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mon bonheur est dans la ville
29 juillet 2019

DERRIERE LA HAINE & APRES LA FIN, de Barbara Abel

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DERRIERE LA HAINE

Dix années d’amitié terminées en un seul instant. Définitivement.

2 familles amies, très liées, l’amitié renforcée par l’amitié de leurs enfants, tous deux âgés de 6 ans. Liés comme des jeunes frères. Seulement voilà, la vie ne permet pas toujours au bonheur de rester installé – le petit Maxime, le fils de Tiphaine et Sylvain, dans un moment de fièvre s’est trop penché et est tombé de la fenêtre. Sous les yeux horrifiés de Laetitia, prenant un moment de repos dans le jardin.
Bien qu’elle ait tenté de conseiller à l’enfant de ne pas plus se pencher, Maxime dans sa fièvre ne l’a pas écoutée.
Elle a couru aussi vite que possible vers la maison voisine, mais elle est arrivée trop tard pour prévenir Tiphaine.

Les deux couples,  tellement liés, se battent froid à présent. Tiphaine dans son chagrin n’a pas hésité à reprocher à Laetitia de ne pas avoir sauté par-dessus la haie pour sauver son fils. Un peu plus tard (trop tard ?) Tiphaine et Sylvain sont venus s’excuser et demander que le fil de leur amitié ne soit pas définitivement rompu.
Laetitia et son mari David ne demandaient pas mieux bien sûr, néanmoins peu à peu, Laetitia développe une véritable paranoïa à l’égard de Tiphaine – divers incidents mineurs lui font penser que Tiphaine veut tuer leur petit Milo, ne supportant pas que lui soit en vie alors que Maxime ne fêtera plus jamais un seul anniversaire.

La paranoïa de Laetitia frise l’hystérie et même son mari David commence à en avoir assez – leur couple bat de l’aile, leur petit Milo ne va pas bien. Il faudrait que cela cesse.
Surtout, David ne comprend pas la haine développée par Laetitia à l’égard de Tiphaine qu’elle considérait comme une sœur, Laetitia semble oublier que son amie  souffre toujours de la perte de son enfant.

Mon avis = positif – beaucoup de chapitres, très courts, donnant un rythme qui accentue le suspense, même si j’ai trouvé l’écriture un peu simpliste (sans doute deviens-je difficile à l’égard de la littérature francophone =^-^=).

Hystérie, haine, angoisse, ce thriller est très noir jusqu’à une conclusion plus noire encore. Le suspense est total jusque dans les derniers chapitres – un complot bien ourdi, mais par qui ?
J’ai lu ce premier tome de la vie du petit « Milo » en quasi un jour.
Je vais dès à présent lire la suite de cette histoire lugubre à souhait et qui s’intitule de manière indiscutable « Après la fin ».

Ce roman-ci  a inspiré le film « Duelles » du réalisateur belge Olivier  Masset-Depasse, qui a relativement bien adapté ce roman et porté par deux excellentes actrices belges.
Le metteur en scène a préféré se focaliser sur le premier volet du diptyque des Geniot-Brunelles, et en a fait une adaptation pas totalement fidèle mais tout aussi angoissante que le roman. 

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APRES LA FIN

Comment vivre lorsque les remords vous dévorent ? c’est ce qu’expériencent Sylvain et Tiphaine Geniot, devenus les tuteurs légaux du jeune Milo Brunelle, après le décès de ses parents par suicide – du moins aux yeux de la loi.
Mais les Geniot connaissent bien mieux l’histoire des deux couples que le voisinage ne se l’imagine. Dans cette banlieue classique, les langues ont été bon train, puis se sont calmées. Au bout de  7 années, forcément !

Milo a quinze ans désormais et est réellement l’ado typique = taciturne, perturbé, peu respectueux, ayant très peu d’amis, travaillant mal à l’école. Et surtout, après avoir été confié à ce couple qui l’aimait beaucoup, au lieu de rester l’enfant attachant et attaché à eux qu’il était, il s’est totalement replié sur lui-même.
La  pédopsychiatre qui le suivait déjà au temps où le petit Maxime Geniot est mort se rend compte qu’il ne souhaite même plus répondre à ses questions, il reste cloîtré dans sa raideur et son mutisme. Finies les séances de thérapie familiale donc.
Ce que personne n’a compris est que Milo se sent responsable de la mort de tous ceux qu’il aime ou a aimé = ses parents d’abord, mais aussi son parrain, bougon mais si gentil avec lui. Si en plus il s’attache à la pédopsychiatre, elle va mourir aussi, c’est certain, tout comme sa marraine Tiphaine et Sylvain.
Mieux vaut donc n’aimer personne, cela leur sauve la vie.

Non seulement les relations avec Milo se sont délitées, mais l’amour de Tiphaine et Sylvain n’a pas non plus résisté au lourd secret qui les réunit. Ils vivent désormais côte à côte sans attachement réel.

Lorsque s’installe dans leur ancienne maison (contigüe à celle qu’ils occupent) Nora, séparée de son mari avocat, et ses deux enfants (Inès 13 ans, Nassim 7 ans), la vie de Tiphaine est à nouveau  bouleversée et cela réveille chez elle des angoisses proches de l’hystérie.
Jusqu’à ce qu’elle finisse par devenir une bonne copine pour la jeune femme seule ayant la garde alternée de ses enfants.

Sylvain s’attache peu à peu à Nora, chaleureuse, sereine, nettement moins perturbée que son épouse. Quant à Inès, la jolie adolescente, elle est intriguée par ce Milo qui préfère la fuir plutôt que lui courir après comme les autres ados.

Ce que tout le monde ignore est que le futur ex-mari de Nora accepte très mal cette séparation et commence à fouiner un peu car la situation des deux maisons lui rappelle un homme qu’il a défendu 7 années auparavant – un certain David Brunelle qui clama haut et fort son innocence dans la mort criminelle du parrain de Milo. D’ailleurs le manque total de preuve fit que l’homme fut relâché le lendemain, et le surlendemain il se pendait. Depuis les Geniot sont devenus les tuteurs de l’enfant. La vie a repris son cours, mais après de tels événements, la vie ne reprend jamais un cours normal. Et l’avocat a décidé de gratter un peu cette façade de respectabilité. Il y a des gens qui feraient mieux de se mêler de leurs affaires.

Mon avis = un bon thriller psychologique également, comme le premier volet de ce diptyque, peut-être un petit peu moins angoissant, quoique l’angoisse et le remords qui rongent Tiphaine alourdissent considérablement l’atmosphère.
La tension monte plus lentement.
Ce qui en rajoute un peu à la longueur de l’histoire et c’est un fait que j’ai trouvé ce thriller-ci légèrement trop long. Et quelque peu grand-guignolesque.

Peut-être est ce parce que j’ai lu les deux romans coup sur coup, mais j’étais intriguée à savoir effectivement comment l’auteure Barbara Abel allait faire se poursuivre la vie après les événements dramatiques du premier volet des vies tourmentées des familles  Geniot et Brunelle.

Les deux romans me confirment une chose = ne vous liez pas trop avec les gens, qu’ils fussent vos voisins ou autres.
Et évitez de vivre dans des petites agglomérations ou des banlieues où tout le monde vous épie, n’ayant sans doute rien de mieux à faire.

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BARBARA ABEL est née à Bruxelles en 1969 ; à 15 ans elle a suivi des cours de théâtre à l’académie d’Etterbeek (périphérie bruxelloise). Elle s’est ensuite dirigée par l’université libre de Bruxelles (ULB) où elle a obtenu une licence en philologie romane.
Elle est ensuite montée à Paris, elle a été pendant quelque temps comédienne.
A 23 ans la pièce de théâtre qu’elle a écrite a été montée au Festival de Spa et a remporté un franc succès sur les scènes bruxelloises.
Elle s’est alors lancée dans l’écriture ; après différents textes publiés dans diverses revues, elle a écrit son premier roman policier.

Ses romans remplis de suspense évoquent presque toujours des situations familiales étouffantes, où le germe de la folie n’est jamais très loin.

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Commentaires
C
Quand j'ai lu ton résumé du premier livre, je me suis dit cela va faire un film et ça n'a pas loupé ! Est-ce que dans ton résumé du deuxième livre, tu ne dévoiles pas la fin du premier ? Sinon, moi, j'étais une adolescente qui travaillait bien à l'école :)
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T
Bon c’est avec joie que ces romans n’iront pas dans la PAL 😉 à lire ton billet et les commentaires. Merci malgré cela de ce billet très complet. 😘
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K
Comme toi j'ai beaucoup lu pendant la canicule de juillet... <br /> <br /> Je note ce livre que tu nous présentes si bien. J'aime bien cette auteure...<br /> <br /> Bisous Niki
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S
tu as de beaux projets colo - pour ma part je ne suis pas assez sociable pour faire partie d'un club de lecture, et j'avoue ne pas trop aimer de devoir lire "sur commande" ;)<br /> <br /> ne t'inquiète pas, tu vas rapidement faire des progrès en catalan, et tout va très bien se passer :D<br /> <br /> <br /> <br /> j'ai beaucoup lu pendant la canicule, parce qu'il faisait tellement chaud que je n'étais pas capable de faire autre chose - c'était déjà dur de tourner les pages :lol:
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C
J'ai du mal à lire autant que je voudrais. En espagnol, et français, puis maintenant, pour être un peu plus sociable et que j'étudie le catalan, je me suis inscrite au club de lecture du village. La dame qui orchestre le tout est vraiment bien, mais je lis si lentement dans cette langue que les autres lectures en prennent un rude coup:-))<br /> <br /> <br /> <br /> Je note tes conseils de la fin, tu as tout à fait raison. Fuyons les épieurs de tous poils!
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