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mon bonheur est dans la ville
27 mai 2020

QUEEN OF HEARTS, de Rhys Bowen

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8ème enquête de Lady Georgiana

Eté 1934 – Georgiana Rannoch, cousine du roi d’Angleterre, s’ennuie pas mal à Kingsdowne, le domaine de son aventure précédente, son journal intime n'a pas grand chose à se mettre sur la page – quand soudain ô surprise débarque sa mère, Claire Daniels, l’ancienne duchesse de Castle Rannoch, plusieurs fois divorcée et remariée.
C’est justement à propos de son dernier mariage à un Américain extrêmement riche mais vivant au fin fond du Texas, ou ailleurs dans un endroit oublié des dieux, que vient la maman.
Il était impensable que l’ex-duchesse aille s’enfermer dans un ranch pour élever des bovidés ! Entretemps elle a rencontré son comte allemand, Max von Stroheim, très riche aussi, qui tient absolument à l’épouser mais pour cela il faut qu’elle divorce de l’éleveur.
Qui sous prétexte de religion refuse le divorce.

On a parlé de la petite ville de Reno à la maman de Georgie, aussi a-t-elle décidé de s’y rendre afin de divorcer rapidement.
Elle souhaite que sa fille lui serve de demoiselle de compagnie, car une duchesse – même ex – ne saurait voyager seule. L’aubaine est trop belle pour Georgie qui va recevoir une nouvelle garde-robe de sa mère afin d’être digne d’elle et comme c’est darling Max qui paie tous les frais, elles voyagent en première classe sur le Berengeria, très beau transatlantique – en cette saison estivale, pas de crainte de croiser un iceberg !

Tout se passe à merveille à bord, à part qu’hélas en première classe voyage aussi un insupportable jeune lord anglais que son père expédie aux USA dans l’espoir de lui mettre du plomb dans la cervelle.
Vu que le fils est d’une maladresse incroyable, ce serait presque les autres à craindre un accident. En plus, c’est un vrai pot de colle, et il semble qu’il ait décidé de s’accrocher à Georgie.

A la table du capitaine – il ne pourrait en être autrement pour Ms. Daniels, grande dame du théâtre britannique et sa fille, l’honorable Georgiana – elles font la connaissance de Cyrus Goldman, de Golden Productions, société cinématographique américaine.
Il est accompagné de sa maîtresse et star préférée, Stella Brightwell  - que la maman de Georgiana a bien connue du temps où elles courraient toutes deux les cachets en Angleterre.
Goldman qui ne s’embarrasse pas de bonnes manières, embauche immédiatement Claire Daniels pour être l’autre vedette de sa version très personnelle de Mary et Elizabeth Tudor, toutes deux convoitées par Philip d’Espagne – ce rôle–là est dévolu à un jeune noble espagnol désargenté.
Après avoir compris que divorcer à Reno en un jour n’est pas possible, Claire accepte bien qu’elle préfère le théâtre au cinéma.

Il semblerait qu’à bord du bateau se trouve aussi un « monte-en-l’air » qui en veut aux bijoux des très riches – une princesse indienne s’est fait dérober son énorme rubis. Ce voleur de bijoux parvient à échapper à la vigilance policière, mais a déjà dévalisé quelques ladys très riches.
Et Georgie, qui est souvent mêlée  à un mystère, est convaincue qu’elle a vu une personne être précipitée dans la mer.
Cette piste n’aboutit à rien mais donne à notre jeune héroïne le plaisir de retrouver Darcy O’ Mara, l’homme de sa vie. 

Georgiana de son côté est ravie d’être à Hollywood, où l’on rencontre, au bord des piscines, des personnalités comme Charlie Chaplin et autres stars, aussi hélas des journalistes pour presse à ragots. Aussi commence-t-elle à se méfier un peu des dames trop sympathiques à son égard.
Le tournage ne se passant pas exactement comme le voudrait Cy Goldman, il invite tout le monde à faire un break dans son domaine « Alhambra 2 », qui tient à le fois du manoir gothique et de tout ce que le mauvais goût d’un nouveau riche peut imaginer.

Si seulement l’insupportable jeune lord ne s'était  pas incrusté, tout irait bien puisque revoilà Darcy O’Mara sur la trace du monte-en-l’air.
La situation prend une autre tournure lorsque Cy Goldman est assassiné avec l'un des deux candélabres en or massif incrusté de pierres précieuses, l'autre ayant disparu. 

Mon avis = positif parce que j’apprécie l’humour contenu dans les aventures de lady Georgiana.
Je trouve positif aussi qu’elle ait aussi bon cœur, mais parfois elle est trop faible et n’ose pas dire leur fait aux gens qui profitent d'elle, comme par exemple le jeune lord et son amie  Belinda qui elle aussi est venue s’imposer au groupe.
Ne parlons même pas de sa femme de chambre, l’insupportable Queenie, aucune manière, même pas la plus élémentaire politesse.

Ceci dit malgré toute sa gentillesse, lady Georgiana est parfois un peu snob concernant ceux qui ne sont pas « bien nés » - comme c’est quelqu’un de foncièrement gentil, elle trouve rapidement des excuses. Mais que voulez-vous, quand on est élevée dans un chateau en Ecosse et qu'on est l'arrière-petite-fille de la reine Victoria, ça laisse quelques traces.

J’ai apprécié le mélange des personnages vrais du monde du cinéma à ceux, fictifs, de cette plaisante série.
Il y a une bonne critique du monde particulièrement mesquin de la presse à scandales, mais aussi de la manière dont les gens se parlent avec méchanceté, un grand sourire aux lèvres. Le monde du cinéma, celui des riches et célèbres, est un monde où l’hypocrisie règne en maître. (bon, mon opinion personnelle est que même chez les « pas riches et célèbres » règne autant d’hypocrisie, mais je suis une cynique =^-^=)

Descriptions d’Hollywood et ses environs forment un beau décor au roman. Et comme Georgie, j’ai apprécié la description des vêtements de ces dames, qui rivalisent d’élégance.

Je trouve que l’autrice Rhys Bowen tire en longueur la relation entre Darcy O’Mara et Georgiana Rannoch, sous prétexte qu’ils sont pauvres tous les deux, ça ne bouge pas très fort de ce côté-là.
Cela devient un peu redondant.
Ce que je commence à trouver agaçant également est l’indulgence de Georgie à l’égard de sa femme de chambre, qui est totalement incompétente. Elle aurait pu, depuis, en faire un personnage souhaitant évoluer, être moins stupide et mieux élevée, ce qui n’est vraiment pas le cas.
Ce sont des moments répétitifs d’un roman à l’autre que je commence à trouver pesants.

Toutefois les intrigues policières sont bien menées, et si j’avais deviné qui était le monte-en-l’air, je n’avais pas deviné le meurtrier du producteur-réalisateur.
L’histoire se termine sur un rebondissement très cinématographique.

Par instants, le roman m’a fait penser au film de Peter Bogdanovich « the cat’s meow » (ici)

J’ai le plaisir d’annoncer à celles et ceux que cela intéresse que la série commence à être traduite. Je rappelle cependant que la série est très légère et divertissante, sans aucune prise de tête. Point de grands problèmes métaphysiques qui poussent au crime.

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Commentaires
C
Je me demande bien pourquoi le deuxième candélabre a disparu. Prévision d'un autre meurtre ? Ou pour la décoration ?
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T
Le 8eme opus ! Mais vous êtes un peu en retard très chère :P Trêve de plaisanterie, je n'ai évidemment pas lu celui là, mais les premiers traduits en français et je suis d'accord, c'est une série divertissante. Je la recommande également.
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