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mon bonheur est dans la ville
26 mars 2019

L'AGE ADULTE, d'Eve Duchemin

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Une production Eklektik Productions en collaboration, entre autres, avec la RTBF et ARTE

Réalisation d’Eve Duchemin

Marseille - Elle se nomme Sabrina, elle vit en colocation dans une maison inachevée que Loïc retape complètement – ils ont loué la maison ensemble, lorsqu’ils étaient en couple – jeune couple de 18 ans pour elle, 20 pour lui à l’époque. Après la rupture du couple, ils sont restés très bons amis et elle est désormais sa colocataire. 
C’est lui qui la réveille le matin, du moins tard dans la matinée car pour pouvoir payer le loyer et subsister Sabrina travaille de nuit dans un bar, le « Boudoir », où elle est « pole dancer » danse  érotique autour d’une barre , danseuse très déshabillée, très maquillée, et surtout elle boit trop pour tenir le coup. Comme dit Loïc elle rentre torchée à 6 h du matin !
Tout cela pour 50€ la nuit – parfois des clients lui font des propositions, elle dit qu’elle refuse, ce qui ne l’empêche pas de rentrer parfois avec des gars qui ne restent pas.

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Lui semble avoir muri plus vite qu’elle  - elle a 20 ans désormais, mais s’exprime comme une gamine de 14 ans. Jeune elle se tailladait les bras, pour exprimer son mal-être. Sa chambre ne comporte pratiquement aucun meuble, ce sont les peluches qui la « meublent » - elle a une petite penderie et des vêtements jetés un peu partout.
Pour participer aux frais, aux factures à payer en plus du loyer, en dehors de son « travail de nuit », de jour elle fait des ménages, elle est serveuse, et certains jours tente de passer le test qui lui permettra d’obtenir une place dans la formation d’aide-soignante qui la débarrasserait enfin de son job de nuit.
Hélas, il faut travailler chez soi et si se rendre aux cours pour réussir le test ne lui pose pas de problème, il n’en va pas de même pour étudier seule chez soi.  

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Et même lorsqu’elle est sur la liste de ceux et celles qui ont réussi le test, elle va devoir attendre qu’une place pour la formation se libère car il y a une liste d’attente. On la sent découragée parce qu’elle voudrait vraiment s’en sortir.
On a envie de lui dire « si seulement tu buvais moins », car il n’y a pas que le soir qu’elle se trimbale la bouteille de whisky à la main, dès le midi elle boit bière sur bière, ou du vin.
Elle pensait, en quittant la maison, que ça allait être la belle vie, la fête. Au lieu de cela, la vie les a rattrapé Loïc et elle, et si lui se comporte de manière responsable, elle semble au contraire avoir perdu l’espoir d’une autre vie et brûle celle qu’elle a par les deux bouts. 

Mon avis = pendant la moitié du documentaire, j’ai eu envie de lui flanquer des claques à cette jeune femme, enfermée dans l’ adolescence. On ne peut s’empêcher d’admirer Loïc, dont elle a besoin comme d'un grand frère, pratiquement un père.

Puis petit à petit, lorsqu’elle décide de s’exprimer comme une jeune femme de son âge, on a envie de la consoler, de la comprendre, de lui dire que tout cela va s’arranger un jour, mais il faut qu’elle tienne bon et pour cela, se déshabituer de la boisson.

Travailler sans avoir de formation est le fléau de notre époque – sans formation, pas d’emploi, sans emploi, on reste parfois chez les parents, mais la situation avec ceux-ci devient souvent conflictuelle et alors on plaque tout.
Il y a aussi ceux qui ont plaqué les études, comme Sabrina qui a quitté l’école à 14 ans,  lorsqu’ils avaient l’occasion d’étudier, cela les embêtait, cela durait trop longtemps, pas assez de liberté, pas assez de ceci, de cela …
Pour un jour le regretter.
Et par expérience, je sais que faire la leçon ne sert strictement à rien.

J’avoue être sortie de cette projection plutôt démoralisée, mais c’est un reflet de notre époque et il est inutile de se mettre la tête dans le sable.

Quand est on adulte ? on dit qu’actuellement l’âge adulte arrive à 30 ans – c’est possible mais on revient de loin – il fut un temps où c’était à 21 ans.

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Commentaires
T
"pendant la moitié du documentaire, j’ai eu envie de lui flanquer des claques"<br /> <br /> A priori c'est le genre de film qui m'exaspère car j'ai du mal à comprendre, surtout pour une personne jeune, ce genre de renoncement.<br /> <br /> Vivre est loin d'être facile, et cela ne s'arrange pas avec le temps qui passe alors quand on est dans cet état d'esprit à 20 ans… autant en finir tout de suite.
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A
Il y a en a qui ne sont jamais adultes ! Et d'autres qui le sont déjà enfants. Le genre de documentaire que je ne regarde pas, ça me plombe le moral pour trois jours. Et puis, j'ai travaillé 30 ans en service social, je suis saturée de ce genre d'histoire ..
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