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mon bonheur est dans la ville
16 août 2019

A SHROUD FOR DELILAH, d'Anthea Fraser

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Kate Romilly a décidé de quitter son mari, le journaliste Michael Romilly, ayant découvert qu’il lui était infidèle, et aussi parce qu’elle en avait assez de l’attendre le soir jusqu’à pas d’heure et de son ton supérieur lorsqu’il lui adresse la parole.
L’homme ne supporte pas qu’on lui tienne tête, aussi fait-il semblant que la séparation lui est indifférente, mais Kate a-t-elle seulement réfléchi à la situation de leur fils ?
Kate a été aidée dans sa décision par sa meilleure amie de toujours, qui non seulement lui a trouvé un emploi mais elle peut aussi loger dans l’appartement au-dessus de la boutique d’antiquités où elle travaillera.
Cette situation devrait être temporaire, la confrontation au bout d’une semaine avec son mari semblerait indiquer le contraire.
De plus, avec son habituelle arrogance, c’est lui qui fixe les termes de leur séparation de six mois.

La jeune femme apprécie son travail, après tout elle a un diplôme d’historienne d’art et s’y connaît fort bien en antiquités ; l’ambiance au travail est sympathique, il y a Lana la très efficace mais timide secrétaire,  et les deux associés qui sont ses patrons et l’apprécient chacun à leur manière.
L’un des deux est un peu trop empressé, son divorce semblant l’avoir transformé en homme à femmes. L’autre est en couple avec un ravissant mannequin qui vient faire la connaissance de Kate, car on n’est jamais trop prudente et son compagnon a la plus haute opinion de sa nouvelle employée.

Kate a quitté la petite ville de Shillingham, où un crime a été commis. Une femme est morte poignardée, apparemment par quelqu’un qu’elle connaissant car la table était mise pour le thé pour 2 personnes. Un simple coup de poignard au bon endroit. Une inscription surprenante sur le miroir « Delilah » au rouge à lèvres de la victime.

A présent, la voici à Broadminster ; son lieu de « séjour » est situé non loin de ses amis, dont le fils est un grand ami de Josh son petit garçon et Madge est une amie précieuse, toujours prête à aider.
De plus le mari de Madge l’a aidée à inscrire Josh dans le même collège que leur fils ; tout se présente sous de bons auspices, sauf que Kate ne sait vraiment quelle bonne décision prendre.
Pour compliquer les choses, chaque fois que Richard – le trop prévenant patron – est près d’elle, apparaît le mari.  
Ambiance ! 

Michael Romilly couvre le crime de Shillingham pour son journal et va bientôt pouvoir couvrir les autres crimes, commis exactement de la même manière = une personne s’est présentée au domicile d’une femme qui lui a fait confiance, lui a proposé du thé et est morte d’un coup de poignard bien placé.
C’est  son ami, l’inspecteur en chef David Webb et son sergent, Jackson, qui sont chargés de l’enquête, mais en partie seulement – le superintendant veut aussi s’en mêler.

D’ autres crimes vont suivre les 2 premiers ; le dénominateur commun est qu’il s’agissait à chaque fois de femmes divorcées ou, comme la dernière en date, une femme infidèle. Avec à chaque fois l’inscription « Delilah » - la femme coquette qui trompa Samson.
Peu à peu Kate se sent menacée = elle a déjà reçu 3 petits envois anonymes contenant des petits animaux disséqués, puis des coups de fil anonymes et silencieux.
Pensant à de mauvaises blagues, elle n’a pas averti la police.
Mais comme elle a découvert la dernière victime et que de plus, cette fois, c’est un pigeon mort qu’on lui a envoyé, elle ne peut faire autrement.

Il semble  qu’elle pourrait  être la prochaine victime.

Mon avis = sympathique polar – vite lu, car court comme roman (à peine 200 pages) – j’avais évidemment (frimeuse ! =^-^=) découvert la personne coupable dès le 3ème chapitre, mais il en faudra 19 autres à l’inspecteur en chef David Webb pour découvrir, enfin, la personne coupable.
Evidemment, une romancière se doit de produire un livre d’au moins 200 pages et du coup, les enquêteurs tournent en rond jusqu’au dernier chapitre.

J’ai toutefois poursuivi la lecture car l’ambiance générale du polar m’a plu. Le personnage du détective en chef est divorcé (hé oui un autre qui a eu des problèmes de couple), mais il a une amie de cœur très compréhensive, cette sympathique jeune femme est aussi intéressée à conserver son indépendance que lui.
Par contre le personnage de Kate Romilly m’a agacée, elle a pris une décision qui serait pourtant positive pour elle, mais se laisse manipuler par son mari.

L’ambiance générale de cette histoire ne cassera pas le record du meilleur polar, mais franchement c’était une lecture détente, estivale - on se croirait presque dans un polar d’Agatha Christie, avec de jolies descriptions de paysages - à part les petits paquets livrés à Kate Romilly, l’ensemble est ce qu’on appelle un « cozy mystery » - pas de membres coupés et jetés un peu partout, comme dans certains polars suédois.

A suivre donc, pour moi – j’ignore si la série a été traduite – je n’en ai guère trouvé trace.

Anthea Fraser, née en 1930, est une romancière britannique qui a fait partie du célèbre « Detection Club ».
Elle a créé des polars avec en vedette l’inspecteur en chef David Webb (qui en sont à 16 romans), mais a également créé le personnage de Rona Parish, journaliste indépendante et biographe, ces romans sont aussi des thrillers.
Sous le nom de plume Vanessa Graham, elle publie des fictions romancées.

 ceci est ce que l'on appelle actuellement dans le monde des antiquités "a telephone chair"
cependant, aux siècles précédents, on l'appelait "gossip chair"
c'est à dire "chaise à commérages"

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Commentaires
M
Ce n'est pas ta faute si tu es bonne détective. Ce n'est pas mon cas sauf dans un recueil que je viens de lire où dans la nouvelle de Steeman (le mort dans l'ascenseur) où j'ai deviné dans les deux premières pages... Mais tout le recueil était nul ( = que des intrigues tirées par les cheveux...)
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M
Si ce n'est pas traduit, je ne risque pas de le lire... Mais bon, j'ai l'impression que tu l'as trouvé plutôt commun...
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