sur le Royaume-Uni, on n’a pas le droit d’avoir une occupation rémunérée. Les seules possibilités qui s’offrent à vous sont soit le mariage avec un prince, et là elle ne compte pas accepter celui qu’on lui propose ; l’autre possibilité est de devenir la dame de compagnie d’une vieille tante aristocrate. Mais gagner sa vie comme le vulgus pecus, jamais ! Apparemment la couronne n’a jamais eu de problème d’argent !

Par ailleurs, lady Georgiana – Georgie pour les amis – est tellement mal vue de sa belle-sœur, qu’elle ne peut même pas loger à Rannoch House dans Belgravia, car Fig estime que désormais elle n’est plus sous la responsabilité de son frère. Qu’elle se marie et qu’elle nous fiche la paix !
Cependant le frère et la belle-sœur seront obligés de la recevoir car Belinda est revenue plus tôt que prévu. Pour le frère de Georgie cela ne pose aucun problème, mais l’avare Fig en devient verte !
Le pire dans tout cela est que la reine Mary convoque Georgie  à prendre le thé – la belle-sœur en devient malade = elle n’a jamais été invitée à prendre le thé avec la reine, pourquoi ?

Comme d’habitude la reine a un service à lui demander.
Cette fois la « corvée » va s’avérer facile et agréable = la reine lui demande de servir de demoiselle de compagnie à la princesse Marina de Grèce, pendant les quelques jours qui précèdent son mariage au prince George de Kent ; Georgie est un peu étonnée que son cousin se marie, il est connu pour mener une vie de bâton de chaise, et aimer s’amuser tant avec des jeunes femmes pas toujours honorables, ou avec des jeunes gens aussi peu honorables. Il a même été l’amant du dramaturge Noel Coward. Mais comme il le lui dit en la croisant chez sa queen-mother = ça y est, je deviens un type honorable Georgie !
Marina a fort envie de courir les boutiques pour son trousseau et peut-être aussi passer quelques soirées agréables au théâtre, dans un club, bref tout ce que fait l’aristocratie britannique.

Lady Georgiana est un tantinet inquiète, elle se souvient avoir servi de chaperon à une jeune princesse d’Europe de l’est, et ce fut particulièrement énervant, la jeune femme échappant sans arrêt à sa compagnie et se retrouvant dans des situations peu correctes.
Point de cela ici = la princesse Marina de Grèce & Danemark est non seulement ravissante, mais aussi d’une grande gentillesse, simple et surtout intelligente.
Elle est accompagnée de sa dame de compagnie, Irmtraut, qui ne comprend pas grand-chose aux idiomes anglais. Il va y avoir des fous-rires étouffés de la part de Georgie.

Cette dernière est un peu inquiète car elle se doit, en tant que cousine royale, d’être accompagnée d’une femme de chambre – stylée de préférence – hélas, Georgiana n’a que Queenie comme femme de chambre, c’est dire s’il y a de quoi s’inquiéter.
Lorsqu’elles sont installées au palais de Kensington, une seule solution = empêcher Queenie de quitter les appartements mis à disposition de lady Georgiana, afin de limiter les dégâts.
Oui mais il y a les fantômes !!!! comme tout palais qui se respecte, Kensington a ses fantômes.

Heureusement, dans le palais de Kensington, il y a le major Beauchamps-Clough, qui a été mis à leur disposition, tant pour l’installation dans le palais, mais surtout il va s’avérer précieux car il connaît les lieux où les jeunes demoiselles aimeraient se rendre et il laisse à chaque fois des recommandations aux directeurs/trices de boutiques ou chez Harrods pour que ces dames puissent acheter sans payer – même chose dans le club privé où elles iront dépenser quelques jetons aux tables de jeu.

Seulement voilà, lady Georgiana Rannoch est comme un aimant attirant le crime – en revenant d’un dîner à Buckingham Palace, alors que la princesse Marina est déjà montée dans ses appartements, Georgie découvre le corps d’une jeune femme dont le mode de vie était célèbre pour toutes les mauvaises raisons possibles = « drugs, sex » (pas encore rock&roll) mais bien tables de jeu, liaisons multiples avec des hommes en vue. Georgie appelle le major B-C à l’aide ; il est évident que la jeune femme a été assassinée car il y a des traces d’étranglement.
Entrent en scène le chef de la Special Branch ainsi qu’un inspecteur en chef de Scotland Yard.

Pour les trois hommes il est évident qu’aucun scandale ne doit éclabousser la couronne, surtout à quelques jours du mariage. Oui, mais le prince George fut parmi les nombreux amants de Bobo Carrington. On aimerait faire passer cela pour une overdose. Mais puisqu’il y a eu meurtre, il faut enquêter, sans interroger le prince, sans que sa future soit au courant, des tas de complications.
Il y en a une de taille, l’homme de cœur de Georgiana est l’un des principaux suspects ! la jeune fille tombe de haut.
De plus, elle est aussi soupçonnée par le lourdaud inspecteur, si O’Mara était l’un des amants de miss Carrington, elle a un motif, la jalousie.
Georgiana en a assez et décide de mener son enquête, puisque l’inspecteur en chef est trop obtus. De plus, le chef de la Special Branch lui a donné ses coordonnées pour qu’il puisse l’aider.

Mener sa propre enquête, c’est bien joli, mais c’est très dangereux. Georgie le sait mais ne peut s’en empêcher. Bobo Carrington était peut-être une « dévergondée », elle a droit à ce que justice lui soit rendue.

Mon avis = positif malgré quelques redondances – j’avais néanmoins très envie de retrouver la jeune duchesse Rannoch, cette série de polars écrits par Rhys Bowen sont toujours pleins d’humour.
Celui-ci est drôle grâce à la comtesse Imtraut.  Queenie, n’en parlons pas, elle me tape toujours sur les nerfs par son incompétence et impolitesse.

Par contre ce roman-ci est plein de détails historiques exacts – l’autrice mélange une fois encore des personnages réels aux personnages fictifs et nous apprenons ainsi que les enfants de Georges V et la reine Mary nomment Kensington « the Aunt Heap » (c’est-à-dire « le tas de tantes » =^-^=)  à propos de l’étage où vivent les filles survivantes de la reine Victoria = Louise, la féministe et sculptrice (c’est elle qui a sculpté la statue de la reine Victoria posée devant le palais de Kensington) et Beatrice, la fille préférée de Victoria, qui dut lui servir de secrétaire et dame de compagnie jusqu’à la mort de la reine. 
On retrouve le futur Edward VIII, qui veut toujours épouser Mrs. Simpson, ce qu’il ne pourra jamais faire s’il veut être roi.  Il est aussi beaucoup question des duc et duchesse de York et leurs charmantes petites filles Elizabeth et Margaret.

Le mariage de George, plus jeune fils du roi, avec la princesse Marina de Grèce & Danemark eut lieu en novembre 1934, il fut heureux, malgré les nombreuses liaisons que le duc de Kent entretint.

Le portrait de Bobo Carrington, surnommée « la fille à la seringue d’argent », dans le roman de Rhys Bowen, est copié sur une jeune mondaine américaine, nommée Kiki Preston et surnommée « la fille à la seringue d’argent ».

kensington palace avec à l'avant la statue de la reine victoria,
sculptée par sa fille louise d'angleterre
(photo prise lors de mon séjour à londres en 2018)

DSC00896 - Copie

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Commentaires
C
Comme je n'ai jamais rien lu de Rhys Bowen, on peut lire au hasard ou il vaut mieux suivre un ordre? Que me conseilles-tu, tu as l'air d'être, oui, oui, une spécialiste!
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C
"lady Georgiana Rannoch est comme un aimant attirant le crime" = mon père dit la même chose de Madame Barnaby :) Sinon, celui-là me plaisait plus que le huit. Justement parce qu'il a l'air "plus historique" dirons- nous.
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T
"malgré quelques redondances" n'ayant lu que ceux traduits en français j'avais déjà noté cela également, mais bon cela ne gache pas trop le plaisir de lecture
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S
ils ont aussi une certaine tendance, et même une tendance certaine, d'utiliser la phrase "ce n'est pas un ou une des nôtres", lorsqu'ils parlent de quelqu'un qui n'est pas né dans ce qu'ils considèrent comme la bonne société ;)
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H
Quand je te lis j'ai davantage l'impression qu'il s'agit d'un roman de moeurs teinté d'humour que d'un roman policier. Mais cette impression est peut-être due au fait que tu décris si bien l'atmosphère de cette cour qu'on se voit parmi ces gens qui ne conversent qu'en allusions et fausses (mais parfois bonnes) grâces
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