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mon bonheur est dans la ville
12 avril 2019

ESCAPE FROM NEW YORK, de John Carpenter

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Titre français = New York 1997

Réalisé en 1981 sur un scénario de John Carpenter & Nick Castle
Musique de John Carpenter

Cinématographie de Dean Cundey & Jan Lucas 

Prélude = en 1988 la criminalité a augmenté de 400%, du coup le gouvernement des Etats-Unis a décrété que Manhattan deviendrait une prison géante, où il est impossible de s’échapper – un mur immense entoure l’île de Manhattan, les ponts et les éventuelles routes échappatoires sont remplis de mines, tout cela pendant que des hélicoptères circulent par-dessus, notamment au dessus du fleuve.
En 1997, les nations unies sont en guerre avec l’union soviétique, le risque d’un holocauste nucléaire est  bien réel, aussi un sommet pour la paix est organisé entre les USA, la Chine et la Russie.
Pendant que le président américain se rend à ce sommer, son avion personnel est détourné par une terroriste qui a l’intention de faire s’écraser l’avion – du coup, le président reçoit un bracelet pour le suivre ainsi qu’un attaché-case contenant des informations vitales. Puis cette capsule d’une personne est lancée pendant que l’avion s’écrase. Aucun survivant.
Lorsqu’on essaie de récupérer la nacelle avec le président, un envoyé du « Duke » leur confirme que le président est entre leurs mains et si on tente de le sauver, il sera exécuté sur le champ.

Le commissaire principal Hauk convoque un prisonnier, un certain Plissken (appelez-moi « Snake »), qui n’a pas hésité à s’attaquer à la banque nationale et est donc condamné à vie ; proposition = délivrer le président, vu ses antécédents dans les forces spéciales.
S’il arrive à sauver le président, il sera amnistié. Mais pour s’assurer que Plissken ne mettra pas les voiles dès qu’il sera « lâché » dans Manhattan, on lui injecte deux nano-cellules explosives – le gars a DEUX heures, pas une minute de plus, pour sauver le président et sa propre vie, car passé les 2 heures, les micro-explosifs feront leur travail dans ses artères. Par contre, s’il réussit, ils seront désamorcés. Bref tic tac tic tac.

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Grâce à un planeur, voilà notre anti-héros lâché dans un véritable enfer – il reçoit l’aide inattendue d’un sympathique chauffeur de taxi (Cabbie) resté dans Manhattan, même lorsque l’île a été convertie en prison de haute sécurité.  Cabbie conseille à Plissken (Snake) de s’adresser à un certain « Brain » (le Cerveau parce qu’il sait pas mal de choses et vit dans l’ancienne bibliothèque), il pourra lui indiquer où se trouve le « Duke ».

Plus facile à dire qu’à faire – non seulement le « Brain » en question est un faux-jeton qui a déjà trahi « Snake ». Il accepte toutefois, avec sa petite amie, de conduire Snake chez Duke – de temps en temps, l’anti-héros jette un coup d’œil au chronomètre, le temps s’écoule rapidement.
Miracle, non seulement il découvre le Duke mais aussi le président. Histoire finie ? au contraire, les ennuis ne font que commencer.

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Mon avis = très contente d’avoir enfin découvert ce film-culte. A l’époque de sa sortie, je n’ai pas eu envie de voir cette histoire de science-fiction post-apocalyptique, sachant qu’elle comportait pas mal de violence.

Mais là, je me suis laissée tenter car mon fils aîné avait aussi envie de voir ce film (il n’était pas né à l’époque) – de plus, l’heure de passage à la cinémathèque était tout à fait parfaite – généralement ce type de film passe à des heures où je dors.

Snake, le mercenaire,  (on finira par savoir, en cours de film, l’origine de ce surnom) est fort bien interprété par Kurt Russell, qui souhaitait s’échapper  du moule des comédies dites familiales dans lesquelles il était confiné. Dans le rôle de ce cynique, qui n’a aucune envie de parler mais d’agir. Bien qu’il n’ait pas été le premier choix des producteurs, John Carpenter a exigé que ce soit lui et pas un autre, et il a eu bien raison. Il est parfait en mercenaire, anti-héros sombre et homme de peu de mots.
L’acteur a suivi un régime rigoureux et pratiqué pas mal de sport pour le rôle, ce qui se remarque lorsqu’il combat sur ring.

Dans les rôles du faux jeton Brain Hellman, il y a Harry Dean Stanton, excellent comédien, surtout de seconds rôles dits de « genre » (character actor), aussi musicien. Sa petite amie est interprétée par Adrienne Barbeau, actrice canadienne, à qui on demande surtout d’être belle, ce qu’elle est.
L’histoire est une histoire de « mecs » (des vrais, des durs, des tatoués), le rôle attribué aux femmes est machiste.

J’ai été émue de retrouver Ernest Borgnine dans le rôle de « Cabbie », ce sympathique chauffeur de taxi, qui connaît les rues de Manhattan comme sa poche. Il est un moment de gentillesse dans un film qui n’en comporte pas beaucoup. Cet acteur a surtout joué des rôles de durs ou de sales types, pourtant il était un excellent comédien aussi de théâtre – il a aussi obtenu un oscar pour son interprétation dans le film « Marty », où il montrait un talent plein d’émotion et sensibilité.

Un autre bonhomme qui n’est pas très net est le commissaire en chef, joué par Lee Van Cleef, connu dans les rôles de cow-boys dans les spaghettis-western.  Ces derniers lui ont apporté une renommée qu’il n’avait pas pu atteindre avant et pourtant, l’acteur a une filmographie impressionnante.
Heureusement que le jeune scientifique qui injecte les micro-explosifs l’oblige à dévoiler la vérité à Plissken avant que celui-ci ne s’en aille.

Le président est joué par Donald Pleasance, que je n’aime pas beaucoup car il a interprété beaucoup de rôles antipathiques.
Et enfin, le fameux « Duke » (rien à voir avec John Wayne à qui on avait aussi donné ce surnom) est joué par Isaac Hayes – il fut le compositeur de « Shaft » car en plus d’être comédien et producteur, il était un excellent musicien. Ombre au tableau, à mes yeux, fut son adhérence à la scientologie.

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Le scénario d’« Escape from New York » existait depuis 1976, mais les USA se remettaient à peine du scandale du Watergate, - comme le dit Carpenter, personne n’accepta de le produire considérant qu’il était trop sombre, trop violent et trop bizarre. C’est certain ce n’est pas une romance, et bien que Carpenter soit d’accord avec ce que l’on en disait à propos de la violence, à l’époque New York City était réellement considérée comme une jungle urbaine et il avait envie de le symboliser dans son film.

De fait, les décors sont d’une laideur à faire peur, la crasse est partout, les êtres humains sont devenus de vraies bêtes et pas étonnant qu’on nomme « les rats » ceux qui vivent sous terre.

La cinématographie m’a vraiment plu, très années 1970-80 dans leurs couleurs saturées, très sombres.
Quant à la musique de John Carpenter, j'ai vraiment adoré. Ainsi que le "running gag" = "je croyais que t'étais mort !"

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Commentaires
N
Je l'ai trouvé sur "my canal" je l'ai mit dans ma playlist je le regarderais demain ! (il y a tellement de foot à la télé heureusement que Domino m'a mis "my canal" sur mon pc trop bien. Merci encore de parler de cette découverte.
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N
je l'ai vu il y a hyper longtemps ! j'adore Kurt Russell et Lee Van Cleeff, tu me donnes envie de le revoir
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M
Depuis que j'ai vu the thing, j'ai bien envie de voir celui-là.
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T
"l’heure de passage à la cinémathèque était tout à fait parfaite – généralement ce type de film passe à des heures où je dors."<br /> <br /> :lol: bientôt ils le passeront en matinée pour les gamins !! <br /> <br /> Pas vu, et je ne sais pas trop si j'en ai envie…
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