DAVID HOCKNEY, LES PLAISIRS DE L'OEIL, de Gero von Boehm
LES MARDIS DE L’ART
Thématique de la couleur
Les enquêteurs dans les polars (Poirot, Holmes) disent que les coïncidences n’existent pas – je venais de sortir mon livre d’art consacré au peintre britannique David Hockney de la bibliothèque (où je cherchais autre chose) lorsque je reçus le courriel du Centre du Film sur l’Art (CFA) qui consacrait ce mardi de l’art à la thématique de la couleur – et qui mieux que personne représente la couleur que David Hockney ? (ne vous méprenez pas, je n’oublie pas les impressionnistes, Vincent van Gogh, les fauves …) –
ce livre que j’avais retrouvé s’intitule « Portrait of David Hockney » par Peter Webb – il a été édité en version reliée en 1988 et rééditée en version brochée en 1990 – la version brochée comporte des illustrations tant en noir&blanc qu’en couleurs et donne un bel aperçu de l’artiste à cette époque-là.
Bien sûr entretemps, 29 années se sont écoulées et d’autres biographies ont été écrites, complétées, par d’autres biographes - la couverture de cette biographie représente un tableau d"Hockney intitulé "Self Portrait, July 1986"
A présent le documentaire =
David Hockney, d’emblée lorsqu’on l’interroge, reconnaît avoir été influencé par Henri Matisse et une peinture représentant un petit pot de fleurs rouges – Matisse a peint cela en 1942, en pleine tourmente donc de la 2ème guerre mondiale, et Hockney s’est dit que c’était tout de même merveilleux que pendant que le monde entier se déchirait, quelqu’un quelque part avait envie de peindre une petite fleur d’espérance.
Le peintre explique qu’il en eut assez de la pluie de son Angleterre natale (il est né dans le Yorkshire en juillet 1937) et il décida de partir pour la Californie en 1964 – depuis, Hockney est venu s’installer en Normandie (à Caen) car il est un fumeur invétéré et très opposé aux lois interdisant de fumer un peu partout ; il a donc décidé de revenir vivre chez des gens acceptant les fumeurs (je ne voudrais pas le décourager, mais je ne suis pas convaincue qu’il aura trouvé ce qu’il cherche dans ce domaine =^-^=).
Arrivé en Californie, il ne connaissait pas beaucoup de monde ; il noua toutefois une longue amitié avec le romancier Christopher Isherwood et son compagnon Donald (Don) Bachardy.
David Hockney est un touche à tout de génie ; non seulement avec ses immenses tableaux à l’acrylique, il fit partie du mouvement pop-art, mais il excelle aussi en photographie et photocollage.
Actuellement, il est inspiré par ce que l’on peut réaliser grâce aux ordinateurs et « s’amuse » dans ce domaine.
Hockney excelle autant en dessin qu’en peinture et ne se déplace jamais sans son carnet de croquis.
Dans l’œuvre de David Hockney, il y a des animaux (ses chiens), des paysages et aussi des piscines dont le bleu éclatant ravit le regard.
David Hockney a aussi « touché » à l’opéra – une forme musicale qu’il aime particulièrement ; selon lui des musiciens comme Tchaikovsky, Verdi, Mozart, Wagner, ont « vu » les opéras qu’ils ont composés ; David Hockney se dit convaincu que chaque opéra composé par les musiciens célèbres a été conçu pour être mis en forme, en costumes, en couleurs.
Il a notamment contribué à « Turandot » de Verdi – costumes et décors. Il a également conçu les décors pour « L’enfant et les sortilèges » de Maurice Ravel.
Quelques mots concernant le réalisateur de ce documentaire = Gero von Boehm est né en avril 1954 à Hanovre. Il a grandi à Heidelberg en Allemagne, et a fait des études de loi et société à Heidelberg et New York. A 20 ans il a commencé à écrire des articles pour le mensuel Die Zeit. Il a réalisé son premier documentaire pour la télévision en 1975.
Il a réalisé plus de 100 documentaires.