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mon bonheur est dans la ville
17 décembre 2018

HEROES, de Stephen Fry

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MORTALS AND MONSTERS, QUESTS AND ADVENTURES

Après nous avoir régalé avec les aventures des dieux de la mythologie grecques classique, Stephen Fry revient avec son humour très pince-sans-rire pour nous conter à sa manière les aventures des enfants de ces dieux – Zeus surtout, incapable de résister à une jolie toge, provocant ainsi la colère de sa légitime, Héra, qui en tant que déesse du mariage râlait sec d’être trompée à tout bout de champ.

Qu’ont fait les Grecs de l’antiquité ? une question qui ne reste pas sans réponse puisqu’ils nous ont donné le théorème de Pythagore et autres petites plaisanteries en géométrie (merci, je ne m’en suis toujours pas remise), mais la philosophie bien sûr (qui suis-je, d’où viens-je, où vais-je et dans quel état j'erre … en le disant très rapidement, vous comprendrez pourquoi cette dernière question m’a toujours fait hurler de rire).
Personnellement, j’apprécie surtout l’héritage linguistique car la plupart des mots que nous utilisons sont dérivés du grec (je suis moins emballée par leur grammaire, mais en s’accrochant, ça marche).

Des Grecs de l’antiquité, nous avons aussi l’architecture, l’art, le théâtre – et c’est dans ce théâtre, entre autres, que Stephen Fry a pioché pour nous raconter les grands drames et petites misères d’Œdipe, notamment.

Celui qui souffrira énormément de la vindicte d’Héra fut Héraclès, dont le nom néanmoins signifie « la gloire d’Héra », ainsi nommé dans l’espoir d’adoucir la déesse en question, mais rien à faire.
Il faudra attendre la gigantomachie où Héracles la défendit contre les attaques d’un géant qui ne lui voulait pas que du bien, pour qu’enfin elle s’adoucisse et arrête de le persécuter.
Car c’est à cause d’elle qu’il tua son épouse Megara et leurs deux enfants. C’est elle qui d’une manière ou d’une autre – en rêve probablement, car c’est de cette manière que les dieux nous inspirent paraît-il (en tout cas moi j’aimerais bien que Morphée se mêle un peu plus de mon sommeil).
Mais bon, il faut bien reconnaître qu’Héraclès, c’est surtout du muscle et un cerveau peu utilisé – le mec dès qu’il est imbibé est incapable de rester calme et le résultat de ses crises de testostérone était souvent dévastateur. Les douze travaux qu’il dut accomplir auraient tué n’importe qui dès le premier, mais pas lui – pratiquement invincible, sauf lorsque Déjanire, jalouse, lui donna un vêtement qui le consuma.

Il participa avec Jason, à la quête de la toison d’or, avec les Argonautes, dont il fut l’un des membres. Et bien sûr, Jason et Médée occupent un chapitre important dans le livre, tout comme Thésée, un autre héros qui tua le Minotaure et abandonna Ariadne à Naxos, parce que Dionysos la voulait pour lui.
Il me faut encore citer Bellorophon, Atalante (ouf il y a quand même une femme dans ces histoires de surhommes) et Orphée.

L’arbre généalogique de tous ces héros et mortels, enfants (ou pas) de dieux et déesses est fort compliqué, j’avoue que cela m’a fait pensé à un griffonnage d’enfant ou à un plan du métro bruxellois – à peine avez-vous établi un lignage plus ou moins clair, que tout à coup il faut y ajouter une sous branche, et finalement vous avez ou une crise de nerfs, ou vous déchirez la feuille en mille morceaux (ceci étant souvent la conséquence de la crise de nerfs).

Comme précédemment, Stephen Fry nous rappelle ses inspirations = Edith Hamilton (à lire absolument, je suis bien d’accord là-dessus), mais il cite aussi Joseph Campbell et Carl-Gustav JungPersonnellement j'ai une légère préférence pour Joseph Campbell.

La critique à l’égard de « MYTHOS » fut légèrement négative en ce sens qu’on lui reprocha de manquer d’originalité – Fry n’a jamais voulu être original, il a seulement eu envie de parler d’un sujet qu’il trouve intéressant, et il le raconte d’une telle manière qu’on rit souvent, qu’on glousse beaucoup.

Il n’hésite pas à nous dire que certains sages ressemblent à Yoda, ou que certains héros pourraient inspirer Marvel – j’avoue avoir bien aimé ce petit  clin d’œil aux héros cinématographiques actuels.

J’encourage évidemment vivement la lecture de "MYTHOS" & « HEROES », non seulement parce que l’on passe un excellent moment de lecture, mais aussi pour la beauté du texte de Stephen Fry.

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Commentaires
A
Je ne suis pas très amatrice du genre, mais si on rit beaucoup ... ça se discute.
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T
Voila un billet plein d'enthousiasme qui donne envie de le lire ! Merci Niki
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