COLETTE, de Wash Westmorland
Titre français = identique
Scénario de W. Westmorland, Rebecca Lenkiewicz é R. Glazner
A la fin du 19ème siècle, la toute jeune Gabrielle-Sidonie Colette, jeune fille de la campagne bourguignonne, se marie avec henry Gauthier-Villars, dit Willy, subjuguée par la presance, l’esprit brillant de ce Parisien.
A Paris, hélas, elle va quelque peu déchanter au point de retournetr brièvement auprès de ses parents, son havre de paix.
Willy est journaliste, critique théatral et musical – il a l’habitude d’utiliser des « nègres », à savoir des jeunes gens qui écrivent pour lui, et qu’il paie misérablement. Gabrielle s’ennuie, du coup son mari estime qu’elle pourrait aussi écrire.
La série des « Claudine » est lancée, seulement voilà – c’est l’époque qui veut cela – les femmes n’ont aucun droit et il signe donc les livres de son pseudonyme.
Personne n’est vraiment dupe, l’écriture est trop belle pour être celle de Willy et lorsque Colette demande qu’il ajoute son nom avec le sien, il lui rit pratiquement au nez, prétextant qu’elle va nuire à sa réputation.
Petit à petit, au gré des rencontres et surtout de son intelligence très fine, la jeune femme s’épanouit et réalise qu’elle est exploitée par Willy. Qui prouve rapidement que comme tous les êtres narcissiques, il a un côté pervers et manipulateur. Les années suivantes voient Gabrielle, désormais devenue Colette, se détacher de plus en plus de son mari ; elle sera aidée en cela par Missy, le surnom de la maruise de Belbeuf, qui fait comprendre à Colette que la liberté que Willy semble lui laisser la retient malgré tout comme une laisse – une longue laisse, mais une laisse quand même.
Ensemble elles font partie d’une troupe de danse et mime, où Colette va se découvrir d’autres talents que l’écriture, mais qui lui fera écrire « La Vagabonde »
Lorsque Colette apprend que Willy a récupéré les droits des « Claudine », la coupe est pleine et elle s’en va, définitivement, malgré les paroles d’amour qu’il lui lance.
Mon avis = totalement enthousiaste, mais je reconnais que je ne suis pas objective, je suis non seulement une immense admiratrice de Colette, cette femme qui osa se libérer des carcans de la société pour suivre SA voix et sa voie, mais je suis aussi une grande admiratrice de Kiera Knightley, qui interprète Colette magistralement. Elle passe de la toute jeune Gabrielle à Colette désormais libre avec son indéniable talent.
Willy est joué par Dominic West, avec talent également – il est le parfait manipulateur qui a décidé de maintenir sa femme sous sa coupe, afin qu’elle continue à écrire pour son succès à lui. Il est parfait dans ce joueur, jouisseur, flambeur, qui disons le, vit aux crochets de son épouse. Il est évident qu’il ne tient pas à perdre la vie que le talent de son épouse lui permet, il est la coqueluche de Paris et compte le rester.
Fiona Shaw interprète Sido, la mère qui n’est pas dupe de Willy et conseille le divorce à sa fille.
On trouve encore dans la distribution quelques intéressants comédiens britanniques, comme Eleanor Tomlinson, première amante de Colette.
Missy est interprétée par Denise Gough.
Costumes et décors sont bien étudiés
Je reconnais qu’à présent j’ai fort envie de lire la biographie que Michèle Sarde a consacré à Colette = libre et entravée, ainsi que celui de Dominique Bona, qui figure dans ma pal (=^-^=)