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mon bonheur est dans la ville
10 avril 2019

THE GOOD MAN JESUS AND THE SCOUNDREL CHRIST, de Philip Pullman

7645932

16ème « novella » faisant partie de la série « The Canongate Myths »

Une jeune fille nommée Marie, belle et pure,  a été mariée à un vieux charpentier, Joseph – pendant l’absence de celui-ci, un ange (ou plutôt un des jeunes gens du village qui la convoitait) lui dit de ne pas s’en faire que l’enfant qu’elle portera sera le fils de dieu et la naïve enfant de le croire.
Neuf mois plus tard,  voilà le couple qui se rend à Bethléem et c’est là que la jeune femme accouche non pas d’un fils de dieu, mais de deux petits garçons, des jumeaux dont le plus chétif des deux devient son préféré. 
Aux mages qui rendent visite au couple, elle dit que celui qu’elle nourrit se nomme Jesus, mais les mages se tournant vers l’abreuvoir y voient un autre petit garçon qu’ils prennent pour le fils de dieu et le nomment Christ, à savoir l’oint du seigneur.

Les deux garçons grandissent, l’un (Jesus) un gamin toujours prêt à faire des bêtises, aimant rire et s’amuser, l’autre plus chétif, très sérieux, toujours prêt à prendre la défense de son frère quand ce dernier se retrouve dans de mauvais draps.

Puis un jour, ils grandissent et Christ explique à son frère que compte tenu du charisme de celui-ci, il devrait apporter la parole de dieu au peuple.
Finalement, Jesus décide de parler aux gens et devient très populaire, Christ reste dans l’ombre, mais note toutes les paroles, tous les « miracles » de son jumeau ; un inconnu s’approche de Christ en lui disant que ce qu’il écrit deviendra parole de dieu plus tard et ainsi les peuples pourront établir leur église.
Lorsque Jesus est crucifié, il est supposé ressusciter, l’inconnu explique alors à Christ qu’il doit accomplir la prophétie pour que le peuple puisse effectivement croire  à la résurrection de son frère, ainsi la parole de dieu sera accomplie et l’église pourra naître.

Mon avis = Histoire qui eut pu d’intituler = l’Evangile selon Pullman – il s’agit d’une réécriture considérée comme ironique de l’histoire du Christ – personnellement je n’irai pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’ironie, mais Philip Pullman déteste les dogmes, et s’affirme comme athée (l’église catholique avait d’ailleurs mis au ban son œuvre « The Dark Materials », considérée comme impie).

Heureusement cette réécriture du mythe de Jesus-Christ est courte, je ne vais pas dire que j’ai ri aux éclats, mais j’ai tout de même gloussé à certains passages.
C’est le principe de la série « The Canongate Myths », éditions qui ont demandé à des écrivains modernes de choisir un mythe qui les intéresse et le réécrire à leur manière, en le modernisant éventuellement, mais pas nécessairement.
Jusqu’à présent, j’ai trouvé les courts romans (novellas) assez inégaux.

Il est évident que les passages où l’inconnu (pas satan, pas un ange non plus, on ne saura jamais qui il était) affirme sans arrêt à quel point l’écriture des évangiles par Christ est importante pour que la nouvelle religion puisse enfin voir le jour, expriment l’ironie qu’éprouve l’auteur face aux religions.

Ceci dit, le titre anglais est un peu exagéré car traiter Christ de scélérat (scoundrel) n’est pas entièrement exact = le jumeau de Jesus n’est pas maléfique, il est seulement nettement moins « illuminé », plus terre à terre que son frère.

J’ai en tout cas beaucoup apprécié le tour de passe-passe de la résurrection (je suis une mécréante, je sais =^-^=) là au moins j’ai ri.

En tout cas, cette « réécriture » des évangiles ne va pas rester dans les annales inoubliables des bonnes lectures.

(j’espère que je n’entame pas ce que j’appelle « la malédiction en série des lectures décevantes », car cela en fait deux coup sur coup qui ne me plaisent guère).

Charles Baudelaire a une intéressante citation sur le sujet = dieu est le seul être qui, pour régner, n'a même pas besoin d'exister.

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Commentaires
M
Moi qui aimait Pullman avec la croisée des mondes, je vais plutôt finir sa trilogie que de me lancer dans ce récit. J4espère que ta malédiction prendra fin :-)
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T
l'idée du tour de passe-passe de la résurrection me palit beaucoup :lol:
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A
Je n'ai pas envie de lire sur ce sujet-là, même en rigolant ! Vu l'état de l'Eglise, qui nous écoeure toujours plus, la coupe est pleine.
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