FEMINIST MANIFESTO, de Mina Loy
Titre français = Manifeste féministe
Dans ce court essai écrit en 1914, mais publié seulement en 1982, Mina Loy, plasticienne, suffragette, féministe, dénonce l’égalité prônée par les féministes qui déclarent que les femmes doivent revendiquer le fait qu’elles sont les égales des hommes, car elles ne le sont pas !
J’avoue que venant de cette femme qui n’hésita pas à braver les codes de son époque (fin 19ème et début 20ème ) cela m’a tout de même estomaquée.
Cependant, les premières lignes du « Manifeste » sont claires – les femmes ne doivent pas briguer seulement l’égalité avec les hommes – pour elle, hommes et femmes sont des ennemis héréditaires que seule la libération sexuelle mettra sur un point d’égalité.
Tout comme elles ne doivent pas viser la maternité, au contraire celle-ci, pour une femme d’intelligence supérieure, devrait être le résultat d’un développement psychique personnel.
Les femmes devraient aussi se libérer de l’envie d’être aimées, exclure toute sentimentalité, surtout ne pas culpabiliser à cause du sexe.
On a dit de ce texte qu’il est d’une formidable contemporanéité – personnellement, je suis sceptique sur certains points du texte de Mina Loy, néanmoins, le combat des féministes n’est absolument pas terminé, et si j’en juge par la manière dont tourne la politique pour l’instant, il n’est pas près de se terminer.
Il existe un certain opportunisme actuel à placer des femmes en tête de certains partis politiques, mais je reste fort sceptique (je sais je deviens une vieille cynique =^-^=).
Il y a dans le Manifeste de Mina Loy une notion d’eugénisme également, car elle estime que seules les femmes d’intelligence supérieure doivent se reproduire.
Je citerai plutôt Simone de Beauvoir, qui me semble nettement plus actuelle que le « Feminist Manifesto » (vous pouvez en lire une partie ici).
Peut-être devrais-je le lire et le relire en texte complet, pour en comprendre toutes les subtilités, si subtilités il y a (c’est généralement rare chez les féministes bon teint).
N’oubliez pas qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse, pour que les droits des femmes soient remis en question.