PARASITE, de Bong Joon-Ho
Titre original coréen = Gisaengchung
Titre français identique
Scénario de Boon Jong-Ho & Han Jin-won
La famille Kim, père, mère, fils et fille, vivent très pauvrement dans un entresol ; ils subsistent par des petits boulots, comme plier des boîtes de pizzas. Même lorsqu’ils font mal leur travail, ils parviennent à marchander, manipuler ceux pour qui ils travaillent afin de ne pas perdre un sou de leur salaire.
Un jour un ami de Ki-woo lui annonce qu’il part à l’université et lui conseille de prendre son job de prof d’anglais pour la fille de la famille Park.
Ceux-ci sont une famille vivant dans l’opulence. La fille doit passer un examen d’anglais et a donc un professeur particulier.
Le couple a aussi un petit dernier, l’hyper actif Da-song, prototype du sale gamin capricieux qui tourne ses parents en bourrique.
Afin de « l’aider », les parents étant persuadés qu’il est un génie artistique, Ki-woo propose une jeune thérapeute se servant de l’art pour aider les enfants ; c’est sa sœur Ki-jung qu’il recommande, en évitant bien de dire qu’il s’agit de sa sœur, mais seulement d’une bonne connaissance.
Celle-ci comprend vite qu’elle pourrait recommander le poste de chauffeur pour leur père et piège l’actuel chauffeur. Finalement la mère de la famille Kim remplacera la gouvernante en faisant croire qu’elle est atteinte de tuberculose.
Toute la famille Park ignore que ces quatre personnes sont les membres d’une seule et même famille.
Lorsque la famille Park part camper à l’occasion de l’anniversaire du jeune Da-song, la famille Kim phagocyte carrément la demeure, profitant des chambres, du salon et surtout de l’alcool.
Etant une famille qui aime profiter des autres, ils se mettent à imaginer un plan pour éventuellement s’introduire définitivement au sein de la famille Park.
Les meilleurs plans, en principe, sont ceux qu’on ne fait pas dira le père des Kim bien plus tard. Car un coup de sonnette inattendu, pendant la première soirée du départ en week-end des Park, va mettre en branle une série d’événements pour le moins dramatiques.
Mon avis = excellent thriller, un néo-noir à l’humoir noir très très noir, qui fait se sursauter les protagonistes et les spectateurs au moment où tout le monde s’enfonce dans un instant de calme.
On se doutait que c’était trop beau pour durer, mais le choc est rude pour tout le monde.
C’est formidablement bien imaginé, et fort bien interprété.
Pour les décors, le contraste entre les familles Kim et Park est bien rendu par les logements respectifs.
Bien que je ne sois pas quelqu’un qui apprécie particulièrement tous les prix style « Oscar & cie », je suis heureuse que les oscars aient récompensé ce film hors normes sur un scénario original du réalisateur, après que le festival de Cannes lui ait attribué la palme d’or.
Il paraît qu’une version en noir & blanc a été réalisée par le même Bong Joon-Ho où il semblerait que cette lutte des classes paraîtra beaucoup plus cruelle et dure
Anecdote = pour la petite histoire, l’actuel malade mental qui loge à la maison blanche (USA) ne comprend pas qu’un film sud-coréen ait obtenu l’oscar d’un film où l’on ne parle même pas anglais; que peut-on attendre d'autre d'une créature aussi stupide.
Comme le dit Nancy Huston (romancière et musicienne) = l’intelligence est complexe et la bêtise simple ; beaucoup de personnes préfèrent la simplicité.