Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
1 mars 2020

THE RELIGIOUS BODY, de Catherine Aird

1823840

1ère enquête de l’inspecteur C.D. Sloan & son adjoint Crosby

Début novembre – un peu avant la nuit célébrant « Guy Fawkes » - Au couvent  St.Anselme, les journées commencent à 5.30 heures du matin, avec les réveils de la sœur Gertrude qui frappe à la porte de ses « sœurs » - la seule à ne pas réagir est sœur Anne, mais Gertrude pense qu’elle a dû se lever avant tout le monde.
Si elle s’est levée avant tout le monde, c’est possible, mais en attendant elle est couchée au bas des escaliers de la cave.
Le docteur qui s’occupe du couvent conseille à la mère supérieure de faire appel à la police car la nonne a le crâne enfoncé par le célèbre objet contondant. 

Arrive l’inspecteur Sloane, accompagné de son adjoint Crosby qui n’est pas vraiment une lumière mais c’est le seul sous la main au poste de police de Calleshire.
Sloan va avoir quelques problèmes à se familiariser avec les règles en vigueur dans un couvent, malgré la mère supérieure et le prêtre qui est en charge de la congrégation.

Un homme s’est présenté avant la police au couvent, il était aussi à la recherche de sœur Anne, sa cousine entrée dans les ordres trente années auparavant et incapable de se souvenir de ce à quoi elle ressemble.
L’inspecteur le prie de ne pas quitter le village.
Choquant sera sa découverte, lors de la nuit de Guy Fawkes qui célèbre la conspiration des poudres  célébrée chaque année  le 5 novembre.
On fait brûler un mannequin tout en haut d’un bûcher, parfois accompagné de feux d’artifices.
Le cousin de sœur Anne était parti faire une balade le soir et découvre que le mannequin en haut du bûcher porte une robe de nonne. Branle-bas de combat pour faire descendre le mannequin avant que la tenue ne brûle.
De plus, le mannequin porte les lunettes de sœur Anne.
L’inspecteur est un peu énervé car tout cela ne rime à rien et toutes les bonnes sœurs disent ne rien savoir sauf qu’effectivement cette vieille tenue est bien un vêtement de nonne.

L’inspecteur se dirige vers l’institut qui jouxte la propriété du couvent ; il s’agit d’un institut professionnel de qualité où l’on apprend tout ce qu’il y a à savoir pour gérer une ferme.
Les jeunes gens qui le fréquentent ont tendance à aimer faire des blagues, pas toujours du meilleur goût, et trois d’entre eux sont responsables de la « blague » du bûcher.
Ce qui est malheureux c’est que l’un des trois jeunes gens est retrouvé tué lui aussi dans les buissons du couvent.
Pour la police, il a dû voir quelque chose lorsqu’il est venu « emprunter » le vêtement.

L’inspecteur Sloan piétine, le prêtre et la mère supérieure sont  dépassés par ces gens de l’extérieur qui dérangent la vie réglée de la congrégation et le supérieur de Sloan est totalement furieux car en trois jours, on n’est pas plus avancé qu’au début.
Sauf qu’il y a à présent un mort en plus ! ça ressemble à quoi je vous le demande.
Sloan, ayant l’habitude des crises de nerfs de son supérieur, répond « oui » à tout, le moyen le plus simple d’avoir la paix. 

Il fomente avec l’accord de tous un plan pour enfin découvrir la personne coupable.

Mon avis = une sympathique lecture « cozy mystery » se passant dans une congrégation religieuse – je dois avouer que  j’adore les meurtres et autres crimes dans les monastères ou couvents  -  je sais je suis perverse.  
Mais j’aime bien les histoires où l’on secoue  cet univers où l’on ne parle que les yeux baissés, où on ne s’adresse par directement à une bonne sœur, ou seulement sous la surveillance de la Mère Supérieure a un petit côté qui m’énerve fortement.  
Bon, rebelle et mécréante, on ne se refait pas.
Toutes les sœurs ont une personnalité particulière, qu’elles tentent de cacher, car lorsqu’on entre dans les ordres, on abandonne sa personnalité et le nom que l'on portait avant pour se consacrer à dieu.
Il y en a pourtant une que j’ai bien appréciée = la sœur Polycarpe, une Irlandaise qui n’a toujours pas digéré la présence anglaise dans son pays et qui le fait sentir à Sloan (oui il existe un saint nommé Polycarpe de Smyrne,, saint et martyr comme de bien entendu).

L’inspecteur Sloan a un humour que j’apprécie énormément, très pince-sans-rire, son adjoint s’y laisse prendre à tous les coups, il faut dire que ce n’est pas une lumière et il met parfois les nerfs de Sloan à rude épreuve.
Dans sa vie privée, Sloan est heureux, il a une épouse dont l’humour caustique vaut le sien  et il aime s’occuper de ses roses lorsqu’il en a le temps – c’est vrai avec tous  ces gens qui se font trucider, les roses doivent attendre.

L’épine (hahaha  je l’ai bien placée celle-là =^-^=) dans le pied de l’inspecteur est son chef, le superintendant Leeyes, souvent irascible,  qui préférerait s’occuper de son golf de fin de semaine plutôt que de choses aussi mesquines que des meurtres et du coup passe ses nerfs sur son inspecteur (qui s’en fiche un peu).

Le roman a été édité une première fois en 1966 et a fait l’objet d’une série qui eut son petit succès en son temps ; il fait partie de ces polars dans le style de Patricia Wentworth toutefois beaucoup de critiques la comparent plutôt à Martha Grimes ou Caroline Graham.
Ce qui est certain c’est qu’elle n’est ni P.D. James ni Ruth Rendell dont les polars sont bien plus sombres.
Et certainement pas des polars scandinaves.
Ici il règne un petit air rétro que personnellement j’ai trouvé sympathique,  on est loin des polars torturés de notre époque.

Je me suis à nouveau bien divertie avec cette lecture contenant quelques rebondissements (une série non traduite malheureusement), des livres assez courts, donc vite lus.
Je n’avais pas du tout deviné la personne coupable, ce qui est un bon point pour la romancière.

Catherine Aird est le nom de plume de Kinn Hamilton McIntosh, elle est née dans le Yorkshire ; ses polars sont fort empreints de procédure policière, mais comment  résoudre un meurtre si on ne suit pas la procédure ? (question rhétorique). La série consacrée à l’inspecteur Sloan  a vu le jour, comme dit ci-dessus en 1966 et elle compte environ 30 romans. Ms. Aird est membre du « Detection club » et a été présidente du « Crime Writer’s association ».

1024px-Windsor_castle_guyfawkesnight1776

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Dommage, sans traduc, je ne peux pas le lire... mais bon, j'imagine qu'il y a plein d'auteurs qui ne sont pas traduits mais qui mériteraient de l'être...
Répondre
A
C'était bien parti et puis boum ! pas traduit !! Bon, tant pis. J'aime aussi quand les nonnes ou les moines ont des malheurs. Je n'ai pas eu à trop les cotoyer, mais le peu était déjà trop.
Répondre
T
Vive la « mécréance » :lol: c’est une sainte position 😂😂<br /> <br /> Dommage qu’il ne soit pas traduit, j’aurai bien aimé lire le « trucidage » d’une nonne 😁.
Répondre
H
Tu vois, j'avais raison, ça fait bien un livre par jour 😃 !<br /> <br /> Je t'avoue que j'ai une allergie viscérale aux soeurs et nonnes de tout poil après les avoir subies pendant toute ma scolarité, alors c'est non et non, d'ailleurs ça me gratte déjà 😬
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 197
Archives
Derniers commentaires
Publicité