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mon bonheur est dans la ville
13 mars 2020

WHEN MARNIE WAS THERE, de Joan G. Robinson

961329

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Le livre en soi ne semble pas avoir été traduit (en tout cas je n’en ai trouvé aucune trace) mais a fait l’objet d’une  jolie et fidèle adaptation en dessin animé japonais de Hiromasa Yonebayashi = Souvenirs de Marnie (voir ici)

Anna est une fillette d’environ treize ans, elle a été adoptée il y a quelques années  par les Prestons ; madame Preston aime beaucoup la petite fille mais celle-ci n’est pas heureuse, n’arrive pas à apprécier cette femme un peu trop tendre, qui en fait trop dans l’espoir d’être acceptée. Il est vrai qu’Anna a découvert, par hasard, une lettre des services sociaux, lettre accompagnée d’un chèque pour aider la famille,  du coup elle en a conclu qu’on ne l’aimait pas, que cette « affection » était fausse et justifiée seulement par un chèque.
Le mal-être d’Anna est tel qu’elle n’a aucun.e ami.e à l’école et ses notes sont désastreuses, de plus elle a adopté une attitude hautaine, distante ; quand elle pense à ses parents,  elle déteste sa mère qui est morte en partant en voyage de noces avec son deuxième mari, et finalement aussi sa grand-mère à qui elle a été confiée, qui mourut de chagrin à la mort de sa fille.
La petite Anna fut alors confiée à un orphelinat où madame Preston qui rêvait d’une petite fille (les Preston ont un fils) et qui immédiatement se prit d’affection pour Anna. Bien que l’enfant soit réservée, tout allait plus ou moins bien jusqu’à ce qu’Anna lise cette lettre des services sociaux.  

Anna a développé de l’asthme, probablement psychosomatique mais sa santé devient préoccupante, aussi les Prestons la confient-ils à leurs cousins dans le Norfolk, à Little Overton.
Les Peggs sont des gens chaleureux, qui ont décidé de laisser la petite fille vivre librement. Mrs Pegg a bien essayé de lui faire rencontrer Sandra-du-bout-de-la-rue, mais l’attitude d’Anna fut tellement déplaisante que Sandra désormais se moque d’elle et la dénigre auprès des autres enfants du village en la traitant de plus que bizarre.

Anna, qui adore sa solitude et la liberté que lui accordent les Peggs, prend l’habitude de se rendre régulièrement au bord de la mer, lorsque celle-ci se retire elle peut marcher vers l’autre rive et là, révélation = une maison, qu’elle baptise « Marsh House » la maison des marais.
Elle aperçoit une petite fille, apparemment de son âge,  à la fenêtre, et celle-ci un jour la rejoint. Commence alors pour Anna une merveilleuse amitié  avec celle qui se nomme Marnie ; elles jouent ensemble pratiquement chaque jour jusqu’à un jour fatal où Marnie se rend au vieux moulin, qui lui fait peur. Anna l’accompagne pour que Marnie puisse « affronter ses peurs » ; hélas l’aventure se termine mal.
Les amies soudain ne le sont plus, heureusement juste avant le départ de Marnie elles se réconcilient.
Au fil des jours, Anna finit par se demander si elle a imaginé cela car les souvenirs s’estompent.

Entretemps, l’été officiellement arrive et avec lui la cohorte des vacanciers qu’Anna observe de loin. Surtout ceux qui ont acheté « Marsh  House », une famille heureuse et bruyante composée de 2 grands garçons, 2 petites filles dont l’une quelque peu plus jeune que Anna, et ensuite le petit dernier Roland surnommé Roly Poly car il est encore maladroit sur ses petites jambes.
Priscilla (Scilla pour tout le monde) est la plus réservée, un peu timide ; elle s’attache à Anna qui à son tour s’attache à cette famille où elle est accueillie à bras ouverts, comme s’ils l’avaient connue depuis toujours.
A leur contact Anna, enfin, sort de sa coquille. Mrs. Preston lui rend visite et après  une longue conversation avec Mrs. Lindsay, la chaleureuse maman de cette petite bande, Anna peut passer tout l’été avec eux jusqu’au retour à l’école.
Entretemps, elle a enfin une vraie conversation avec  « Auntie », le nom qu’Anna donne à sa mère adoptive, conversation qui amènera la paix au cœur d’Anna et de la brave Mrs. Preston.

Grâce à une amie de jeunesse de Mrs. Lindsay, l’artiste « Gilly », les secrets de « Marsh House » seront révélés et Anna trouvera enfin la paix, en découvrant les secrets qu’on lui cachait.

Mon avis = j’ai adoré ce roman pour la jeunesse, écrit par Joan Robinson, une autrice de livres pour enfants et adolescents – l’histoire de Marnie est d’ailleurs suivie d’une postface où la fille de Joan Robinson explique la genèse de ce livre ; Joan Robinson a pioché dans ses propres souvenirs d’enfance solitaire tout ce qu’il fallait pour écrire une belle histoire, ceci pendant qu’elle passait ses vacances au bord de la mer, dans la même région que celle du roman, avec ses enfants.

La fille de Mrs. Robinson explique également comment un réalisateur japonais arriva un jour dans la petite ville (qui porte un autre nom dans la réalité) et malgré ses difficultés à s’exprimer en anglais, expliqua qu’il avait envie de réaliser un film sur cette histoire qu’il avait lue dans sa traduction japonaise et qui l’avait terriblement ému.

Je regrette beaucoup qu’il ne soit pas traduit en français puisqu'il le fut en japonais, car cette histoire de résilience enfantine, ce deuil difficile à faire parce que trop de silences entourant l’enfant, m’a vraiment prise à la gorge – je me suis un peu identifiée au personnage d’Anna, car j’ai aussi eu une enfance solitaire, bien que j’aie eu la chance d’avoir des « grands-parents adoptifs » qui m’aimaient énormément.
N’ayant cependant  guère eu beaucoup de contacts avec des jeunes de mon âge, je me suis aussi enfermée dans un monde imaginaire, ma timidité m’a aussi rendue hautaine avec les autres.
En plus, j’ai – comme Anna – un certain franc parler qui ne me fait pas que des ami.e.s.

C’est fort joliment écrit, avec quelques dessins  de Peggy Fortnum, une illustratrice britannique, célèbre pour avoir illustré la série des livres consacrés à  « Paddington ».

Il y a énormément de tendresse dans cette histoire, même Anna qui refuse d’aimer qui que ce soit – par peur sûrement de perdre ceux qu’elle aime – est une petite fille dont le cœur déborde d’une affection qu’elle n’arrive pas à exprimer.

Anecdote = Joan G. Robinson avait d’abord intitulé son roman « Marnie », mais Alfred Hitchcock ayant à cette époque réalisé un film portant ce titre, la romancière a changé le titre du livre en « When Marnie was there » ;

2015-01-24-104925

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Commentaires
M
Je vote pour que tu t'instaures traductrice ! Encore un roman qui donne envie !
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S
bienvenue sur mon blog christie - c'est une bonne idée puisque le livre n'est pas traduit en français
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C
Je note l'animé du coup !
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A
Je ne l'ai pas lu évidemment, puisqu'il n'est pas traduit, mais j'ai vu le dessin animé ! qui m'avait plu.
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T
Il est vrai que quand on voir "Marnie" on pense immédiatement à Hitchcock.
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