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mon bonheur est dans la ville
12 février 2019

THE GATHERING STORM, de Richard Loncraine

The_Gathering_Storm_2002_poster

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gathering-storm

Pas de traduction du titre en français

Scénario d’Hugh Whitemore et Larry Ramin, d’après la pièce de théâtre éponyme d’Hugh Whitemore 

Le titre du film reprend celui du premier volume d’un ouvrage autobiographique  de Winston Churchill intitulé « The Second World War »

Il s’agit  d’un biopic réalisé pour la télévision britannique, co-produit avec la chaîne américaine HBO – il reprend la vie personnelle et politique de Winston Churchill au cours des années 1934 à 1939.

Churchill et sa famille sont à Chartwell , la résidence de campagne des Churchill, qui coûte énormément en entretien et comme le dit l’avoué des Churchill « Sir Winston a beaucoup perdu lors du krach de 1929 » - l’ennui est que Churchill n’a guère envie de modérer ses dépenses et c’’est à son épouse, la dévouée Clementine (Clemmie), à se débrouiller – ce qu’elle fait à merveille.

Lui, se morfond de ne plus faire partie du gouvernement, mais est totalement absorbé par la rédaction des mémoires de son ancêtre, le célèbre duc de Marlborough, il en rêve la nuit ! Comme il est régulièrement repris par  ce qu’il appelle « the black dog » (ses crises de dépression), il peint ou regarde son domaine et ses animaux pour chasser ces nuages noirs. 
D’autres nuages s’amoncellent toutefois au-dessus de l’Europe, avec la venue au pouvoir d’Adolf Hitler – l’Angleterre tente par tous les moyens diplomatiques de conserver la paix, quitte à temporiser avec le monstre, seul Churchill est convaincu qu’il faut se battre contre cette menace. 

A domicile, Winston Churchill ne se comporte pas très correctement non plus avec son butler, sa secrétaire personnelle, et bien d’autres personnes.
Il est égocentré et tyrannique à souhait.
Un jour où, au petit déjeuner, après de nouvelles discussions sur leur situation financière, il recommence à se plaindre, à se comporter en enfant gâté, Clemmie perd patience, envoie les assiettes voler à travers la pièce et lui dit qu’elle s’en va.
Elle veut partir en voyage avec un certain Terrence Phillips et d’autres amis pour se rendre jusqu’à Komodo.
Winston en fait une crise de jalousie, surtout lorsque dans leurs échanges de lettres, Clemmie lui parle beaucoup de Phillips.

Restent auprès de Winston, leur fils Randolph qui a 24 ans se sent totalement brimé par son père et boit un peu trop, dépense un peu trop.
Leur fille Diana a des problèmes de couple, Sarah s’est mise en tête de devenir actrice de music-hall. Il reste heureusement la plus jeune Mary, qui console son père en étant beaucoup auprès de lui.
Mais au bout des six mois de voyage Clemmie revient et le couple, très attaché l’un à l’autre, se réconcilie. 

Les événements politiques vont donner raison à Winston Churchill et il sera rappelé au gouvernement en tant que ministre de l’amirauté.

Mon avis = je ne parle pas souvent d’un téléfilm ou d’une mini-série comme celle-ci – mais ici, je n’ai pas résisté en raison de ce monument du cinéma britannique qu’est ALBERT FINNEY, décédé récemment et qui propose ici une performance magnifique. ; Il a d’ailleurs  obtenu un BAFTA pour sa performance (équivalent anglais des oscars américains).  Il faut dire qu’il est aussi agaçant en « enfant gâté » que touchant en époux craignant de perdre la femme qu’il aime. Et la manière dont il lui dit « merci » avant d’entrer au ministère de l’amirauté amène les larmes aux yeux. Sa manière de marcher change aussi dès qu'il est nommé ministre = son pas devient presque sautillant, alors qu'avant cela il marchait d'un pas lourd, comme ayant un poids sur les épaules.

Je sais que dans une histoire similaire, l’acteur américain Gary Oldman a obtenu un oscar, mais je suis très partiale = je n’ai pas aimé du tout la manière dont il a représenté Churchill, il en faisait pratiquement un bouffon.

Albert_Finney_1966b

Je rappelle qu’Albert Finney a fait partie à ses débuts dans le « free cinema » (la nouvelle vague » britannique) – le fameux « kitchen sink realism », mouvement culturel qui toucha tous les domaines et où les acteurs étaient les « angry young men » - on y abordait des sujets jamais abordés au théâtre, au cinéma, à la radio – sujets politiques, dramatiques comme l’avortement, les difficultés financières des jeunes couples, le chômage, l’homosexualité (toujours punie par la loi en 1950, au moment de la création du free cinema).

Revenons à Churchill = son épouse, Clementine, celle qui l’a porté à bout de bras toute leur vie, est interprétée par cette merveilleuse actrice, Vanessa Redgrave. Elle est formidable, comme dans tous les rôles qu’elle a entrepris.
Tom Hiddleston, dans l’un de ses premiers rôles, interprète leur fils Randolph.
La distribution comporte de grands noms du cinéma et de la scène britanniques = Tom Wilkinson, Jim Broadbent, Derek Jacobi, Ronnie Barker, Hugh Bonneville, Linus Roache, Lena Headley.
C’est une belle performance d’acteurs, sur un sujet toujours d’actualité = la politique et ses magouilles.

Au théâtre, dans la même pièce, le rôle de Winston Churchill fut tenu par Richard Burton.

chartwell - la maison de campagne des churchill 

375px-Chartwell_House,_rear

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Commentaires
T
Jamais vu ce biopic, si je le vois un jour passer, je le regarderai avec intérêt.
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